Jeunesse

Le 1^er mars dernier, l’ASBL Besace a accueilli sa nouvelle coordinatrice, Françoise Tesser. Rencontre avec cette ancienne institutrice qui compte bien mettre sa créativité et sa bienveillance au service de l’organisation de jeunesse !

Jeunes et Libres : Peux-tu te présenter et nous décrire ton parcours avant d’arriver à la Besace ?

Françoise Tesser : Je m’appelle Françoise Tesser, j’ai 36 ans, j’ai étudié la philosophie à l’ULB et j’ai été institutrice en éducation à la philosophie et à la citoyenneté pendant 7 ans. C’est une expérience que j’ai vraiment adorée. En effet, j’aime faire réfléchir les jeunes à propos de questions philosophiques, susciter chez eux des idées et des points de vue différents afin qu’ils puissent se décentrer et étayer leur questionnement. Aussi, j’ai toujours essayé de rendre mes cours les plus ludiques possible en utilisant des petits jeux par exemple, ou des BD, des livres de jeunesse, des dessins animés ou même des vidéos Tik-Tok pour entamer un sujet. J’ai quitté l’enseignement en juin 2023 car j’étais au bord du burn-out. Après quelques mois de réflexion et un bilan de compétences, je suis revenue sur le marché de l’emploi. Je voulais trouver un poste polyvalent qui allie animation, créativité et organisation. C’est ainsi que j’ai recherché des postes de coordination et de gestion de projets.

Par ailleurs, je suis quelqu’un d’enthousiaste et je me prends vite de passion pour de nouveaux sujets. Ainsi, j’ai beaucoup de centres d’intérêts comme l’improvisation théâtrale, l’aquarelle, les jeux de société, la céramique et j’en passe. J’aime la clarté et je suis très attachée aux valeurs d’intégrité, d’honnêteté et de bienveillance.

J&L : Qu’est-ce qui t’a séduit, dans les valeurs, missions et activités de la Besace ?

F. T. : Le projet global de la Besace, former des CRACS, m’enthousiasme beaucoup car je suis convaincue que la pratique du libre-examen et de l’esprit critique sont absolument nécessaires pour faire face aux défis qui se profilent dans un avenir plus ou moins proche. Mais ce qui m’a séduite le plus dans notre ASBL, c’est la manière créative, artistique et ludique de le faire. En effet, j’ai tout de suite senti que la créativité était au centre des projets de Besace. Or, étant moi-même créative, il s’agit d’un élément que je voulais absolument retrouver dans mon travail. Je voulais aussi être entourée de personnes enthousiastes, artistiques et volontaires, c’est exactement ce que j’ai trouvé ici.

J&L : Tu découvres petit à petit la Fédération et ses différentes OJ. Quelles sont tes premières impressions ?

F. T. : Le soutien et la solidarité sont les premières impressions que j’ai eues et elles se sont confirmées depuis. En effet, la Fédération met énormément de ressources à disposition de ses OJ. Par ailleurs, Benjamin (NDLR : Benjamin Cocriamont, coordinateur de Jeunes & Libres au moment de l’interview) a toujours été là pour répondre à mes questions. De plus, les membres des autres OJ présentes dans notre bâtiment ont été très accueillants et n’hésitent pas non plus à répondre à mes questions lorsque j’en ai. J’ai vraiment l’impression d’être bien entourée et même de faire partie d’une famille.

J&L : Que t’inspire le Secteur Jeunesse ?

F. T. : C’est un secteur très dynamique et varié, toujours en quête d’innovations, mais aussi face à des défis parfois conséquents. Je pense également qu’il s’agit d’un secteur qui est tout à fait complémentaire à l’enseignement. En effet, nous avons des ressources que les enseignants n’ont pas, tout en ayant relativement les mêmes objectifs. Malheureusement, les différentes organisations de jeunesse ne sont pas forcément toujours bien connues dans le milieu scolaire et extra-scolaire.

J&L : Que représente pour toi le fait de gérer une asbl ?

F. T. : Pour moi, c’est un peu comme s’occuper d’un bébé. On est garant de sa survie, de son fonctionnement et de son bien-être. Ainsi, chaque décision doit être prise en ayant ces intérêts en vue. Heureusement, contrairement à un bébé, on peut mettre l’asbl entre parenthèses après les heures de bureau ! Par ailleurs, le bon fonctionnement d’une asbl est directement dépendant du bien-être de l’équipe qui la compose. Ainsi, j’essaye d’être la plus attentive possible aux besoins des différents chargés de projets de Besace. J’ai envie de créer un espace qui soit fertile pour leur collaboration et dans lequel chaque membre trouve sa place, se sente accueilli et écouté.

J&L : Selon toi, quelle est la qualité principale d’une bonne coordinatrice d’OJ ?

F. T. : N’en choisir qu’une est très difficile. J’opterais pour la polyvalence. En effet, il faut tantôt pouvoir s’occuper des budgets, tantôt faire passer des entretiens d’embauche. Il faut aussi montrer son côté commercial pour contacter des partenaires potentiels, prévoir les contraintes logistiques d’un événement, sans oublier de rester attentif au bien-être des autres membres de l’équipe et s’assurer que la communication se passe bien… Et enfin, il faut pouvoir répondre à des interviews 😉.

J&L : Quels défis t’es-tu fixés, deux mois après ton arrivée à la Besace  ?

F. T. : D’un point de vue administratif, je prépare l’AG de juin et l’approbation du budget.
Du côté animation, l’équipe de Bruxelles se penche déjà sur les Nuits de l’Obscurité qui auront lieu à Auderghem. De plus, l’équipe entière (Bruxelles et Liège) révise complètement le concours « la Vitrine de l’Artisan », dont la prochaine édition aura lieu en 2025. En plus de ces deux gros projets, je devrai veiller à ce que toute l’équipe de Bruxelles se forme aux différentes animations (Handistand, InterG, …) auprès des animatrices, plus expérimentées, de Liège.

J’ai donc du pain sur la planche, mais je suis sûre que, soutenue comme je le suis par mon équipe, la présidente de l’asbl, la Fédération et les autres OJ qui la composent, j’y arriverai !