Des emplois de qualité et pérennes sont un enjeu vital pour les Organisations de Jeunesse.
L’évolution du financement des OJ montre un besoin criant et une demande constante en subsides permettant de développerl’emploi dans nos structures. Notre secteur constitue un des rares secteurs d’activités où la démarche prime encore sur le résultat 1, ce qui est un gage indéniable de bien-être au travail.
Il importe que les emplois en OJ aient une certaine attractivité. Néanmoins, dans notre société actuelle, une attractivité salariale des postes proposés est nécessaire. S’il arrive bien souvent qu’une expérience en OJ constitue un premier emploi pour un jeune, il convient de réfléchir comment conserver des travailleurs sur le moyen et le long terme. Ces questions se posent bien évidemment à l’ensemble des acteurs du secteur non-marchand.
Il importe de pérenniser les différents emplois au sein de nos structures, notamment via des subsides structurels permettant de financer des emplois de qualité. Nous sommes conscients que les subsides ne sont pas extensibles et notre secteur doit également réfléchir sans dogme à comment créer soi-même de l’emploi. Sans rentrer dans une logique marchande, il nous importe que chaque acteur du tissu associatif ait conscience que les subsides ne sont pas l’unique réponse à la création d’emplois.
Pérenniser les emplois en Organisations de Jeunesse est également un enjeu face au chômage des jeunes, véritable injustice d’une génération. En effet, plus de 50% des travailleurs des Organisations de Jeunesse ont moins de 35 ans.
Les derniers mois ont montré que les politiques menées par la Région wallonne avaient également un impact sur les emplois en Organisations de Jeunesse. Le projet de réforme du système APE a prouvé à nouveau à quel point l’emploi en OJ était un enjeu crucial. Sans entrer dans une technicité outrancière, nous plaidons pour une responsabilité dans la gestion de ces subsides ainsi qu’une réelle liberté dans les profils recherchés et engagés. Chaque OJ est la plus à même à analyser ses besoins en matière de gestion des ressources humaines. Trop souvent, les associations réfléchissent en termes de montants qu’elles pourront obtenir via divers subsides au détriment des compétences du travailleur. Un contrôle rigoureux des subsides publics n’est en aucun cas incompatible avec une liberté laissée aux employeurs.
1 Attention, dans notre chef, l’absence de résultat n’est en aucun cas synonyme d’absence d’efficience.