Pour cette nouvelle vidéo « À la rencontre de », Jeunes & Libres a interviewé Laura Hidalgo, réélue en octobre dernier à la Présidence des Jeunes MR. Elle nous présente ceux qui vont l’accompagner durant son mandat et nous dévoile les prochaines activités des Jeunes MR.
Organisation de Jeunesse
En bref – Novembre 2023

🌠 Des étoiles dans le ciel et plein les yeux
Le 14 octobre dernier, 400 personnes ont pris part à la Nuit de l’Obscurité, organisée pour la troisième fois par la Besace sur le site du Parc Naturel Hautes Fagnes-Eifel. Une foule d’activités, aussi variées que passionnantes, ont permis aux personnes présentes de prendre conscience des impacts de la pollution lumineuse sur la faune et la flore, mais aussi sur notre sommeil. Et même si les nuages ont quelque peu joué les trouble-fêtes, l’événement a laissé des étoiles dans les yeux des petits comme des grands !
📺 « Apprends-moi les médias »
La première édition de la Semaine de l’éducation aux médias s’est déroulée du 14 au 22 octobre dernier en Fédération Wallonie-Bruxelles. À cette occasion, une centaine d’activités, regroupées sous le thème « Apprends-moi les médias », ont été proposées gratuitement au public scolaire et aux milieux relevant du Secteur de la Jeunesse dans son ensemble. Délipro Jeunesse a pris part à cette semaine en proposant deux ateliers aux élèves âgés de dix à quatorze ans : « Clichés animés », consacré aux stéréotypes véhiculés dans les productions Disney, et « Press Start », centré sur les jeux vidéo.


💉 O’YES se mobilise pour une meilleure couverture vaccinale contre les HPV
Afin d’augmenter la couverture vaccinale des jeunes contre les PapillomaVirus Humains (HPV) en Fédération Wallonie-Bruxelles, l’ASBL O’YES et ses partenaires ont lancé le 03 octobre dernier une grande campagne de sensibilisation dans les écoles du secondaire et les transports en commun. Une campagne indispensable, quand on sait que les HPV peuvent causer de nombreux cancers. Le site www.les-hpv.be et les différents outils mis en place dans les écoles doivent informer au mieux les élèves âgés de treize et quatorze ans, l’âge à partir duquel la vaccination est vivement recommandée.
🎥 Des jeunes à la découverte de leur quartier
Pour répondre à l’intérêt sans cesse grandissant des jeunes pour les médias, l’antenne liégeoise de ReForm a proposé l’été dernier à cinq d’entre eux de réaliser un clip audiovisuel. Sous la houlette du collectif « à chacun son cinéma », nos cinq reporters sont partis à la découverte de leur quartier et de ses commerçants locaux. Un projet citoyen qui leur a permis d’apprendre les bases de la création vidéo, de la prise de vue à la post-production, et de rencontrer ceux qui font vivre la commune !


🚘Célébrer le Nouvel An en toute sécurité avec les RYD
Cette année encore, les Responsible Young Drivers assureront le rapatriement des fêtards et de leur véhicule lors de la nuit du Nouvel An. L’ASBL est à la recherche de volontaires, âgés de 17 à 29 ans, pour faire de cette trentième édition un véritable succès, en partenariat avec les sponsors Miles Mobility et Renault.
🗳️Les Jeunes MR se renouvellent avant les scrutins de 2024
Les Jeunes MR sortent d’une longue et intense campagne électorale interne à laquelle ont été invités à participer tous les membres inscrits. Précisons que cette élection interne ne concernait que la présidence nationale du mouvement, celles des fédérations provinciales de Namur, Liège, Hainaut et Luxembourg ainsi que de la régionale de Bruxelles sans oublier les arrondissements de Mons-Borinage, Huy-Waremme, Liège, Verviers et Philippeville. Après plusieurs semaines de campagne, Laura Hidalgo et son ticket sont élus à la présidence nationale avec 50,2% des suffrages. L’ensemble des élus sont à retrouver sur le site jeunesmr.be.


🎭 Les JML introduisent le théâtre à l’école
Le théâtre s’invite à l’école communale de Nessonvaux grâce à l’antenne liégeoise des JML. En partenariat avec l’ASBL « Kaléidoscope théâtre », une initiation au théâtre a été proposée aux classes de cinquième et sixième années primaires. Initialement, seuls les élèves DYS (dyslexie, dyspraxie, dysphasie, etc.) constituaient le public cible mais il s’est avéré que l’animation pouvait apporter beaucoup à tous les enfants : développer l’expression verbale et par conséquent à mieux communiquer, à encourager l’expression corporelle ou encore à se connecter à ses émotions, à les identifier, à y réfléchir.
🎤 Un nouveau cycle de congrès pour la FEL
La Fédération des Étudiants Libéraux relance un cycle de congrès durant cette année académique 2023-2024. Le dernier congrès datant de 2019, la FEL a décidé de changer de formule et d’innover. Le congrès se tiendra en deux parties, la première aura lieu le 25 novembre 2024 tandis que la deuxième occupera le samedi 24 février 2024. Les membres de la FEL ont été invités à sélectionner six thèmes parmi les dix qui leur ont été proposés par le bureau politique. Ainsi, le samedi 25 novembre 2023 sera consacré à la précarité étudiante, à la fiscalité et… ainsi qu’à l’entrepreneuriat étudiant au sein du bâtiment de la FEL, en présence d’experts. À l’issue de ces deux journées, la FEL publiera un mémorandum reprenant l’ensemble des positions qui auront été définies.


📖 Formation P4
Le 26 septembre dernier, Jeunes & Libres organisait au sein de ses locaux une journée de formation à destination des directions d’organisations de jeunesse membres et rédacteurs de plan quadriennaux. Ce fut l’occasion pour les « nouveaux » responsables de se familiariser avec les formulaires, de partager les expériences, de se pencher sur le travail de réflexion et celui de rédaction. Par la suite, Jeunes & Libres est disponible pour épauler les OJ qui le souhaitent dans la réflexion et assurer la relecture des dossiers qui sont à remettre au Service de la Jeunesse au plus tard le 15 février 2024. Pour rappel, le dépôt du dossier de renouvellement est nécessaire pour obtenir une prolongation de l’agrément OJ pour la période 2025 – 2028.
🖹 Guide pratique : de l’évaluation de la gouvernance à l’usage des OJ
Comme nous vous l’avions annoncé lors de la formation « Plan quadriennal », Jeunes & Libres a rédigé un Guide pratique de l’évaluation de la gouvernance, à l’usage des organisations de jeunesse. Vous y trouverez, entre autres, toute une série de critères permettant de questionner et évaluer la gouvernance de votre association. Nous espérons que cet outil, qui vous sera transmis par voie postale, vous sera utile dans le travail de rédaction de votre P4. Il est également accessible sur l’Espace membres (mdp : FederationJetL1060), tout comme le Guide pratique de l’évaluation de projets.


📖 Réforme décret OJ
Le projet de réforme « gouvernance et qualité d’encadrement des jeunes » du décret OJ a été voté hier en séance plénière du Parlement de la Fédération Wallonie – Bruxelles. Il reste à négocier et finaliser les arrêtés d’application qui en découle. Pour rappel, le projet comporte une série de mesures visant à assurer une meilleure gestion financière et une meilleure protection contre les risques d’abus commis sur le public jeune. J&L fera un suivi auprès de ses membres dès sa mise en application (prévue au 1er janvier 2024) afin d’accompagner au mieux les OJ dans cette transition.
🎙️ Point presse



16/17 sur 1RCF Belgique
Ce 13 juillet, Benjamin, coordinateur de Jeunes & Libres, était l’invité de l’émission 16/17 sur la radio 1RCF Belgique afin de présenter la fédération, ses membres ainsi que pour partager sa vision du secteur jeunesse. L’interview est à retrouver ci-dessous.

« L’ascenseur social, ça part dès la petite enfance. »
Alors que la réforme du secteur de l’Accueil Temps Libre (ATL) commence à se dévoiler, Jeunes & Libres a décidé de vous présenter Violaine Herbaux. Échevine de l’enseignement, de la petite enfance et de l’accueil extrascolaire, elle est également conseillère santé à la présidence du Mouvement Réformateur et présidente du conseil d’administration de l’Office de la Naissance et de l’Enfance (ONE).
Son master en communication et information en poche, Violaine Herbaux s’est rapidement tournée vers le monde politique pour y démarrer sa carrière professionnelle, en tant que conseillère politique en matière de santé auprès de la présidence du Mouvement Réformateur. Son premier engagement au service de la collectivité a lieu en 2012, lorsqu’elle rejoint le conseil communal de Silly, commune rurale du Hainaut, dont elle devient échevine de l’enseignement, de la petite enfance et de l’accueil extrascolaire en 2017. Cette même année, elle fait son entrée au conseil d’administration de l’ONE, dont elle devient présidente en 2022.
Jeunes & Libres : Qu’est-ce que l’ONE? Quel est son champ d’action?
Violaine Herbaux : L’ONE est une organisation qui a plus de 100 ans d’existence et qui s’occupe principalement de l’accueil de la petite enfance, mais aussi, et surtout, et cela, on en parle moins, de la santé préventive chez les enfants. Et ce, depuis le suivi prénatal aux consultations pour enfants jusque 6 ans. L’ONE subventionne et coordonne également ce qui relève de “l’extrascolaire”, tels queles écoles de devoirs et l’accueil temps libre dans les écoles. Enfin, il existe toute une branche “SOS enfants” où l’on retrouve beaucoup de partenariats avec l’Aide à la jeunesse pour ce qui concerne les difficultés plus familiales, de précarité, de violence, etc.
Ces dernières années a été développée toute une série de soutien à ce qu’on appelle la parentalité, avec la mise en place, par exemple, de lieux de rencontre parents-enfants quand il y a des problèmes d’ordre familiaux. Ou encore de structures appelées “Espace parents dans la séparation”,. Qui accompagnent les parents rencontrant des difficultés dans leurs parentalités.
Tout cela se déroule sur tout le territoire de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
J&L : Quel est votre rôle en tant que présidente du conseil d’administration ?
V. H. : Il n’y a pas de description de fonction, c’est un peu comme un échevinat, on apprend dans la fonction. Je dirais que mon rôle est de m’assurer en premier lieu que le comité de direction fonctionne comme il le devrait, que chaque directeur puisse être en pleine possession de ses moyens pour développer et répondre à tout ce qui est repris et inscrit dans le contrat de gestion qui est la “feuille de route” de l’ONE définie par le Gouvernement de la FWB. Il comprend les différentes mesures et les différents projets à mener.
Une première difficulté pour moi a été de “m’imprégner” du contrat de gestion, car ce n’est pas moi qui l’ai négocié, mais mon prédécesseur, Thierry Wimmer.
Le second rôle, tout aussi important, est de représenter l’ONE dans différentes instances, dans des colloques, des conférences.
Enfin, j’essaie de faire le lien entre le conseil d’administration et le terrain pour que le CA soit au plus proche des réalités de terrain, du travail de nos collaborateurs. Je veux avoir le plus de contacts au sein de l’administration, au sein des travailleurs et d’y voir comment fonctionne l’ONE de l’intérieur, sans passer systématiquement par le comité directeur. Je considère que ce n’est pas sain de n’avoir qu’un seul interlocuteur et qu’un seul angle de vue. Bien entendu, il m’est impossible de connaître tout le monde

J&L : Aller sur le terrain, c’est aussi une manière de se former…
V. H. : Une matière que je connaissais moins au moment de ma prise de fonction c’était la santé préventive au sein de l’ONE. Je connaissais beaucoup plus la petite enfance et l’ATL de part mon mandat d’échevine même si, là aussi, il ne faut pas tout résumer à ça. Je suis donc allée à la rencontre de cinq équipes un peu partout dans les différentes provinces de Wallonie et en Région bruxelloise. Cinq est un petit échantillon, mais il s’agissait de situations différentes, en consultation prénatale, en consultation pour enfant, au sein d’un quartier urbain ou au sein d’un hôpital. J’ai pu y constater les difficultés, rencontrer les équipes, leur travail, leurs besoins, la façon d’améliorer le service, etc.
J’ai été heureuse de constater que cela se passait bien néanmoins, de rencontrer des personnes investies dans leurs missions et qui pouvaient réaliser leur travail.
J&L : Et vous, qu’est-ce qui vous motive à vous investir autant ?
V. H. : La lutte contre l’injustice, en particulier quand cela concerne des enfants qui par définition, eux, n’ont jamais rien demandé et se retrouvent à vivre dans des situations, malheureusement, de précarité compliquée.
Je vais donner un exemple qui m’a marqué. Il s’agit d’une visite de terrain que j’ai effectué du côté de Chimay, avec une équipe, dans le camping du Val d’Oise. J’y ai vu une réalité que je ne pensais pas découvrir en Belgique. . J’ai vu des enfants vivant avec leurs parents dans des campings, dans des caravanes qui font la taille d’une petite pièce. Toute la famille y dormait, dont un bébé de cinq jours, dans des conditions d’hygiène très compliquées. En hiver, les canalisations d’eau sautent et il n’y a donc pas d’eau courante Les enfants ont peu d’activités et restent de longues heures devant la télé…
Pour moi, l’ONE réalise de belles missions. Ce ne sont pas des solutions miracles qui résolvent toutes les situations, mais assurer la santé préventive, mettre à disposition des milieux d’accueil, etc. est très importants à mes yeux.
J&L : Est-ce que cela fait écho à ton engagement libéral ?
V. H. : Oui, tout à fait. J’étais présente la semaine passée à une conférence où je rappelais que si on veut, à un moment, rompre le schéma de la précarité, de la reproduction générationnelle de chômage, alors il faut sortir les enfants de ces environnements familiaux de précarité néfastes. Il y a plein d’études qui montrent combien un enfant a besoin qu’on lui parle pour son développement du langage, a besoin de pouvoir bouger pour sa psychomotricité, etc. Il faut pouvoir lui donner les meilleures chances. L’ONE apporte une pierre à l’édifice, c’est un levier pour essayer de faire en sorte que ces enfants puissent sortir des milieux précarisés. L’ascenseur social, ça part dès la petite enfance.
J&L : Un coup d’accélérateur a été mis à a réforme de l’Accueil Temps Libre récemment. Cette réforme concerne directement l’ONE. Que pensez-vous, en tant que présidente de son conseil d’administration, de cette réforme ?
V. H. : J’ai pris, comme vous, également connaissance de la note d’intention du Cabinet de la ministre Linard (ministre de tutelle de l’ATL, NDLR). Je la trouve trop peu ambitieuse pour ce que l’on peut espérer d’une réforme. Elle ne répond pas aux principaux besoins exprimés par les secteurs de l’ATL, qui ont justement publié une carte blanche et à la suite de laquelle la ministre a fait marche arrière sur sa réforme.
le cabinet a avancé vraiment très longtemps tout seul et a fait mine de concerter en rassemblant leurs différents groupes de travail. Je regrette que l’ONE n’ait pas été davantage entendue. Il y a d’ailleurs eu un sentiment général de la part des acteurs de ne pas être suffisamment entendus et des déceptions.
L’une des priorités pour l’ONE est de désigner, dans le cadre de l’ATL, des responsables de projets au sein des communes, de manière à mieux coordonner les équipes sur place et à créer une dynamique positive avec l’ensemble des institutions accueillantes de l’extrascolaire. Il faut également, si les budgets le permettent, créer une stabilité dans l’emploi pour organiser un accueil extrascolaire de qualité avec de vrais contrats de travail et non pas reposer autant sur le bénévolat. Il faut également soutenir la formation continue pour les travailleurs du secteur. Nous faisons face à des profils très variés et de formations inégales.
Pour finir, je suis convaincue que cette réforme-là doit être pensée en même temps que la révision des rythmes scolaires journaliers afin de rendre l’ATL véritablement complémentaire de l’école.
C’est ausside pouvoir renforcer les moyens des écoles des devoirs pour qu’elles puissent accomplir l’ensemble de leurs missions. Elles peuvent clairement apporter un plus aux études dirigées en apportant leur dimension socioculturelle que les études n’ont pas et ainsi renforcer les objectifs de l’école dans toute sa dimension sociale, d’activités ludiques, etc. Il y aurait un compromis à trouver entre les parties, bien entendu.

J&L : Votre mandat d’échevine constitue un autre engagement important de votre part. Qu’est-ce que représentent des matières aussi importantes que l’enseignement, la petite enfance et l’accueil extrascolaire pour une commune rurale comme Silly ?
V. H. : Silly compte 8.500 habitants, six écoles communales dont une pratique l’immersion linguistique néerlandaise, une école libre, deux crèches communales et un service d’accueillante d’enfants. Cela représente une part importante de notre budget communal, d’autant plus que cela représente aussi une organisation logistique non négligeable. Nous devons également réaliser des investissements dans les infrastructures scolaires, d’accueil et sportives.
C’est toujours un challenge d’avoir suffisamment d’élèves, dans une commune comme Silly, pour ouvrir six écoles avec des sections maternelles et primaires. C’est un challenge d’autant plus qu’il y a une dénatalité, une diminution de la natalité d’environ 10% dans les communes depuis de nombreuses années.
Pour répondre à ce challenge, nous devons aussi trouver des projets pédagogiques qui font la différence. Voici la raison pour laquelle nous avons lancé l’immersion en néerlandais, que nous développons aussi tout doucement dans une de nos écoles des pédagogies dites actives et favorisons « l’école du dehors ». La commune a également investi dans un bus communal de manière à pouvoir véhiculer facilement les élèves pour les sorties à la piscine, à la salle de sport, pour les sorties culturelles et ludiques.
Ces investissements nous servent en plus à être davantage attractifs que les communes voisines et en particulier, l’enseignement néerlandophone, car nous sommes proches de la frontière linguistique. Mais ils permettent également de faire vivre, d’une certaine manière, notre communale rurale en y « conservant » une population jeune. Ainsi, nous disposons d’un taux de couverture pour la petite enfance de 48%, au lieu des 35% de moyenne (48 places d’accueil pour 100 enfants en bas âge, NDLR).
J&L : Estimez-vous rencontrer davantage « d’obstacles » dans une commune rurale par rapport à une commune urbaine ?
V. H. : Je ne parlerais pas d’obstacles, mais, en effet, nous faisons face à une difficulté qui est la mobilité pour sortir de notre commune. C’est la raison pour laquelle nous disposons d’un bus communal. Nous avons également développé un service d’accueil centralisé pour l’accueil extra-scolaire du mercredi après-midi. Il s’agit du projet « Récréakid’s » qui rassemble, grâce au bus communal, les élèves des 6 implantations sur 2 implantations. Les activités proposées sont de cette manière plus variées et plus qualitatives.
Mais moi, je vois plus d’atouts que de difficultés. Nous avons un cadre et un environnement de qualité, luxuriant, qui peut être mis au service du développement des enfants. Nous pouvons leur faire découvrir la faune et la flore, notre patrimoine, nos producteurs locaux, etc.

Appels à projets en cours au sein du secteur Jeunesse
- Appel à projets « Lutte contre la Cyberhaine en lien avec le racisme et la xénophobie » (FWB-Région bruxelloise-Région wallonne)
- Il s’adresse, entre autres, aux associations sans but lucratif œuvrant directement ou indirectement sur la thématique de la lutte contre la cyberhaine en lien avec le racisme et la xénophobie. Le siège social de l’organisme candidat devra être établi sur le territoire de la Région Wallonne, la Fédération Wallonie-Bruxelles ou la Région de Bruxelles-Capitale ou qui y exerce de manière régulière et principale des activités (plusieurs organismes peuvent déposer un projet commun si une convention déterminant les modalités de la collaboration est établie entre eux) ;
- Il vise à soutenir le développement d’actions visant à lutter contre la cyberhaine en lien avec le racisme et la xénophobie ;
- Les projets ont pour objectifs :
- La lutte contre les discours de haine sur internet ;
- L’information, la prévention et l’aide aux victimes (accompagnement des personnes victimes de discriminations dans leurs démarches ainsi que leurs proches et les témoins) ;
- La formation des professionnel(le)(s) à la lutte contre la cyberhaine ;
- La lutte contre la cyberhaine par des actions de sensibilisation ou d’éducation à destination du grand public ;
- Les projets déposés peuvent présenter les modes d’actions suivants :
- Projet-pilote ;
- Actions de soutien aux victimes ;
- Formations ;
- Animations ;
- Outils pédagogiques ;
- Outils de sensibilisation ;
- Développement de plateformes d’informations (site internet…) ;
- Montant du subside : 10.000€ à 40.000€ maximum par projet ;
- Délai pour organiser les activités : dès le lendemain de la notification de l’attribution de la subvention jusqu’au 31 décembre 2024 au plus tard ;
- Date limite de dépôt des dossiers : 7 août à 23h59 ;
- Dépôt via Jotform : https://form.jotform.com/231242773426353 ;
- URL : https://pci.cfwb.be/cyber-haine-cyberhaat/.
« Aujourd’hui, la Ministre en charge des écoles ne s’appelle plus Ministre de l’Enseignement, mais Ministre de l’Éducation. Je trouve que cela n’est pas anodin du tout. »
Ayant débuté sa carrière politique en 2018 en devenant présidente du conseil communal de Verviers, Stéphanie Cortisse est députée au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles depuis 2019. Particulièrement investie dans son mandat, la députée a accepté de répondre à quelques questions de Jeunes & Libres concernant l’Enseignement au sein de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Jeunes & Libres : Pour ceux qui ne vous connaîtraient pas encore, pouvez-vous résumer vos parcours professionnel et politique ?
Stéphanie Cortisse : J’ai suivi un cursus en droit à l’Université de Liège et je suis devenue par la suite avocate en 2011. J’ai toutefois mis ma carrière professionnelle de côté depuis 2019 pour me consacrer entièrement à mes mandats politiques, celui de présidente du conseil communal de Verviers depuis 2018 et celui de députée communautaire depuis l’année suivante.
J&L : Quelles sont les matières que vous suivez particulièrement en tant que députée communautaire ?
S. C. : Étant donné que je ne suis députée qu’au sein du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles (l’arrondissement de Verviers compte une partie francophone et une partie germanophone. Or un élu qui prête serment en allemand, en l’occurrence la députée Christine Mauel, à la Région wallonne ne peut pas siéger à la Fédération Wallonie-Bruxelles. C’est donc sa suppléante, Stéphanie Cortisse, qui l’y remplace, mais uniquement au parlement communautaire, NDLR), j’ai voulu m’investir dans une des matières les plus importantes de la Fédération, c’est-à-dire l’Éducation. Je suis ainsi membre effective de la Commission de l’Enseignement obligatoire, mais aussi membre suppléante de la Commission liée aux compétences de Valérie Glatigny, dont l’Enseignement supérieur notamment, mais aussi la Jeunesse et le Sport. Je travaille par ailleurs sur les questions relatives à la Petite Enfance (dont l’accueil temps libre et les crèches) au sein de la Commission de l’Enfance.
J&L : Avant de rentrer dans le vif du sujet, pouvez-vous nous présenter votre “modèle idéal” de l’École ?
S. C. : Ce serait un modèle où chaque élève trouve sa voie positivement. Il faut bien évidemment une maîtrise des compétences de base, notamment en mathématiques et en français. Ces connaissances doivent être acquises pour tous les élèves au sortir du tronc commun. Mais une fois que l’on sort de ce tronc commun, je pense qu’il faut vraiment une orientation beaucoup plus positive. Je fais ici référence à l’enseignement qualifiant qui est devenu, dans bien des cas, une filière de relégation. Il faut le revaloriser ainsi que l’enseignement en alternance. Notre Ministre-Président, Pierre-Yves Jeholet, y travaille, car c’est une compétence de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour ce qui relève de l’enseignement, mais cela relève aussi des compétences régionales pour ce qui est de la formation en alternance. Il faut plus de synergies entre la Fédération et les Régions et rationaliser les moyens.
L’idée est de rendre l’enseignement en alternance plus lisible et plus attractif pour les jeunes. Lorsque la réforme du tronc commun aura été achevée, il ne restera que deux filières, la filière de transition et la filière qualifiante. Plusieurs pistes sont mises sur la table par le Mouvement Réformateur pour travailler cette lisibilité et cet attrait. Par exemple, la mise en place de semaines d’activités orientantes à la fin du tronc commun, en 3e année secondaire. Cette mesure ne figurait pas dans le Pacte d’Excellence, mais nous avons réussi à l’inscrire dans la déclaration de politique communautaire quand le gouvernement s’est mis en place. Ensuite, j’ai personnellement fait une proposition pour établir un test d’orientation non contraignant et volontaire, également à la fin de la 3e année secondaire. Enfin, il est nécessaire de mettre en avant les “filières en pénurie”, les formations qui sont porteuses de débouchés, d’emplois et de sens. C’est là une des propositions typiquement libérales.
Concernant le test d’orientation, la Ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Glatigny, travaille sur un dispositif à destination des élèves de rhétorique pour une meilleure orientation en vue des études supérieures, car, à l’heure actuelle, entre 50% et 60% des étudiants abandonnent, doublent ou se réorientent à la fin de leur première année d’étude. Une partie du problème réside dans un mauvais choix d’orientation. Ce test, non contraignant, devrait être mis en place lors de la prochaine année académique et ensuite être amélioré au fur et à mesure.
À mon sens, quelle que soit la filière suivie, cela ne devrait pas empêcher d’obtenir le CESS à la fin des études secondaires et de pouvoir entamer des études supérieures pour ceux qui le souhaitent.
J&L : Si l’on souhaite que tous les élèves puissent obtenir le CESS à l’issue de leurs études secondaires, ne faut-il pas maintenir le tronc commun jusqu’à la fin et ne pas faire de différenciation ?
S. C. : Non, car dans la filière qualifiante, nous retrouverions les cours pratiques, techniques, mais également les cours généraux, théoriques, qui permettent d’obtenir le CESS pour ceux qui le souhaitent. Il s’agirait d’une possibilité et non d’une obligation pour terminer ses études secondaires.

J&L : Est-ce que l’École doit s’occuper d’éducation ?
S. C. : Aujourd’hui, la Ministre en charge des écoles ne s’appelle plus Ministre de l’Enseignement, mais Ministre de l’Éducation. Je trouve que cela n’est pas anodin du tout. Je constate sur le terrain que l’on en demande de plus en plus aux écoles. Je vais développer deux exemples.
De plus en plus d’enfants entrent à l’école maternelle ne sachant toujours pas être “propres”. Bien entendu, un accident peut toujours arriver ou certains enfants mettent plus de temps à acquérir ces réflexes, mais il existe une tendance qui ne va qu’en augmentant et le personnel enseignant ne se l’explique pas. S’agit-il d’une évolution de la société ? Les parents ont-ils de moins en moins le temps d’éduquer ? En définitive, ce changement oblige les enseignants à s’occuper de ces enfants au détriment des apprentissages et du groupe. Désormais, beaucoup d’écoles disposent d’une puéricultrice en plus de l’enseignant maternel. L’École doit ainsi pallier une “mission” qui est normalement dévolue aux parents.
Un deuxième exemple qui provient directement de mes rencontres de terrain concerne la politesse, et ce, à tout âge. Les enseignants se voient obliger d’inculquer des règles éducationnelles qui s’apprennent normalement à la maison.
Ces deux exemples démontrent que ce qu’on peut appeler “l’éducation à l’école” déresponsabilise les parents. Cela renforce à nouveau la pénurie d’enseignants. Une partie d’entre eux ne se retrouvent plus dans leur métier, ils veulent faire plus de pédagogie et on leur demande d’autres tâches.
J&L : Comment faites-vous pour vous tenir au courant des réalités de l’école?
S. C. : Les députés et les ministres font souvent des visites de terrain. Dans mon cas et parce que je me consacre à plein temps à mon mandat, j’ai décidé de faire systématiquement le tour de toutes les écoles de mon arrondissement. Cela représente environ 160 établissements, tous réseaux confondus, du communal à Wallonie Bruxelles Enseignement (WBE) en passant par le provincial, le réseau libre, donc souvent catholique, de la maternelle à la secondaire, de l’enseignement ordinaire à l’enseignement spécialisé, du monde rural aux villes. C’est un travail qui est très apprécié parce que je prends le temps de rencontrer chaque direction. Malheureusement, je n’ai souvent pas le temps de rencontrer tous les enseignants et eux non plus car ils sont en classe, mais je prends le temps de rencontrer ceux qui me le demandent. Je prépare ces moments de rencontre et de nombreuses thématiques liées à l’École et aux reformes que l’on mène notamment avec le Pacte d’Excellence sont abordées.
Je compte produire un rapport en fin de mandature sur les grandes tendances de l’enseignement au sein de l’arrondissement de Verviers. J’espère que ce rapport sera valorisable pour l’ensemble de la Fédération Wallonie-Bruxelles et qu’il servira, avant tout, de base à la construction de notre programme en vue des prochaines élections et plus si nous sommes en charge de l’Enseignement durant la prochaine législature.
Avant cela, ces témoignages me servent d’ores et déjà pour mon travail parlementaire, lors de rencontres ou au moment de poser des questions en commission.
J&L : Pouvez-vous nous faire déjà part de grandes tendances que vous avez pu observer ?
S. C. : Beaucoup de sujets sont traités, mais je citerais en premier lieu le lien entre l’indice socio-économique d’une école qui est plus élevé et “l’ingérence” de certains parents, notamment dans les questions pédagogiques. Cela entraîne une dévalorisation du travail des enseignants.
On retrouve moins ce phénomène dans les établissements où l’indice est moins élevé et où les parents sont par contre davantage “démissionnaires”, ce qui est également problématique. Il n’y a pas de généralisation, mais il s’agit néanmoins d’une tendance lourde. Ils ne viennent même pas, par exemple, aux réunions de parents et à nouveau, les enseignants sont assez désemparés parce qu’ils aimeraient pouvoir discuter avec les parents des difficultés des élèves.
Une autre tendance est qu’aucune, je dis bien aucune, direction ne me dit que l’allongement du tronc commun est une bonne chose…
J&L : Qu’attendez-vous du Pacte d’Excellence ?
S. C. : Le Pacte d’Excellence part de constats, notamment des tests PISA. Ces tests sont réalisés dans les 50 pays de l’OCDE. Nous constatons que malgré le financement élevé de l’Enseignement en Fédération Wallonie-Bruxelles, même plus élevé que dans la plupart des autres pays, nous avons les moins bons résultats. Nous avons un taux élevé de redoublement et un taux élevé d’abandon scolaire. Partant de cela, il a fallu une grande réforme dont les travaux ont été entamés en 2015, période durant laquelle les libéraux n’étaient pas encore au pouvoir en Fédération Wallonie-Bruxelles.
Le Pacte s’est ensuite concrétisé en 2017, après des concertations sur lesquelles nous reviendrons. Le but de ce pacte est de transcender les mandatures et d’éviter qu’à chaque changement de majorité, on ne le remette en cause. Pour nous, cela a toujours été clair. Nous allons respecter le pacte, du moins dans ses grandes lignes, en y apportant notre touche. Le Ministre-Président Jeholet l’a rappelé au début de la mandature : « le Pacte n’est pas une Bible, mais une feuille de route ». Pour chaque réforme prévue dans le Pacte, les libéraux vont implanter leurs marqueurs.
Quant aux résultats, ils ne seront pas visibles tout de suite. Les principales mesures sont seulement entrées en vigueur cette année en 1re et 2e années primaires et l’année prochaine, en 3e et 4e et ainsi de suite. Les années secondaires ne seront concernées qu’à partir de 2026 seulement.
Plusieurs mesures vont dans le bon sens pour moi. Outre un renforcement de l’accompagnement personnalisé pour les élèves en difficulté, le fait d’avoir créé un tronc commun “polytechnique et pluridisciplinaire” permet à l’élève de “toucher un peu à tout” durant une grande partie de sa scolarité. Je pense notamment au nouveau cours “FMTTN” (Formation Manuelle Technique Technologique et Numérique) qui offrira déjà une possibilité d’orientation. Je peux également citer le renforcement de l’apprentissage des langues modernes avec l’éveil aux langues dès la 1re maternelle, l’apprentissage d’une langue moderne en 3e année primaire (au lieu de la 5e) dès l’année prochaine et ensuite l’apprentissage d’une deuxième langue dès la 2e année secondaire (au lieu de la 3e).
Nous serons toutefois attentifs à ce que les nouveaux cours ne déforcent pas les apprentissages de base que sont le français et les mathématiques et à ne pas “niveler par le bas”.

J&L : Vous parliez tout à l’heure de l’accueil qui est fait au tronc commun dans les écoles que vous avez visitées…
S. C. : Plus précisément à son allongement. Le tronc commun en soi est une bonne idée, il permet une continuité dans les apprentissages à travers toutes les écoles. Néanmoins, l’allongement jusqu’à 15 ans est problématique sachant qu’à l’épreuve certificative CE1D, en fin de 2e année secondaire, le taux d’échec est de 50%. En reportant cette épreuve à la fin de la 3e année secondaire, on aura obligé des jeunes à suivre une année de plus des cours “généraux” alors qu’ils seraient probablement mieux orientés vers le qualifiant. N’y aura-t-il dès lors pas encore plus de redoublement et de décrochage scolaire alors que le Pacte s’est donné au contraire l’ambition de diminuer de 50% le taux de décrochage scolaire et 50% le taux de redoublement d’ici 2030 ?
J&L : Quelle place doit occuper la Culture à l’École ?
S. C. : Je pense que la Culture a toute sa place à l’École. Jusqu’à présent, sa diffusion au sein des établissements était laissée au bon vouloir des équipes pédagogiques, surtout au sein des établissements les plus proactifs qui organisaient régulièrement des sorties et activités extrascolaires. Le nouveau Parcours d’Éducation Culturelle et Artistique (PECA) qui sera applicable à toutes les écoles permettra à tout le monde un même accès à la Culture.