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Jeunes et Libres

Les Fakes News et le quotidien

30 août 2017 by jetl

Au XIXe siècle, on a craint que la presse bon marché permette aux journaux partisans d’étendre leur influence. Au XXe siècle, on a craint que la radio et la télévision ne réduisent les débats politiques à des slogans, des personnalités charismatiques ou « télégéniques ».

Détectée durant la dernière campagne présidentielle américaine, la prolifération des discours partisans, la rhétorique partisane de certains organismes de presse et l’avalanche d’opinions online ont atteint un niveau jamais égalé auparavant.

Alors que les débats présidentiels ont attiré un nombre record de téléspectateurs, il est apparu rapidement que la couverture médiatique s’est beaucoup plus penchée sur les points de vue des candidats que sur les problèmes soulevés. Par ailleurs, des faits avérés et relayés par les médias traditionnels se sont très vite vus retournés et détournés. Ces dérives résultent directement de nos habitudes : temps passé sur internet plus long, notamment sur les réseaux sociaux où nous évitons les opinions contraires, et société de plus en plus polarisée et méfiante.

Les fakes news sont de fausses nouvelles qui perpétuent le ouï-dire, les rumeurs et la désinformation et qui ont été réalisés dans un but intentionnel : induire le lecteur en erreur.

Certaines fake news peuvent conduire à l’irréparable. Le 4 décembre 2016, Edgar Welch, âgé de 28 ans se rend armé d’un fusil à la pizzeria Comet Ping Pong pour « libérer » les enfants qui se trouvent dans le restaurant. Ne trouvant aucune trace des enfants ni aucune preuve, Welch finit par se rendre à la police. Le cas du pizzagate est emblématique : à partir des e-mails publiés par Wikileaks en novembre 2016, une théorie conspirationniste émerge sur les réseaux sociaux. D’après celle-ci, des membres de l’équipe de campagne d’Hillary Clinton seraient impliqués dans un réseau pédophile en lien avec le gérant d’une pizzeria. Les rumeurs, parties du site web communautaire Reddit, ont pris des proportions considérables car de plus en plus de citoyens ont contribué à leurs théories et à leurs interprétations sur les réseaux sociaux traditionnels.

D’une certaine façon, la presse traditionnelle a légitimé le pizzagate par ses tentatives d’exposer les faits derrière l’histoire pour répondre à la grande polémique naissante sur les réseaux sociaux. Parallèlement, des membres de l’équipe de campagne de Donald Trump ont relayé cette fake news. Par ailleurs, il est apparu qu’un contenu important (Allcott et Gentzkow ont en relevé 156 durant les 3 derniers mois de la campagne) de fake news a été créé à propos des candidats présidentiels. Dans 3 quarts des cas, ils étaient consacrés à Hillary Clinton et partagé 3 fois plus que ceux visant Donald Trump (30,3 millions de fois contre 7,6 de fois selon Allcott et Gentzkow).

Il pourrait y avoir plusieurs explications possibles pour une prépondérance des fakes news pro-Trump. Le déclin plus marqué de la confiance dans les médias traditionnels parmi les républicains pourrait avoir augmenté leur demande relative de nouvelles provenant de sources non traditionnelles, de même que la perception que les médias traditionnels ont tendance à favoriser Clinton. Les fake news Pro-Trump (et anti-Clinton) auraient été plus convaincantes que les histoires pro-Clinton (et anti-Trump) en raison des détails de ces candidats, peut-être liés aux niveaux élevés d’attention médiatique que Trump a reçu tout au long de la campagne.

Toutefois, Allcott et Gentzkow suggèrent que si une fake news était aussi convaincante qu’une publicité durant la campagne télévisée, les fake news auraient changé les votes de l’ordre de centièmes de point de pourcentage. Ce qui est beaucoup plus faible que la marge de victoire de Trump dans les États clés sur lesquels dépendait le résultat.

L’espace politique belge est aussi confronté au phénomène. Une fake news a circulé au mois de mai sur les réseaux sociaux par le cdH indiquant par la voix du président du Parlement de Wallonie, André Antoine, que le Gouvernement fédéral voulait empêcher certains Belges de devenir propriétaires en durcissant les conditions d’octroi des prêts hypothécaires. Bien que l’attitude du gouvernement fédéral soit restée un moment floue, le parti centriste a exagéré la situation. Il n’est pas du ressort du Gouvernement de prendre ce genre d’initiatives mais il s’agit d’une prérogative de la Banque Nationale de Belgique qui demande aux banques de garder un peu plus de fonds propres.

Mais les fake news ne font pas des dégâts uniquement aux politiques, les entreprises aussi sont touchées. Une dizaine de sociétés américaines ont dû faire face à un accroissement des fake news à leur égard. Début août, une rumeur se propage sur les réseaux sociaux affirmant que la célèbre marque de café offrait des « Frappuccinos » gratuitement à des clandestins. Au printemps déjà, Microsoft avait été visé par un article « révélant » la mort d’un adolescent, tué par sa Xbox. Dans le domaine économique, le but clairement identifié des créateurs de fake news est d’en exploiter les répercussions financières.

Pourquoi les réseaux sociaux ?

Les réseaux sociaux fonctionnent comme écosystème de médias numériques où « les usagers comptent les uns sur les autres pour transmettre des informations incroyables au momentmême où les faits se produisent ». La propagation de l’information associée au pizzagate a été propagée par un ensemble de facteurs – technique, économique, structurel et basé sur le contenu – qui soutiennent collectivement un environnement où le partage et le contenu publicitaire sont primordiaux.

Créer du contenu sur les réseaux sociaux est une opération qui demande très peu de moyens pour réaliser beaucoup de résultats. Ces structures, reposant sur des algorithmes complexes, fournissent un espace ouvert pour que les individus partageant les mêmes opinions se retrouvent autour d’une idée, d’une théorie ou d’un complot et appuient un ensemble de croyances et d’idées partagées de toutes les façons possibles. Le format des réseaux sociaux, sur un écran de smartphone ou même parfois sur un écran d’ordinateur, ne permet pas de facilement juger de la véracité de l’article.

Quels sont les effets des fake news sur l’attitude de leurs lecteurs face à la politique ?

Tout d’abord, concernant l’efficacité politique, à savoir les croyances sur sa propre compétence pour comprendre et participer efficacement à la politique, les études sont partagées sur la question. Certaines affirment qu’il n’y a aucune interaction. D’autres démontrent qu’une exposition aux fake news augmentent l’efficacité politique en accroissant la perception des consommateurs de fake news que le monde complexe de la politique leur est tout à fait abordable.

Quant à l’aliénation politique, c’est-à-dire la perception d’être incapable d’influencer ou de contrôler les politiques publiques, certaines études démontrent que la consommation de fake news est associée à un haut niveau d’aliénation.

Enfin, des études ont suggéré que l’exposition élevée aux « nouvelles stratégiques[1 el_id=’59ad0eca6209d’] » lors d’une campagne électorale entraîne une augmentation du cynisme politique. Le cynisme politique envers les politiciens indique que les citoyens sont mécontents des politiques et du travail du gouvernement. Cette frustration peut s’exprimer en croyant que les politiciens s’occupent davantage de leur intérêt personnel que des intérêts supérieurs du pays, que les promesses de campagne sont faites sans intention d’être conservées. En conséquence, les cyniques ont tendance à faire des évaluations négatives des habitudes de travail, de l’honnêteté et de l’intégrité des politiciens.

Quel est leur impact ?

Une récente étude américaine (Gottfied and Shearer, 2016) démontre que si une majorité des adultes américains (62%) consultent les informations à partir des réseaux sociaux, seule une minorité (34%) des adultes utilise les informations qu’ils reçoivent des médias sociaux de façon «certaine» ou «intensive».

Comment réagir ?

En pratique, les plateformes de réseaux sociaux et les réseaux de publicité ont fait face à des pressions des consommateurs et de la société civile pour réduire la prévalence de fake news sur leurs systèmes. Par exemple, Facebook et Google éliminent les sites de fake news de leurs plates-formes publicitaires au motif qu’elles violent les politiques contre les contenus trompeurs. En outre, Facebook a pris des mesures pour identifier les contenues de fake news, les signaler, afficher moins d’articles potentiellement faux dans les flux de nouvelles des utilisateurs et aider les utilisateurs à éviter de partager accidentellement de faux articles en leur notifiant le risque de fake news avant de la partager. Ces actions peuvent permettre de réduire leur propagation mais leur identification également des questions importantes quant à l’organisme chargé de réaliser cette identification.

Dans le cas des entreprises visées, la solution passe par la collaboration avec des sociétés spécialisées dans l’e-réputation pour conserver leur image de marque. Dans certains cas, les dégâts peuvent être très importants…

Le rôle des jeunes et des OJ

Lors d’une étude auprès de collégiens américains, une équipe de l’Université de Stanford en est arrivé à la conclusion que les jeunes sont souvent perdus lorsqu’il s’agit de déterminer la fiabilité d’un article en ligne. La très large majorité ne savait pas faire la différence un article publicitaire présenté comme un « contenu sponsorisé » et un article de presse publiés sur le même site Internet ou jugeait un tweet sur l’actualité crédible en se basant davantage sur la richesse du contenu. Dans de nombreux cas, l’apparence de véracité suffit à les duper.

En Fédération Wallonie-Bruxelles, l’usage du smartphone parmi les jeunes de 12 à 18 ans est très répandu, YouTube et Facebook étant les plateformes les plus utilisées. Très peu de jeunes connaissent le principe de « contenu sponsorisé ». D’après des résultats observés en Suisse, les portails vidéo et les réseaux sociaux rejoignent désormais les moteurs de recherche en tant que canaux d’informations utilisés par les jeunes de 12 à 19 ans, particulièrement chez les 12-13 ans. Le sujet est aussi pris sérieusement en compte en France. Le Centre pour l’Éducation aux Médias et à l’Information (CLEMI), en partenariat avec le Ministère de l’Éducation nationale et le Ministère de la Culture ainsi que des institutions académiques, a publié en 2017 un guide de 100 pages offrant de nombreux conseils aux parents afin de développer l’esprit critique de leurs enfants.

Pour contrer ces phénomènes, outre les dispositions prises par les fournisseurs d’accès et par les réseaux sociaux, des solutions existent, à commencer par les fact checking. Ces sites vérifient les nouvelles qui leur sont soumises en recroisant les informations. En Belgique, HOAX-NET est devenu une référence en la matière. Le site du journal Le Monde propose également son site de fact checking « Les Décodeurs » et d’autres ont emboité le pas.

Les Organisations de Jeunesse jouent avec l’École un rôle essentiel dans l’éducation aux médias et le développement de l’esprit critique des jeunes. Afin d’y parvenir, les OJ s’emploient à favoriser l’expression créatrice et l’esprit d’initiative en proposant des activités et des projets qui poussent les jeunes à s’interroger et à agir. Au travers de modules d’éducation aux médias et à la citoyenneté ou au sein de projets créatifs, les OJ ne fournissent jamais de réponses préétablies. Elles agissent pour guider les jeunes vers d’autres angles de réflexion, d’autres possibilités d’action, d’autres manières d’agir. En résumé, elles tendent à élargir leur vision du monde pour que les jeunes puissent se situer par rapport à eux-mêmes mais aussi avec les autres.

Au sein de Jeunes & Libres, Délipro Jeunesse a développé depuis plusieurs années toute une gamme d’outils pédagogiques afin de sensibiliser les jeunes aux risques d’internet et des fake news. Dernièrement, a créé un module intitulé « Vivre sur les réseaux sociaux ». Lors de ce module, les jeunes sont invités à observer leur propre comportement sur la toile, les enjeux de leur réalité virtuelle et de leurs cyber activités. Délipro Jeunesse travaille également avec l’image en diffusant des photos et des vidéos qui seraient une représentation de leur quotidien sur le net afin qu’ils puissent prendre du recul par rapport à leurs automatismes. Le rôle de cette OJ est alors d’apporter aux jeunes des informations dont ils ne sont peut-être pas conscients pour qu’à l’avenir ils se comportent de la manière la plus responsable possible. Sans aucun jugement, Délipro Jeunesse les sensibilisent à prendre conscience que des faits et gestes de la vie virtuelle découlent les mêmes impacts que dans la réalité.

La Fédérations des Etudiants Libéraux a aussi réfléchi à la question. Lors de sa campagne « La FEL fait son pacte » en faveur d’une réforme du Pacte d’excellence, elle a appelé à la mise en place de modules de cours incorporant des concepts liés aux problématiques actuelles que sont le cyber harcèlement, l’utilisation des réseaux sociaux, la critique de ce qui circule sur internet ou encore le droit à l’image et ce, dès la cinquième primaire. Quant à ReForm, l’OJ s’est penchée sur l’utilisation du smartphone chez les jeunes de 12 à 18 ans et préconise la création d’actions d’information pour les jeunes, par exemple dans les établissements d’enseignement, sur les risques liées à l’utilisation du numérique tels que les atteintes à la vie privée, le harcèlement publicitaire, l’usage de données personnelles à des fins commerciales ou la détection de fake news.

L’éducation aux médias est une part intégrante de la formation citoyenne. Les OJ sont, avec l’École, au cœur de ce processus qui concerne la formation de CRACS. Pour ce faire, les jeunes doivent se sentir soutenus, entendus et outillés pour saisir le monde qui les entoure en toute conscience et responsabilité. Cet enjeu de taille doit être plus que jamais pris en compte.

Le processus ne peut se faire qu’au travers d’une démarche participative. Des résultats concrets doivent émaner des actions entreprises. Tout au long du processus, les jeunes doivent être sensibilisés par rapport à leur environnement, par rapport à leur vécu et à leur expérience. À la fin de ce processus, ils doivent être capables de sensibiliser autour d’eux afin de construire une société plus solidaire.

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Focus sur la FEL

5 juillet 2017 by jetl

Présentation de l’OJ

L’asbl FEL, de son nom complet « Fédération des étudiants Libéraux », telle que nous la connaissons aujourd’hui, a été créée en 1974 suite à la régionalisation de la Belgique.

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Artisanat, entrepreneuriat et Jeunesse

30 juin 2017 by jetl

Anne Besace

Le Ministre des classes moyennes, Willy Borsus a mis en action des mesures afin de soutenir les PME et les indépendants. L’investissement dans les PME est, en effet, primordial car elles représentent 99% des entreprises belges. Ces mesures passent, entre autres, par la réduction des charges patronales, le seuil d’exemption de la TVA, l’accès à un deuxième pilier de pension,  l’alignement de la pension minimale, la promotion grâce au crowdfunding et le soutien à la seconde chance.

Le Ministre a été plus loin en donnant une définition légale de l’artisan (entrée en vigueur le 1er juin 2016). Celle-ci va permettre de délivrer un label à tout candidat artisan qui en fait la demande. Cette année, 732 artisans ont été reconnus.

Dans ce besoin de compétitivité, d’expansion et de libéralisation des marchés, le secteur de l’artisanat est lui aussi soutenu par ce type de mesure. Bien que ce secteur bénéficie d’une image positive auprès du grand public, il n’est pas souvent perçu comme innovant, même parfois comme passéiste et inadapté à la globalisation de par son ancrage local et social.

Pourtant, ce secteur a un rôle économique non négligeable en termes de création d’emplois et de maintien et de renouvellement du système de production. Lorsque nous regardons les chiffres, on dénombre 271.055 entreprises actives dans le secteur de l’artisanat en 2010, ce qui au regard des 768.759 entreprises actives en Belgique représente près de 35,2% de l’ensemble des sociétés assujetties à la TVA.

Nous pourrions croire qu’artisanat et modernité sont deux concepts antagonistes, pourtant le lauréat 2016 pour le prix du public et le prix du web marketing de la Vitrine de l’Artisan, Thierry Depuydt, artisan boucher affineur à Peruwelz, en démontre le contraire avec son entreprise Côte à l’Os. Il montre parfaitement la manière dont son métier issu de la tradition peut tirer profit des nouvelles technologies. L’artisan est le dépositaire de traditions anciennes, de techniques éprouvées, d’une culture qu’il enrichit et adapte au gré des évolutions de la société et des goûts de sa clientèle.

Mais, il exerce aussi une fonction de lien social qui permet l’intégration de la jeunesse dans la société au travers de la formation. Ce lien social s’exerce grâce à la qualité et la diversité des produits/services offerts par l’artisan augmentant ainsi la qualité de vie des citoyens au quotidien.

Rencontre avec Anne de la Besace

Chargée de projets à la Besace. Je coordonne des projets variés allant de la recherche de subsides à la création et la mise en place du projet. La Besace réalise beaucoup de projets de sensibilisation avec les jeunes par rapport à différentes thématiques qui vont de l’esprit d’entreprendre jusqu’à la sensibilisation aux handicaps et à l’environnement.Pouvez-vous me présenter le concept de la Vitrine de l’Artisan et les objectifs poursuivis ?

Le concours est né il y a déjà 12 ans. L’objectif était de valoriser les métiers de l’artisanat et manuels auprès des jeunes. Pour y arriver, on s’est dit que la meilleure des façons, c’était de mettre en avant des artisans de qualité qui pourrait servir d’exemple pour ces jeunes. Depuis 12 ans, le concours met en avant 10 artisans qui deviennent, en quelque sorte, les ambassadeurs du secteur. Ces artisans représentent des exemples positifs tant pour la qualité de leurs produits mais aussi pour leur management, leur marketing, leur communication ainsi que leur transmission de savoir vers les jeunes.Chaque année, on essaie d’organiser une visite des ateliers des lauréats à laquelle on associe des jeunes pour essayer de leur faire découvrir des métiers moins connus. Pour des jeunes déjà dans ce type de filière de formation, l’objectif est de leur montrer comment l’artisan travaille au quotidien mais aussi, ce que celui-ci doit mettre en place en plus de son métier. Il n’y a pas que le travail manuel, il y a aussi la gestion des factures, les contacts avec les clients.Depuis deux ans, pour renforcer ce volet « jeunes », on a mis en place le prix de l’apprenti. Ce prix met en valeur des jeunes qui se forment de manière qualitative aux métiers de l’artisanat. 

Pour nous, c’est vraiment important car ce sont de jeunes qui peuvent servir d’exemple à d’autres jeunes grâce à leur passion et leur motivation pour leur métier.   

Le secteur de entrepreneuriat et de l’artisanat doivent-il être perçus comme distincts ou complémentaires ? Pourquoi ?

Pour nous, c’est tout à fait complémentaire. Pour la Besace, les artisans sont des entrepreneurs. Actuellement, il y a beaucoup de jeunes qui osent se lancer. Il faut oser entreprendre, il faut savoir se lancer surtout dans le secteur de l’artisanat où souvent les artisans sont un peu isolés dans leur petit atelier.

Mais on constate qu’il y a beaucoup d’artisans qui mettent en place des stratégies pour pouvoir se développer. D’ailleurs, il y a des petites sociétés qui se créent.On sait qu’il y a une limite entre ceux qui se développent de manière importante estimant qu’ils font encore de l’artisanat malgré qu’ils emploient plus de vingt personne et ceux qui ont des petites entreprises employant une dizaine de personnes et faisant un travail artisanal. Pour moi, un artisan est un entrepreneur. Mais tout entrepreneur n’est pas un artisan.   

Les mesures du Ministre des Classes Moyennes, Willy Borsus ont-elles un impact positif sur le secteur de l’artisanat ?

Oui, tous sont contents de ce qui se met en place mais ce n’est jamais suffisant. Petit à petit les choses bougent et beaucoup sont contents des mesures du Ministre, notamment par rapport à la reconnaissance de leur statut. Cela montre la qualité du secteur et une reconnaissance générale de celui-ci. Cela permet aussi de faire une distinction entre la personne faisant un artisanat au sens d’un hobby et ceux faisant un artisanat professionnel. Maintenant, il y a toujours des mécontents. Je pense que d’autres mesures fiscales et financières leur feraient du bien.   

Comment encourager les jeunes vers l’artisanat ?

Nous ce que l’on essaie de faire, c’est d’abord de revaloriser les métiers de l’artisanat. Si on trouve que cela évolue, on constate cependant qu’il y a un schéma classique de la part des parents préférant envoyer leurs enfants dans une filière traditionnelle. De plus, dans le système scolaire actuel, c’est au moment de l’échec que les jeunes sont renvoyés vers les filières professionnalisantes.On en reparlait d’ailleurs au moment du concours.

Cette attitude est-elle dépendante de la génération ?

Peut-être que nos parents sont encore dans la filière traditionnelle alors qu’avec nos enfants, il y a un changement de mentalité possible. En emmenant des jeunes aux visites, on se rend vraiment compte qu’ils découvrent des métiers qu’ils ne connaissent pas et qu’en plus,ce sont des métiers très chouettes. Souvent, nos artisans sont passionnés et motivés et cela se ressent directement auprès des jeunes.

Cela ouvre un peu les yeux des jeunes sur la question de la motivation quant à leur choix de carrière professionnelle. Certains des artisans disent que pour eux, ils ne considèrent pas leur métier comme un travail car ils ont du plaisir à se lever chaque matin pour faire leur artisanat.Lors des visites, nous avons rencontré des professeurs qui avaient déjà réalisé ce type de visite avec leurs élèves dans le but d’ouvrir les jeunes à la diversité des métiers. Même nous, au niveau de la Besace, on commence à réfléchir sur un outil permettant l’orientation scolaire à partir du primaire. Mais, à cet âge-là, l’objectif est d’ouvrir les élèves à différents univers : créatif, manuel, intellectuel, industriel.

L’objectif premier de cet outil serait que les élèves prennent conscience de l’existence de ces différents univers. De plus, cet outil permettrait de sortir des schémas liés aux filières classiques et surtout montrer que dans les autres filières, le niveau est équivalent aux filières traditionnelles.

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En Marche avec la jeunesse

30 mai 2017 by jetl

Le plus jeune président de la Ve République

Ce 7 mai 2017, Emmanuel Macron a été élu par les Français. À seulement 39 ans et 4 mois, il devient le plus jeune président de la Ve République. Choisi pour occuper la plus haute charge de l’État, le nouveau locataire de l’Élysée aura comme lourde responsabilité de diriger l’une des plus grandes puissances européennes dont la jeunesse constitue une des clés de son avenir. Quelles sont les attentes de cette jeunesse et les réponses proposées par Emmanuel Macron? Comment les jeunes électeurs français ont-ils réagi lors du premier et du second tour de l’élection présidentielle ?

La jeunesse, préoccupation des Français

L’École constitue une des priorités pour les Français. Une très large majorité d’entre eux considère l’éducation comme un facteur aussi important que la démocratie et le plein emploi pour le développement d’un pays. Mais une majorité se déclare également insatisfaite de l’éducation de manière générale. Les enquêtes PISA (Programme international pour le suivi des acquis) menées par l’OCDE le montrent : depuis 10 ans, la France est dans la moyenne des pays développés, au même niveau que la Suède, l’Autriche ou les Etats-Unis mais en deçà des pays en tête comme Singapour, le Japon, l’Estonie, la Finlande ou le Canada.

Mais que pense la jeunesse française de sa situation ? Selon l’enquête « Génération quoi ? » réalisée en France à l’automne 2013, une grande partie des jeunes sont optimistes quant à leur devenir personnel mais extrêmement pessimistes concernant le destin de leur génération. La défiance envers les mondes médiatique et politique est interpellante. Près de la moitié des jeunes Français n’ont pas du tout confiance dans les journalistes ainsi que dans les mandataires publics. Ces derniers sont soit « corrompus » soit « inefficaces », « laissant la finance diriger le monde ».

Ils n’ont pas le sentiment que la société leur donne les moyens de montrer ce dont ils sont capables tant dans le système éducatif que dans la sphère professionnelle. Et ce, alors que la valeur travail tient une place importante dans leur vie, qui leur permet de s’épanouir. Toutefois, la satisfaction au travail varie d’une catégorie de travailleurs à une autre, les intérimaires par exemple se disant moins épanouis au travail.

Quelles ont été les propositions d’Emmanuel Macron et d’En Marche pour la jeunesse ?

Durant son quinquennat, Emmanuel Macron souhaite augmenter le nombre de créations de crèches et donner la priorité à l’apprentissage des fondamentaux « lire, écrire, compter » dans le préscolaire, en maternelle et au primaire en divisant par deux la taille des classes en primaire.

Face au nombre élevé de jeunes quittant l’enseignement sans diplôme ou souffrant de mauvais choix d’orientation, l’accent serait mis sur les dispositifs d’orientation au collège et au lycée avec l’accompagnement après la classe, des stages de remise à niveau pour les collégiens difficulté, en remettant en place les études dirigées, en formant un million de jeunes aujourd’hui sans qualification, ni activité. Dans le même ordre d’idée, encore beaucoup de lycéens professionnels n’obtiennent pas leur diplôme après l’apprentissage. La création de périodes de préapprentissage pour les moins de 25 ans et les filières en alternance dans les lycées professionnels doivent permettre de lutter contre le chômage endémique qui frappe les jeunes.

Le nouveau président désire renforcer l’implication de bénévoles et d’associations dans le milieu éducatif, en mobilisant des jeunes engagés dans le cadre du service civique qui appuieraient les professeurs, particulièrement pour la maîtrise du langage (pertinence du recours à des bénévoles pour accompagner les enfants dans l’apprentissage de la lecture) et en encourageant l’implication de bénévoles (notamment les étudiants) dans le soutien des élèves après la classe mais aussi en soutenant les associations dédiées.

Les étudiants ne sont pas oubliés. Une amplification du programme Erasmus est prévue pour permettre à 200.000 étudiants et apprentis français d’en bénéficier chaque année. Tous comme les étudiants, les jeunes désireux d’entreprendre verraient leur projet facilité par l’élargissement du statut d’auto-entrepreneur en assouplissant le régime de la micro-entreprise et par un coup de pouce pour les startups via l’abaissement du taux d’imposition sur les sociétés.

L’accès à un logement demeure un problème toujours d’actualité, d’où l’idée de construire 60.000 nouveaux logements pour les étudiants et 20.000 pour les jeunes actifs.L’accès à la culture pour tous et toutes serait aussi renforcé par la création d’un « Pass Culture » qui permettra à chaque Français le jour de ses 18 ans d’effectuer 500€ de dépenses culturelles (cinéma, théâtre, livres, etc.).

Il est une mesure proposée par le candidat d’En Marche, également évoquée par la candidate du Front National mais dans une autre proportion, qui aura particulièrement marqué les jeunes : l’instauration d’un service militaire d’une durée d’un mois.

La réalité des urnes

Les propositions d’Emmanuel Macron ont-elles convaincu la jeunesse française ? Au premier tour de l’élection présidentielle, les jeunes ont plébiscité Marine Le Pen (25,7%) et Jean-Luc Mélenchon (24,6%), Emmanuel Macron n’arrivant qu’en troisième position (21,6%). De manière plus générale, Emmanuel Macron séduit les électeurs diplômés ou étudiants du supérieur, catégorie relativement hermétique au vote frontiste8. À contrario, les ouvriers et les personnes sans le BAC se prononcent en majorité pour Marine Le Pen.

Au second tour, les chiffres sont très différents. Si Emmanuel Macron arrive en tête dans toutes les catégories d’âge, les chiffres pour Marine Le Pen et l’abstention sont significatifs. Le Front National réalise ses meilleurs scores chez les 25-49 ans, atteignant en moyenne 40 à 43%. De même pour l’abstention qui atteint plus de 30% du corps électoral pour les 18-34 ans.

Si aucun doute ne plane sur la victoire d’Emmanuel Macron lors du second tour, ces chiffres doivent être un avertissement clair et net tant pour la nouvelle présidence que pour l’ensemble du monde politique. D’autant que la logique de ces résultats ne cessent de se répéter d’élections en élections et ce, peu importe le niveau de pouvoir en jeu.

Il semble qu’au premier tour, les électeurs d’En Marche aient privilégié l’honnêteté et la capacité à porter des idées nouvelles. Pour le second tour, ne nous disposons pas de données pour déterminer dans quelles proportions la jeunesse a voté pour Emmanuel Macron par adhésion à son projet et sa personne ou par rejet du Front National.

Si nous comparons les résultats de l’élection présidentielle française et ceux de l’élection présidentielle américaine que nous avons déjà abordé dans notre Libre² numéro 8, nous constatons une grande similitude dans le vote des jeunes. Alors que 37% des Français âgés de 18 à 34 ans ont voté pour Marine le Pen, le vote des jeunes en faveur de Trump est monté à 37% tandis que Hillary Clinton recueillait 55%. S’il serait faux de comparer des situations et des contextes différents, nous pouvons au moins constater une dynamique commune des deux côtés de l’Atlantique : le vote populiste ne cesse de accroître chez les jeunes.

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CCOJ – Le Rapport d’activités 2016 est disponible

8 mai 2017 by jetl

J’ai le plaisir de vous annoncer que le Rapport d’activités 2016 de la Commission Consultative des Organisations de Jeunesse (CCOJ), approuvé par l’ensemble des membres lors de la séance du 18 avril 2017, est disponible.

La CCOJ est habilitée à formuler des avis et propositions sur toute question relative à la promotion des OJ et sur les politiques qui ont une implication pour elles. Je vous invite donc à faire remonter via vos représentants les différents enjeux auxquels est confrontée votre association.

Ce Rapport d’activités revient sur la composition de la CCOJ et les différents mandats externes qui lui incombent, la fréquentation des différentes commissions, les activités menées  tout au long de cette année ainsi que les perspectives tracées pour l’année 2017.

Ce rapport contient également les rapports d’activités des différentes sous-commissions de la CCOJ.

Rapport d'activités CCOJ
Rapport d’activités CCOJ

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Les Ecoles de Devoirs, lieux de rencontre et d’apprentissage

27 avril 2017 by jetl

Le 30 mars, la Commission de la Culture et de l’Enfance du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a approuvé à l’unanimité l’avant-projet de décret qui doit stimuler la création de nouvelles Ecoles de Devoirs.

[Lire plus…] à proposLes Ecoles de Devoirs, lieux de rencontre et d’apprentissage

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