APE
La réforme des Aides à la Promotion de l’Emploi a enfin atterri ! Le Parlement de la Région Wallonne a voté le texte définitif le mercredi 9 juin 2021.
Pour rappel, cette réforme, qui concerne indirectement 65.000 travailleurs en Belgique francophone, comporte principalement deux aspects : d’une part, une subvention unique qui réunira les deux mécanismes existants (points APE et réduction de cotisation sociale) et possibilité de créer de nouveaux emplois APE (grâce aux moyens récupérés à la suite d’une diminution du volume de l’emploi par l’employeur).
Si l’on peut se réjouir d’une réforme qui apporte une simplification administrative et une automaticité de certaines procédures, force est de constater que cette dernière comporte également une lacune de taille. En effet, si le nouveau dispositif comportera une indexation des montants, cette indexation ne prend pas en compte l’évolution barémique due à l’ancienneté ! A moyen et long terme, cela signifie que l’association ou l’institution disposant d’APE devra couvrir par d’autres sources financières ce surplus de charge salariale qui ne va cesser d’augmenter faute de turn over en leur sein.
L’UNIPSO (la confédération intersectorielle des employeurs du secteur à profit social en Wallonie et en Fédération Wallonie-Bruxelles), dont fait partie la Fesoj (la fédération des employeurs du secteur jeunesse), a déjà alerté sur le risque que représente cette dernière mesure. Pour sa part, Jeunes & Libres continuera de suivre le dossier de près.
Journée des coordinateurs et DP
Les 11 et 17 juin se sont tenues les premières journées des coordinateurs et des détachés pédagogiques de notre fédération.
Pour les coordinateurs et directeurs de nos OJ membres, après des longs mois sans se réunir, l’occasion était enfin arrivée de pouvoir se réunir et partager ses expériences, ses projets, ses pratiques et ses problématiques. Quant aux détachés pédagogiques, outre le partage d’expériences et de pratiques, les débats se portèrent sur les outils pédagogiques que chacun avait développé au sein de son association et sur le développement d’un nouveau projet pédagogique développé en commun au sein de Jeunes & Libres.
Au final, il s’agissait de poser les bases de ces journées qui ont été expressément appelées à devenir plus récurrentes à l’avenir, signe que les OJ veulent tourner la page de la crise sanitaire du Covid-19 et des éloignements que cette dernière a provoqués.
Fonds d’urgence
Le Cabinet de la Jeunesse a annoncé l’accès au fonds d’urgence pour l’ensemble des opérateurs jeunesse de la FWB suit à la crise sanitaire du Covid-19.
D’après les premiers éléments présentés aux fédérations, l’accès aux fonds se ferait par deux moyens : soit l’opérateur a subi de lourdes pertes financières et dès lors, devra présenter ses éléments comptables (bilan financier) afin de les démontrer. Soit l’opérateur peut demander à ce que les frais engagés afin de respecter les règles sanitaires (masques, gel hydroalcoolique, séparation plexiglass, etc.) lui soient remboursés sur base des preuves d’achat.
Le Cabinet communiquera prochainement la procédure aux opérateurs jeunesse.
Réforme du décret
La réforme du décret OJ (cf. « En Bref – Mars 2021 ») est entré dans sa première phase, à savoir la « co-construction » entre les acteurs de la réforme. Pour cette première phase, les groupes cibles « sectoriel » et « usagers » devaient entamer leurs premières réunions début juin avec Transfo, institut inter facultaire de l’ULB travaillant notamment sur les questions d’emploi, de transformations sociales et de gouvernance participative, comme animateur.
Toutefois, face aux nombreuses inconnues relatives aux objectifs et à la méthode employée durant le processus de réforme, les premières réunions des groupes cibles n’ont pu être menées à bien. Dès lors, une réunion en urgence a été annoncée pour le 7 juillet prochain afin de « permettre de construire un dialogue avec le COPIL (comité de pilotage de la réforme comprenant le cabinet Jeunesse, le Service Jeunesse, le SGIC et l’OEJAJ) de baliser les attentes et limites des parties prenantes et d’évaluer les processus méthodologiques. »
Affaire à suivre…
Assises de la Jeunesse
Conformément à la Déclaration de Politique Communautaire (DPC) présentée par le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles lors de son installation, la ministre de la Jeunesse Valérie Glatigny a donné le coup d’envoi des assises de la Jeunesse le samedi 26 janvier depuis Namur en présence du ministre-président Jeholet et d’acteurs du secteur Jeunesse.
L’objectif de ce projet est de mettre sur pied une conférence interministérielle, c’est-à-dire avec les ministres de tous les niveaux de pouvoir concernés, en faveur de la jeunesse. Pour ce faire, la parole des jeunes de 12 à 35 ans sera récoltées par l’association Scan-R qui sillonnera avec sa caravane les routes de la FWB durant les deux mois d’été. À chaque étape, des ateliers d’écriture, audio-visuels ainsi que tous les modes d’expression possibles seront installés chez des acteurs du monde de la jeunesse au sens large (OJ, MJ, CJ, club de sport, centre culturel, plaine, camp, etc.).
Aux termes de ces deux mois, un rapport final sera rédigé et servira de base aux travaux du comité interministériel et à alimenter le plan « 0-25 ans » approuvé lors du dernier conclave budgétaire du Gouvernement de la FWB qui sera prochainement présenté.