C’est le retour de notre série « What’s next ? » consacrée à d’anciens travailleurs ou bénévoles qui ont marqué nos OJ. Pour le 5e épisode, nous avons retrouvé Ömer, ancien président de la Fédération des Etudiants Libéraux.
Secteur Jeunesse
« Il ne faut pas vouloir à tout prix un titre pour se faire valoir. Il faut mériter ce titre et assumer. »
On peut être jeune et assumer des responsabilités importantes. Audun Brouns en est un exemple. À seulement 27 ans, le jeune bassengeois est échevin de l’urbanisme, de l’aménagement des territoires, de la mobilité, de l’environnement, du monde associatif et folklorique et, enfin, du numérique de sa commune… en plus d’être chef de cabinet de l’échevin liégeois Gilles Forest et président de la fédération provinciale de Liège des Jeunes MR. Rencontre avec quelqu’un dont les journées sont souvent très longues.
Jeunes & Libres : Pourriez-vous revenir sur la genèse de votre engagement ? Comment avez-vous accédé à toutes ces responsabilités ?
Audun Brouns : Je voudrais en premier lieu vous remercier d’avoir sollicité une interview. Je suis actuellement échevin à la commune de Bassenge depuis les élections de 2018, j’ai un assez gros portefeuille, qui comprend l’urbanisme, l’aménagement du territoire, la mobilité, l’environnement, le patrimoine, le monde associatif et folklorique et le numérique. Cela constitue déjà une belle occupation…
Et depuis les élections internes d’octobre dernier, j’ai été élu président des Jeunes MR de la province de Liège. J’ai succédé à Victoria Vandeberg, avec qui j’avais déjà pu travailler précédemment puisque j’étais président de l’arrondissement de Liège ces deux années passées et donc son vice-président. J’ai aujourd’hui la lourde tâche de lui succéder.
Je suis également le chef de cabinet de Gilles Foret, échevin à la ville de Liège, dont les attributions concerne la transition écologique, la mobilité, la propreté et le numérique.
J&L : À propos de ce dernier poste, s’agit-il de votre première expérience professionnelle dans un cabinet ?
A. B. : Après mes études en sciences politiques à l’Université de Liège, j’ai commencé ma carrière chez Pierre-Yves Jeholet, juste après les élections de mai 2019, quand les gouvernements ont été formés au niveau régional et communautaire au mois de septembre. J’étais conseiller et m’occupais des questions relatives au numérique. J’ai beaucoup travaillé, notamment, sur l’accélération de la stratégie numérique pour l’éducation qui fut une expérience vraiment enrichissante et qui m’a permis de connaître ce monde des cabinets ministériels dans lequel j’ai travaillé deux ans avant de revenir à Liège et de devenir le chef de cabinet de Gilles Foret. En parallèle, j’ai obtenu un certificat universitaire en management des smart cities.
J&L : Comment s’est déroulée votre élection à la fédération provinciale des Jeunes MR ?
A. B. : J’étais le seul candidat à la fonction, ce qui, bien ce que l’on pourrait penser, ne rend pas toujours la tâche plus aisée, car c’est toujours plus simple, je trouve, de défendre ses idées par rapport à quelqu’un d’autre. Lorsque l’on est seul candidat, on n’a pas la même approche. Moi j’aime bien quand il y a de la vitalité démocratique et qu’on peut s’opposer, même au sein d’une grande famille où l’on est tous sur la même longueur d’onde. Cependant, nous avons toujours, chacun, ces petites aspérités et ces projets spécifiques.
Je suis, bien entendu, très heureux d’avoir pu être élu à ce niveau-là. J’ai évidemment envie de bien faire les choses au vu des échéances qui arrivent. Nous avons une belle jeunesse que nous devons mobiliser au mieux, la former au mieux aussi parce que ce n’est pas tout de s’engager dans une organisation de jeunesse politique. Il y a l’étape d’après pour certains, celles de l’engagement sur les listes, que ce soit au niveau local ou autre et je pense qu’il faut pouvoir donner les clés à toutes ces personnes. J’ai eu la chance de très tôt m’engager et donc d’avoir pu acquérir une certaine expérience au cours de ces cinq dernières années à différentes échelles, à différents niveaux et je veux vraiment pouvoir faire profiter de mon expérience à toutes celles et à tous ceux qui veulent participer à la campagne sur les listes. En particulier s’il d’agit de soutenir les candidats parce qu’il y a des codes qu’on doit pouvoir acquérir si on veut faire un pas dans le dans l’arène politique.
J&L : Être président des Jeunes MR de la Province de Liège signifie pour vous partager votre expérience avec les autres jeunes MR ou acquérir de l’expérience supplémentaire ?
A. B. : On apprend tous les jours et qu’importe la fonction ou le mandat ou le milieu (de son engagement, NDLR), qu’il soit celui d’une organisation de jeunesse politique ou du monde associatif de manière plus large. Et surtout, je crois qu’on apprend tout au long de sa vie. Tous les Jeunes MR de la Province de Liège ont beaucoup à m’apporter, ne fût-ce que par leur réalité locale que je ne connais évidemment pas sur l’ensemble du territoire de la province.
J&L : Pierre-Yves Jeholet ou David Weytsman ont déclaré dans de précédentes interviews qu’ils nous ont accordé qu’ils estimaient que les jeunes avaient et devaient avoir leur place sur futures listes électorales. Si on vous le proposait, seriez-vous partant ?
A. B. : J’ai eu la chance d’y participer en 2019, en tant que suppléant à la Région wallonne. Cela a été une magnifique expérience. Découvrir une campagne de ce niveau-là, de cette amplitude-là, cela a permis de me faire découvrir toute une série de personnes puisque c’est un grand moment aussi de fraternité, même s’il y a forcément des concurrences, qu’elles soient internes (au parti, NDLR) ou externes. En tant que « petit jeune », j’avais été extrêmement bien accueilli ! Je suis toujours évidemment jeune et je suis toujours à disposition de mon parti. J’ai à cœur de faire vivre le projet libéral, de le défendre et là où je peux être le plus utile, je n’hésiterai pas à y aller pour rendre le MR le plus fort possible, que ce soit dans l’arrondissement de Liège ou au niveau de sa province.
Évidemment, je pense que chaque chose doit se réaliser en son temps. J’ai eu la chance de devenir échevin dès ma première élection locale et j’ai envie de conserver cet ancrage, car j’aime beaucoup le niveau local et j’ai vraiment à cœur de continuer à m’impliquer à Bassenge, c’est ma priorité. Si je dois aller soutenir la liste ou si on compte sur moi pour d’autres fonctions, je serai ouvert à la discussion. Et si les leaders de notre parti nous font confiance, c’est évidemment toujours motivant et gratifiant.
J&L : Quelles sont les thématiques qui vous sont chères et qui vous paraissent importantes à défendre en tant que jeunes en 2024 ?
A. B. : Il est difficile d’identifier immédiatement certains sujets lorsqu’on les aborde sans avoir préparé sa réponse. On parle beaucoup de climat, des études, de l’accès à la propriété, etc. Ce sont évidemment des sujets majeurs qui reviennent dans le cadre de toutes les campagnes. Et c’est bien normal que tous les partis en parlent et qu’ils l’aient tous intégré dans la dimension « jeunesse » de leurs programmes.
Moi, je crois qu’on peut approcher cette thématique (jeunesse, NDLR) de manière transversale. Je crois pouvoir utiliser mon expérience de mandataire local, de chef de cabinet d’une grande ville et cette expérience ministérielle passée pour combiner un peu ce que j’ai pu y voir, ce que j’ai pu y ressentir et avoir des propositions extrêmement ciblées et précises dans le cadre de sujets qui qui touchent particulièrement à la jeunesse.
D’autre part, j’ai l’impression qu’au niveau du Mouvement Réformateur, parce qu’on a une certaine étiquette « conservatrice » souvent donnée par les médias, par la presse, l’idée que nous serions moins en phase avec les désirs de la jeunesse se répand… Je n’y crois pas du tout. Je crois justement que notre projet de société est le plus adapté à notre génération. Il répond à toutes les aspirations de la jeunesse, qu’il s’agisse de la liberté de voyager, de la liberté de penser, de la liberté d’enseignement, de la liberté d’entreprise, etc. Tous ces principes qui sont en nous, qui sont dans notre jeunesse et qui sont d’une certaine manière un peu « garanties » dans notre type de démocratie. Défendre ces libertés, personne ne le fait mieux que le MR car c’est dans notre ADN de libéraux. Cependant, au regard de ce que nous voyons aujourd’hui dans nos pays voisins, il faut faire prendre conscience à toute une série de jeunes que ces libertés-là sont précieuses, mais fragiles. Il faut les préserver et il faut même, à mon sens, pouvoir les augmenter.
Nous avons besoin d’élire des mandataires solides, quels que soient les partis tant qu’ils ont pour colonne vertébrale des principes démocratiques forts et. Malheureusement, on constate qu’en Wallonie aujourd’hui, notamment à Liège, ou à Bruxelles, cette montée de l’extrême gauche. Toute une série de partis, dits démocratiques, tend à aller chasser sur des terrains qui deviennent à mon sens dangereux pour nos libertés. Il y a parfois des surenchères liberticides chez des partis plutôt traditionnels. Cela m’inquiète beaucoup pour notre jeunesse parce que, parfois, on vote pour un parti, pour son nom, pour ce qu’il est censé incarner. Ecolo, pour ne pas le citer. Je me demande si nous les jeunes, nous rendons bel et bien compte des propositions qui sont faites, notamment en matière de liberté de circulation alors que c’est quelque chose qui tient tout particulièrement à cœur à notre jeunesse, que ce soit par rapport à des expériences d’Erasmus, que ce soit la facilité de voyager au sein de notre pays ou de découvrir d’autres pays, d’autres expériences pour les backpackers par exemple.
J&L : Qu’est-ce qui vous motive à vous engager pour votre commune ?
A. B. : Bassenge est une commune de 9.000 habitants qui a un tissu associatif très fort. Tout le monde se connaît. En 2018, j’avais réalisé près de 600 voix de préférence, c’est-à-dire plus d’une personne sur dix au regard des votants a voté pour moi (NLDR : il y avait 5948 votants en 2018). C’est assez extraordinaire de voir l’attachement que les gens ont à l’égard de leurs représentants communaux et c’est très enthousiasmant par la suite de pouvoir se démener quand on reçoit pareille confiance.
Nous voyons concrètement ce que nous réalisons sur notre territoire et nous avons la capacité de réellement consulter les gens quand on veut faire avancer un dossier, en réunissant les bonnes personnes et en essayant de mettre un peu d’huile dans les rouages.
J&L : Qu’est-ce que représente, en termes d’investissement personnel, cet engagement au service de votre commune ?
A. B. : C’est hyper prenant ! J’arrive à combiner cet engagement avec les autres parce que c’est ma passion. Je dois avouer que je n’ai pas beaucoup d’autres loisirs, car j’y prends beaucoup de plaisir donc je ne ressens actuellement pas spécialement le besoin de changer de cadre de vie.
Toutes mes soirées sont consacrées à mon mandat politique, à l’exception du vendredi. On n’est pas sur du travail très formel le week-end, mais mon samedi est majoritairement consacré à mes dossiers Bassenge. Il est toutefois important de conserver le dimanche quand j’y arrive pour pouvoir passer un peu de temps avec ma compagne. Les journées commencent généralement à 07h30 du matin et se poursuivent jusque 22h- 23h, parfois minuit. Cela varie un petit peu tous les jours.
Il faut savoir dans quoi on s’engage quand on le fait, si on veut bien le faire. En tous les cas, libre à chacun de ne pas forcément avoir un métier à côté qui est aussi prenant que le mien. J’ai fait ce choix-là parce que j’ai envie d’engranger beaucoup d’expérience, parce que j’estime qu’à l’heure actuelle, j’ai l’énergie pour le faire.
J&L : Quels sont les dossiers locaux pour lesquels vous vous êtes particulièrement investi sous cette législature ?
A. B. : Il y en a eu beaucoup et il est nécessaire de distinguer les projets qui demandent un investissement de longue haleine dont les efforts entrepris ne sont pas toujours visibles et ceux de plus courte durée, mais dont le résultat est spectaculaire au niveau d’une commune. J’en vois trois dans le cas de Bassenge qui sont importants.
Nous venons d’inaugurer le parc des naissances. Il s’agit d’une opération intitulée « Une naissance, un arbre ». À chaque naissance, depuis 2022, nous avons décidé de planter un arbre par enfant de la commune né. Chacun d’entre eux dispose de son prénom sur l’espace public. Nous aurons à cœur de poursuivre ce projet et à pouvoir végétaliser davantage la commune. Son sens est de sensibiliser les générations futures à la préservation de l’environnement, et aussi d’adapter au mieux notre territoire aux effets du changement climatique.
L’autre projet concerne les smart cities. Au début de mon mandat d’échevin, j’ai fait en sorte que Bassenge remporte un appel à projets « territoires intelligents » lancés par la Région wallonne. Nous avons pu créer toute une smart zone dans un des villages de la commune avec des capteurs et des détecteurs de mouvements permettant, la nuit, de réellement baisser l’intensité de l’éclairage et de créer des « bulles de déplacement ». Quand quelqu’un passe, il est éclairé via une bulle sécurisante autour de lui. Ce détecteur est également lié à des capteurs de niveau d’eau que nous avons placé au niveau du Geer pour prévenir en cas de crues. C’est aussi un beau dossier qui m’a demandé beaucoup d’investissement personnel et une coordination de nombreux acteurs locaux, régionaux et du monde de l’entreprise.
Enfin, le dernier dossier en est un qui est véritablement un travail de longue haleine et qui ne sera certainement pas le plus « sexy ». Il s’agit de la mise en place d’un plan communal de mobilité à Bassenge. Dans ce dossier, j’ai vu toutes les difficultés qu’on peut avoir quand on veut vraiment mener des dossiers stratégiques à des horizons de 10 ou 15 ans dans une commune. Le dossier est désormais sur les rails et devrait aboutir fin 2024. C’est aussi ça l’engagement politique local, oser mettre les mains dans le cambouis dans des dossiers complexes et fastidieux qui ne « rapportent » pas spécialement d’un point de vue électoral mais qui garantissent aux Bassengeois que leur espace public sera géré dans les années à venir avec une véritable stratégie sur le long-terme.
J&L : En quoi consiste le travail de chef de cabinet d’un échevin d’une des plus grandes villes de Wallonie ?
A. B. : Liège est une ville de 200.000 habitants donc les sollicitations sont nombreuses pour le collège communal. Ici, nous nous occupons de la mobilité, de la propreté, qui est aujourd’hui loin d’être une sinécure, de la transition écologique, enjeu central et transversal de toutes les politiques publiques, et du numérique. Au sein de l’échevinat de Gilles Foret, nous sommes une équipe de huit personnes. Le rôle du chef de cabinet est évidemment de coordonner cette équipe en fonction des matières de l’échevin, d’être en quelque sorte le chef d’orchestre pour que tous les dossiers soient suivis correctement, en y apporter une touche politique évidemment, au regard de la volonté de l’échevin, mais aussi de l’accord de majorité qui a été conclu en 2018, la déclaration de politique communale.
La gestion managériale et humaine du cabinet fait également partie de la fonction, pour que tout se passe bien entre tout le monde, dans les rapports avec l’administration, dont le service de la Gestion des Espaces Publics (GEP) qui est l’un des plus gros départements en matière de ressources humaines (300 personnes, NDLR), en raison de la gestion des nombreux de l’étendue du territoire.
Il y a le rapport aussi un peu privilégié avec l’échevin, qui consulte beaucoup, à qui je donne des avis, des conseils. Je m’occupe aussi beaucoup de sa communication, de la relation avec la presse, etc. Le travail est très varié, cela en fait son charme aussi parce qu’il permet de ne pas s’ennuyer, de réaliser des tâches différentes.
J&L : Quels conseils donneriez-vous à des jeunes qui voudraient s’engager politiquement ?
A. B. : De se donner à 200% dans toutes les opportunités qui se présentent ! Je crois qu’il ne faut pas faire la chasse aux mandats ni aux titres, ce n’est pas ça qui compte. Ce qui compte, c’est l’enrichissement, non l’enrichissement personnel évidemment, mais au travers de la cause. Il ne faut pas vouloir à tout prix un titre pour se faire valoir. Il faut mériter ce titre et assumer, au moment où ça « tombe sur les épaules », la charge parce qu’on peut avoir tous les titres que l’on veut, autant dans le milieu professionnel que dans le milieu politique, il faut pouvoir donner le meilleur de soi-même pour être reconnu tant par ses collègues que par les citoyens voire même par les représentants de l’opposition.
Je crois que si l’on veut atteindre ses objectifs, quels qu’ils soient, si on veut remplir la tâche correctement, il faut être prêt à faire des « sacrifices », parce que la chose publique est quelque chose d’extrêmement prenant.
Le revers de la médaille est que cela engendre des difficultés, parfois, dans les rapports humains alors que c’est quelque chose auquel il faut beaucoup veiller. J’y accorde une attention particulière, même avec l’adversaire politique. En politique, nous devons nous battre contre des valeurs, jamais contre les personnes.
Un autre conseil que je donnerais est de ne pas rentrer dans des guerres d’ego, des guerres de personnalité, mais de se battre pour des projets, pour des convictions. C’est ça l’essence même de la politique avec un grand P. Je constate qu’au niveau des organisations de jeunesse politique, il y a des combats individuels pour des postes, pour des prés carrés. Cela n’apporte rien et cela entache encore un peu un peu plus un milieu qui n’a pas bonne presse depuis maintenant de nombreuses années. C’est à nous, les jeunes, de relever ce défi-là pour lui redonner ses lettres de noblesse.
Le 26e Libre² est en ligne
Le 26e numéro de notre magazine Libre² vient de paraitre ! Vous y trouverez l’édito de notre président, Mathieu Bihet, les actualités du Secteur Jeunesse et les dernières activités de nos huit organisations. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que leur dynamisme n’est plus à démontrer : alors que certaines nous présentent leurs futurs équipes et projets sur le plan politique, d’autres nous relatent avec entrain leurs activités de théâtre à l’école ou de découverte de différents médias, en passant par la sensibilisation à la vaccination, à l’environnement et à la sécurité routière.
Plongez-y pour découvrir ce qui s’est passé à la Besace, chez Délipro Jeunesse, à la Fédération des Étudiants Libéraux, chez les Jeunes Mutualistes Libéraux, aux Jeunes MR, chez O’YES, chez ReForm ou chez les RYD Wallonie-Bruxelles ces 6 derniers mois.
Bonne lecture !
En bref – Novembre 2023
🌠 Des étoiles dans le ciel et plein les yeux
Le 14 octobre dernier, 400 personnes ont pris part à la Nuit de l’Obscurité, organisée pour la troisième fois par la Besace sur le site du Parc Naturel Hautes Fagnes-Eifel. Une foule d’activités, aussi variées que passionnantes, ont permis aux personnes présentes de prendre conscience des impacts de la pollution lumineuse sur la faune et la flore, mais aussi sur notre sommeil. Et même si les nuages ont quelque peu joué les trouble-fêtes, l’événement a laissé des étoiles dans les yeux des petits comme des grands !
📺 « Apprends-moi les médias »
La première édition de la Semaine de l’éducation aux médias s’est déroulée du 14 au 22 octobre dernier en Fédération Wallonie-Bruxelles. À cette occasion, une centaine d’activités, regroupées sous le thème « Apprends-moi les médias », ont été proposées gratuitement au public scolaire et aux milieux relevant du Secteur de la Jeunesse dans son ensemble. Délipro Jeunesse a pris part à cette semaine en proposant deux ateliers aux élèves âgés de dix à quatorze ans : « Clichés animés », consacré aux stéréotypes véhiculés dans les productions Disney, et « Press Start », centré sur les jeux vidéo.
💉 O’YES se mobilise pour une meilleure couverture vaccinale contre les HPV
Afin d’augmenter la couverture vaccinale des jeunes contre les PapillomaVirus Humains (HPV) en Fédération Wallonie-Bruxelles, l’ASBL O’YES et ses partenaires ont lancé le 03 octobre dernier une grande campagne de sensibilisation dans les écoles du secondaire et les transports en commun. Une campagne indispensable, quand on sait que les HPV peuvent causer de nombreux cancers. Le site www.les-hpv.be et les différents outils mis en place dans les écoles doivent informer au mieux les élèves âgés de treize et quatorze ans, l’âge à partir duquel la vaccination est vivement recommandée.
🎥 Des jeunes à la découverte de leur quartier
Pour répondre à l’intérêt sans cesse grandissant des jeunes pour les médias, l’antenne liégeoise de ReForm a proposé l’été dernier à cinq d’entre eux de réaliser un clip audiovisuel. Sous la houlette du collectif « à chacun son cinéma », nos cinq reporters sont partis à la découverte de leur quartier et de ses commerçants locaux. Un projet citoyen qui leur a permis d’apprendre les bases de la création vidéo, de la prise de vue à la post-production, et de rencontrer ceux qui font vivre la commune !
🚘Célébrer le Nouvel An en toute sécurité avec les RYD
Cette année encore, les Responsible Young Drivers assureront le rapatriement des fêtards et de leur véhicule lors de la nuit du Nouvel An. L’ASBL est à la recherche de volontaires, âgés de 17 à 29 ans, pour faire de cette trentième édition un véritable succès, en partenariat avec les sponsors Miles Mobility et Renault.
🗳️Les Jeunes MR se renouvellent avant les scrutins de 2024
Les Jeunes MR sortent d’une longue et intense campagne électorale interne à laquelle ont été invités à participer tous les membres inscrits. Précisons que cette élection interne ne concernait que la présidence nationale du mouvement, celles des fédérations provinciales de Namur, Liège, Hainaut et Luxembourg ainsi que de la régionale de Bruxelles sans oublier les arrondissements de Mons-Borinage, Huy-Waremme, Liège, Verviers et Philippeville. Après plusieurs semaines de campagne, Laura Hidalgo et son ticket sont élus à la présidence nationale avec 50,2% des suffrages. L’ensemble des élus sont à retrouver sur le site jeunesmr.be.
🎭 Les JML introduisent le théâtre à l’école
Le théâtre s’invite à l’école communale de Nessonvaux grâce à l’antenne liégeoise des JML. En partenariat avec l’ASBL « Kaléidoscope théâtre », une initiation au théâtre a été proposée aux classes de cinquième et sixième années primaires. Initialement, seuls les élèves DYS (dyslexie, dyspraxie, dysphasie, etc.) constituaient le public cible mais il s’est avéré que l’animation pouvait apporter beaucoup à tous les enfants : développer l’expression verbale et par conséquent à mieux communiquer, à encourager l’expression corporelle ou encore à se connecter à ses émotions, à les identifier, à y réfléchir.
🎤 Un nouveau cycle de congrès pour la FEL
La Fédération des Étudiants Libéraux relance un cycle de congrès durant cette année académique 2023-2024. Le dernier congrès datant de 2019, la FEL a décidé de changer de formule et d’innover. Le congrès se tiendra en deux parties, la première aura lieu le 25 novembre 2024 tandis que la deuxième occupera le samedi 24 février 2024. Les membres de la FEL ont été invités à sélectionner six thèmes parmi les dix qui leur ont été proposés par le bureau politique. Ainsi, le samedi 25 novembre 2023 sera consacré à la précarité étudiante, à la fiscalité et… ainsi qu’à l’entrepreneuriat étudiant au sein du bâtiment de la FEL, en présence d’experts. À l’issue de ces deux journées, la FEL publiera un mémorandum reprenant l’ensemble des positions qui auront été définies.
📖 Formation P4
Le 26 septembre dernier, Jeunes & Libres organisait au sein de ses locaux une journée de formation à destination des directions d’organisations de jeunesse membres et rédacteurs de plan quadriennaux. Ce fut l’occasion pour les « nouveaux » responsables de se familiariser avec les formulaires, de partager les expériences, de se pencher sur le travail de réflexion et celui de rédaction. Par la suite, Jeunes & Libres est disponible pour épauler les OJ qui le souhaitent dans la réflexion et assurer la relecture des dossiers qui sont à remettre au Service de la Jeunesse au plus tard le 15 février 2024. Pour rappel, le dépôt du dossier de renouvellement est nécessaire pour obtenir une prolongation de l’agrément OJ pour la période 2025 – 2028.
🖹 Guide pratique : de l’évaluation de la gouvernance à l’usage des OJ
Comme nous vous l’avions annoncé lors de la formation « Plan quadriennal », Jeunes & Libres a rédigé un Guide pratique de l’évaluation de la gouvernance, à l’usage des organisations de jeunesse. Vous y trouverez, entre autres, toute une série de critères permettant de questionner et évaluer la gouvernance de votre association. Nous espérons que cet outil, qui vous sera transmis par voie postale, vous sera utile dans le travail de rédaction de votre P4. Il est également accessible sur l’Espace membres (mdp : FederationJetL1060), tout comme le Guide pratique de l’évaluation de projets.
📖 Réforme décret OJ
Le projet de réforme « gouvernance et qualité d’encadrement des jeunes » du décret OJ a été voté hier en séance plénière du Parlement de la Fédération Wallonie – Bruxelles. Il reste à négocier et finaliser les arrêtés d’application qui en découle. Pour rappel, le projet comporte une série de mesures visant à assurer une meilleure gestion financière et une meilleure protection contre les risques d’abus commis sur le public jeune. J&L fera un suivi auprès de ses membres dès sa mise en application (prévue au 1er janvier 2024) afin d’accompagner au mieux les OJ dans cette transition.
🎙️ Point presse
« Les jeunes doivent vraiment être au cœur de cette campagne. »
Pour cette nouvelle interview, Jeunes & Libres vous propose de découvrir David Weytsman. Ce dernier fait partie des jeunes figures du Mouvement Réformateur qui montent et qui investissent des lieux et des thématiques qui sont parfois un peu oubliés par le parti libéral francophone.
Jeunes & Libres : Quel bilan tirez-vous de la législature bruxelloise (Région bruxelloise, NDLR) actuelle ?
David Weytsman : Je constate qu’il y a clairement une augmentation de la pauvreté. Durant les vingt dernières années, c’est-à-dire vingt ans d’opposition pour le Mouvement Réformateur à la Région bruxelloise, 40% des Bruxellois ont basculé dans la pauvreté ou se sont rapprochés du seuil de pauvreté. Malgré cette augmentation drastique, on constate que toutes les politiques qui ont été développées par la gauche au pouvoir depuis plus de vingt ans sont complètement dysfonctionnelles.
Il existe d’autre part une grosse problématique liée à l’emploi. Le taux de chômage est de l’ordre de 15%, et même 25% pour la tranche d’âge des 15-25 ans. C’est mauvais, alors que presque tous les pays européens ont connu ou connaissent une période de croissance. Pourquoi la Région bruxelloise n’en a-t-elle pas profité ? Aujourd’hui, on compte vingt-cinq mille postes vacants de cent métiers en pénurie.
Je pointe aussi la problématique de la sécurité. La couverture médiatique est terrible pour la Région bruxelloise. La presse internationale dépeint Bruxelles comme la capitale européenne de l’insécurité ! Depuis des années, nous alertons sur la situation. Il existe évidemment des problèmes de sécurité sur les trois grandes gares ferroviaires, comme la presse l’a rapporté récemment, mais aussi dans des quartiers comme Laeken. Dans le nord de Bruxelles, le trafic de drogue est vraiment préoccupant. J’ai été le premier à parler du narcoterrorisme à l’époque. Tout le monde riait. Le Ministre-Président disait qu’il n’y avait pas de problème de sécurité particulier à Bruxelles… Enfin, il y a aussi un problème lié à la mobilité. La mésentente (au sein de la majorité, NDLR) est là. Ils ont voulu imposer beaucoup de choses en opposant les Bruxellois.
Pour résoudre tous ces problèmes, il faut parler du “nerf de la guerre” : les finances et le budget. Or la Région bruxelloise est quasi en faillite… Le budget et son rééquilibrage seront les priorités de la future législature. Il faudra passer en revue les dépenses, les gabegies et très certainement les recettes, auxquelles nous serons particulièrement attentifs afin que cela ne serve pas de prétexte à des augmentations d’impôts. L’augmentation des recettes passera par un boost de l’activité économique, en augmentant le taux d’emploi, en encourageant l’entrepreneuriat, en soutenant les commerces… Tout cela participe évidemment aux finances bruxelloises.
J&L : Parmi toutes ces thématiques, y en a-t-une qui est vraiment prioritaire pour le MR de la Région Bruxelloise ?
D. W. : La plus abstraite, celle qui nous touche moins dans notre vie quotidienne : l’équilibre budgétaire. Nous devons retrouver une région financièrement saine.
Une thématique qui touche beaucoup les Bruxelloises et les Bruxellois est l’accès au logement, davantage qu’en Région flamande et en Région wallonne. C’est difficile d’accéder soit au logement locatif soit, et ça l’est encore plus, à la propriété. Nous pouvons constater que toutes les politiques menées à Bruxelles ont été des échecs. Il n’y a pas beaucoup de construction de nouveaux logements et on assiste à une explosion des prix. Cela a un vrai impact sur le pouvoir d’achat des Bruxelloises, des Bruxellois et en particulier chez les jeunes.
J&L : Quand le MR compte-t-il lancer sa campagne à Bruxelles ? Ou est-il déjà en campagne ?
D. W. : Que ce soit au niveau régional ou au niveau communal, avec David Leisterh (député régional bruxellois et président du MR Bruxelles, NDLR), nous sommes toujours en campagne. Depuis que j’ai été élu pour la première fois, en 2012, j’ai toujours fait du porte-à-porte, des visites guidées, des rencontres, en organisant des apéros, etc. David Leisterh a démultiplié cette façon de faire dans toutes les communes bruxelloises. C’est de cette façon que nous allons gagner, en occupant tout le temps le terrain. Nous avons déjà la conviction et la volonté d’aller rencontrer tout le monde dans tous les quartiers, de lancer des idées, faire des propositions.
Nous allons, bien entendu, arriver à un moment où l’on va effectivement rentrer dans une phase de de campagne qui se déclinera au niveau national. Tous les membres du Mouvement Réformateur ont été informés du slogan (« Travailler l’avenir », NDLR) de campagne dévoilé par Georges-Louis Bouchez, lors des universités d’été du parti mi-septembre.
De plus, nous sommes de loin le premier parti au Parlement de la Région bruxelloise à faire, et ce régulièrement, le plus de propositions et de constats, constats qui sont largement partagés.
J&L : Quelle place auront les jeunes durant la campagne ?
D. W. : Les jeunes doivent vraiment être au cœur de cette campagne parce que la Région bruxelloise est de loin la région la plus jeune du pays. La moyenne d’âge y est de trente-six ans, alors que celle des autres régions compte quatre ou cinq ans de plus. Les jeunes sont d’autre part généralement plus exposés aux difficultés d’aujourd’hui : chômage élevé, difficulté d’accès aux logements, etc.
Ainsi, nous devons essayer de convaincre les jeunes de deux choses. D’une part, qu’on ne peut pas atteindre les objectifs climatiques si on n’arrive pas à les coupler aux enjeux socio-économiques. Dans les deux cas, nous nous devons d’être ambitieux. Dans les deux cas, nous devons nous présenter avec de vraies propositions. Regardez ce que nous avons pu obtenir ces derniers mois, sur les enjeux climatiques, sur le nucléaire… Je rappelle qu’on voulait se passer complètement du nucléaire. On se rend compte à quel point aujourd’hui c’est utile pour la production d’électricité, que c’est peu cher comparé au gaz, que cela permet de tendre vers les objectifs du CO2 qui sont des priorités absolues pour nous. Cela permet aussi de faire baisser une partie des prix de l’énergie ou, à tout le moins, de ne pas tendre vers les augmentations qui étaient prévues et qu’on a connues il y a peu de temps. Nous devons pouvoir faire la démonstration que nous avons été crédibles sur le sujet.
Il faut que nous exprimions cette avancée pour que les jeunes comprennent que la décroissance économique que nous proposent les écologistes et une partie du parti socialiste nous fait aller droit dans le mur. Il nous faut, au contraire, une croissance économique soutenue, durable et intelligente.
La deuxième chose dont il faut convaincre les jeunes, c’est que les extrémismes, de gauche ou de droite, sont de vrais freins aux libertés individuelles et à notre démocratie. Je suis très inquiet du positionnement du PS et des écolos qui semblent plutôt acquis à l’idée – en tout cas ils le disent comme ça, probablement par position politique – de faire des majorités avec le PTB… avec des communistes !
Dans quels pays les communistes ont-ils gouverné ? Cela a-t-il été positif pour les libertés individuelles ? Les communistes présents au Parlement bruxellois sont pour la nationalisation d’une grande partie de la production, ou même des grandes entreprises. Ils combattent systématiquement toutes les grandes entreprises dans les débats que nous avons. Le PTB soutient des pays qui sont tous totalitaires et ils le reconnaissent. L’ennemi principal des libéraux est le PTB. Avec les écolos, les engagés, le PS, etc., on peut faire des accords, on peut négocier. Avec le PTB, c’est impossible. Or, il est indéniable qu’ils exercent une certaine attirance sur une partie de la jeunesse. Leurs mouvements de jeunesse sont assez actifs, que ce soit sur des campus ou dans certains combats politiques qu’ils mènent…
J&L : Où en est la Région bruxelloise en matière de politique jeunesse ?
D. W : Nulle part… Les décideurs politiques actuels sont les rois pour donner des ballons de football et subsidier des associations qui, dans l’ensemble, font du bon boulot. Mais c’est tout. Ils ne proposent rien de concret concernant les problématiques principales, que ce soit sur l’enseignement, sur la formation, sur l’emploi, sur la lutte contre la pauvreté qui expose aussi une partie de nos jeunes. Les chiffres, comme je l’ai dit précédemment, sont très mauvais par rapport aux autres pays européens. Si Bruxelles était un pays, nous serions probablement en queue de peloton des pays européens.
J&L : Estimez-vous qu’il y a une spécificité chez la jeunesse bruxelloise, hormis le fait qu’elle est proportionnellement plus nombreuse que dans les autres régions du pays ?
D. W. : Je pense que cette jeunesse est propre à Bruxelles, provenant de la diversité, ce qui est un super atout. Nous sommes en plus en présence d’une jeunesse qui a la chance d’aller dans des écoles, soit néerlandophones, soit francophones, et de parler une autre langue à la maison, donc ça les expose à un multilinguisme. Cette jeunesse a aussi envie d’entreprendre et elle est très active dans les associations.
J&L : Parmi toutes les propositions et projets MR de cette législature, y en a-t-il un en particulier qui concerne la jeunesse et que vous voudriez présenter ?
D. W. : En tant que vice-président de la Commission mobilité du Parlement de la Région bruxelloise, une de nos propositions a été votée à l’unanimité en 2019 et elle concerne le harcèlement dans les transports en commun. 95% des femmes de quinze à vingt-quatre ans ont déjà subi des formes de harcèlement sexiste dans l’espace public. Chose assez rare, cette proposition a été cosignée par la majorité et par l’opposition et elle a été reprise dans l’accord du gouvernement quand il a été formé, sans nous malheureusement, en 2019.
Malheureusement, j’en ai fait une évaluation très régulièrement et les chiffres sont encore plus mauvais… La proposition n’a pas été complètement reprise.
J&L : Vous avez visité récemment les locaux d’O’YES à Forest, un des principaux acteurs dans le domaine de l’éducation et de la promotion à la santé chez les jeunes. Qu’avez-vous retiré de cette visite?
D. W. : O’YES et les autres associations travaillant sur la prévention de la santé sont très utiles. Évidemment, j’interviens beaucoup au Parlement bruxellois avec ma casquette “santé”, notamment sur la question de la santé des jeunes (David Weytsman est président de la Commission des Affaires sociales, de la famille et de la Santé, NDLR). Nous avons besoin d’acteurs comme eux sur le terrain, dans les écoles, les campus, les festivals, etc. Il faut évidemment continuer à parler du dépistage et de l’utilité de de la prévention. Je suis fier qu’ils fassent partie des organisations de jeunesse fédérées chez Jeunes & Libres.
J&L : Concernant l’EVRAS (Éducation à la Vie Relationnelle, Affective et Sexuelle), quel est votre position au sujet de sa généralisation dans l’Enseignement obligatoire ?
D. W. : J’ai toujours milité pour que ces formations puissent être davantage intégrées dans des cours, dès les premières années du primaire. Je pense que c’est très important que les enfants puissent d’abord parler de choses dont ils n’osent pas parler à la maison, puis parler de leurs émotions, du consentement, de leur corps… Les formations partent des besoins des jeunes et à chaque âge, les enfants ont besoin de comprendre ce qui est en train de se passer et à chaque âge, quand on vit en collectivité, on doit aussi comprendre les limites à adopter les uns par rapport aux autres, les émotions, les différences, la tolérance, l’acceptation, etc.
Il est important que la santé mentale des jeunes soit prise en compte, surtout que la première cause de décès chez eux est le suicide.
J&L : Les formations EVRAS répondent-elles à un besoin spécifique en Région bruxelloise ?
D. W. : Oui, il y a un besoin en Région bruxelloise et je dirais même, je mets les pieds dans le plat, plus grand qu’en Région wallonne ou en Flandre. Nous avons quand même beaucoup de familles très conservatrices. Dans certaines écoles, quand les formations EVRAS sont données, la moitié de la classe est subitement malade. Cela me pose problème. Il y a des courants religieux qui ne permettent pas d’aborder certaines questions.
Je ne trouve pas non plus acceptable que dans certains quartiers ou dans certaines classes, en secondaire, la moitié de la classe soit partie quand on aborde la question de l’IVG, de l’homosexualité, ou encore de la contraception et des maladies sexuellement transmissibles. Tout en respectant les choix religieux ou les idées de chacun, l’École est aussi là pour, entre autres, poser un cadre ou répondre à des questions.
16/17 sur 1RCF Belgique
Ce 13 juillet, Benjamin, coordinateur de Jeunes & Libres, était l’invité de l’émission 16/17 sur la radio 1RCF Belgique afin de présenter la fédération, ses membres ainsi que pour partager sa vision du secteur jeunesse. L’interview est à retrouver ci-dessous.