À découvrir dans notre Libre² numéro 15 :
- « Momentum pour les OJ » : Jeunes & Libres présente son projet #CommunOj qui place les Organisations de Jeunesse et les jeunes au centre de la campagne électorale pour les élections communales de 2018.
La Fédération des OJ libérales
by jetl
by jetl
Comme chaque année en ce mois de juin, Jeunes & Libres organisait son désormais traditionnel team building à destination de l’ensemble de ses membres. L’occasion était idéale de rassembler tous les membres autour d’activités ludiques et fédératrices. 36 travailleurs ont répondu présents pour passer une journée tous ensemble dans les locaux de la fédération. Cette année, les activités étaient entièrement imaginées et organisées par notre infographiste, Pauline, et notre détaché pédagogique, Renaud.
La journée commençait par un petit-déjeuner d’accueil avec café, jus d’orange, croissants et pains au chocolat. Divisés en trois équipes, les participants allaient subir trois épreuves afin de confectionner leurs pions en Lego, de trouver le cri de leur équipe et d’enfin trouver leurs kazoos. Pour finir la matinée, nos joueurs ont été initiés à, un jeu de société basé sur la gestion et découvert par Renaud, grand amateur de jeux de société.
À midi, un large et délicieux buffet traiteur attendait tous les participants. Suite au précédent team building, nous avons constaté qu’une partie non négligeable de notre buffet n’avait pas été consommée. Afin de ne pas reproduire ce gâchis, nous avons décidé de donner l’entièreté des mets restant à l’association Frigo pour tous, une initiative citoyenne de frigos collectifs de quartier à Saint-Gilles pour lutter contre le gaspillage alimentaire.
L’après-midi était consacrée à un jeu de l’oie géant. Les équipes s’affrontaient autour d’épreuves variées telles que blind tests, casse-têtes, chabadabada, devinettes et autres.
Ainsi s’est déroulé le team building de Jeunes & Libres, une journée que nos OJ ont souhaité réitérer l’année prochaine.
by jetl
En ce mois de juin, les vacances sont dans les esprits de tous les élèves mais aussi ceux des enseignants. Pourtant, dans cette dernière ligne droite, les professeurs s’affairent à lire, corriger et encoder les résultats des copies d’examens pour les délibérations. Ces périodes où le corps pédagogique n’est pas disponible pour développer des activités avec les élèves prennent le nom de « jours blancs ».Ces jours sont réglementés par des circulaires émanant de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour éviter toutes dérives et abus de la part de certaines directions, même si l’exercice organisationnel relève d’une prouesse d’équilibriste. Cette période, pour l’année 2018, s’étendra du 25 au 29 juin.La question qui se pose et qui revient à la fois dans la presse ou dans certaines associations de parents, que vont faire les élèves durant cette période ? L’école doit-elle obligatoirement mettre en place des activités ?Si les établissements veulent mettre en place des activités, ils font parfois appel au Secteur Jeunesse, et plus spécifiquement, celui des Organisations de Jeunesse proposant des activités à la fois éducatives et ludiques. Cette année, tout secteur confondus, une soixantaine d’associations seront mobilisées pour offrir une centaine d’animations à ces élèves.Les jours blancs, sont entre autre, des moments où peuvent se rencontrer deux secteurs ayant les mêmes finalités, les Organisations de Jeunesse et l’école. Mais pour autant, vivent-ils ce moment de la même manière ? Retrouvez ci-dessous l’interview de Monsieur Mellouli, préfet à l’Athénée Royal Crommelynck et de Fleusus Renaud, détaché pédagogique à Jeunes & Libres
Abed MELLOULI
Préfet des études de l’AR Crommelynck situé à Woluwe-Saint-Pierre
Renaud FLEUSUS
Détaché pédagogique à Jeunes & Libres, la fédération des Organisations de Jeunesse libérales
Avant d’apporter une réponse à la manière dont nous gérons les jours blancs au sein de notre établissement, il me paraît essentiel de préciser cette notion. Il s’agit de jours qui correspondent aux périodes libérées pour les élèves du secondaire après les épreuves certificatives (examens). À la veille des vacances d’été, le cadre législatif dispose qu’ils ne peuvent être supérieurs à 9 jours. Dans notre établissement, cela correspond précisément à 8 jours pour cette année scolaire. Trois d’entre eux seront utilisés pour les délibérations et ne permettront en conséquence qu’un accueil limité des élèves qui le souhaitent. Nous privilégierons à ce stade un accès à nos structures sportives sous l’encadrement bienveillant d’enseignants volontaires. Des cinq jours restants, le premier sera utilisé pour organiser la remise des bulletins et la rencontre entre parents, élèves et professeurs afin de faire le point sur le travail de l’année. Les deux suivants seront utilisés pour la gestion des recours éventuels et l’accueil des élèves soumis à une seconde session. Le quatrième jour servira à la cérémonie de proclamation solennelle. Quant au dernier, il accueillera les conseils de classe de recours, la remise des documents de fin d’année pour les personnels temporaires de l’équipe éducative et le traditionnel repas de fin d’année entre collègues. Autant dire que cela laisse peu de temps pour de multiples activités. Pourtant, inspirés par la circulaire 6634 relative aux activités organisées durant la période du 22 au 29 juin 2018 à destination des élèves de l’enseignement fondamental et secondaire du 5 mai dernier, certains enseignants se sont spontanément proposés pour l’organisation d’une animation en lien avec l’écologie ou encore la découverte d’une entreprise. Hélas, il y eut peu d’intérêt de la part de nos élèves que pour permettre l’organisation concrète de ces activités. Ayant également un internat pour jeunes filles annexé à notre établissement, les éducatrices ont planifié diverses activités extérieures de loisirs et de détentes pour nos internes. Il est prévu que quelques élèves de l’athénée s’y joignent. Néanmoins, il convient de reconnaître que la plupart de nos étudiants préfèrent profiter de ces premiers jours de liberté pour recharger leurs batteries après une période particulièrement énergivore et stressante d’examens. Pour les plus âgés, c’est même déjà l’occasion de se lancer dans un job étudiant qui leur apportera un supplément non négligeable pour leurs vacances ou la prochaine rentrée scolaire. Pour d’autres, c’est un temps indispensable à leur préparation aux examens d’entrée de certaines facultés universitaires particulièrement prisées. Enfin, pour les plus jeunes, c’est simplement une opportunité de profiter de la vie de famille, des ami(e)s, etc.
Tout à fait ! C’est l’occasion pour l’école faire découvrir les activités des OJ dans un cadre où les professeurs ne courent pas après leur programme Dès lors, cela donne plus de largesse aux acteurs du Secteur Jeunesse. Pour autant, les OJ ne doivent pas uniquement être utilisées par les écoles pour faire de l’occupationnel durant ces journées. On peut dire que les jours blancs sont des moments propices à une première rencontre avant d’envisager un partenariat régulier et sur le long terme.
À ma connaissance, en secondaire, l’Athénée royal Crommelynck a toujours organisé la gestion de ses jours blancs en interne. Aujourd’hui, il est clair qu’avec la multitude d’offres soutenues par la Fédération Wallonie-Bruxelles et les différentes régions, de nouvelles perspectives d’activités s’ouvrent à nos établissements dans les domaines de l’environnement et du développement durable, de la citoyenneté, de la culture, des loisirs et du sport. Néanmoins, je suis convaincu que la programmation de ces activités doit s’intégrer dans un projet plus global et durable. Il faut que nos jeunes trouvent un sens à cet investissement. Il faut qu’ils puissent en valoriser les apports dans leur parcours présent et futur. Qui plus est, si le projet se construit sur une plus longue durée, cela permet aux intervenants externes d’apprendre à connaître leur public. En conséquence, lors des jours blancs, il n’est plus nécessaire de mobiliser un membre de l’équipe éducative pour encadrer l’animation. On se libère ainsi du principal frein organisationnel pour une direction qui a besoin de toutes ses forces vives lors des opérations de fin d’année. Enfin, il convient aussi de ne pas négliger l’impact financier de ces activités sur les budgets des ménages les plus faibles ou sur les écoles les moins nanties. Je ne défends pas spécialement l’idée d’une gratuité pour ces animations, mais plutôt celle d’une participation symbolique accessible à tous.
Nous devons partir du principe qu’ils doivent jouer un rôle éducatif. Par le passé et encore actuellement, les pratiques lors des jours blancs ne développent pas un parcours éducatif. Il est de coutume de donner des jours de « congé » supplémentaires aux élèves. Quid des parents ne pouvant pas être disponibles pour garder leur enfant durant cette période ? La Ministre Schyns a d’ailleurs mis à disposition des écoles une liste non exhaustive des activités possibles durant ces fameux jours. Il serait intéressant d’avoir des informations sur le pourcentage d’écoles mettant en place un vrai parcours éducatif durant ces journées. Mais il faut aussi se mettre à la place du monde scolaire. La période des jours blancs est extrêmement chargée avec les délibérations et toutes les démarches administratives inhérentes à la fin de l’année scolaire. De plus, il faut aussi se tourner vers les jeunes et savoir si cette démarche les intéresse. Il n’y a aucun intérêt de mettre en place des activités, si celles-ci ne sont pas organisées suite à la demande des élèves.
J’ignore s’il existe un modèle idéal de gestion de ces jours blancs. Tout au plus, puis-je affirmer que la situation n’est jamais identique d’un établissement à un autre, tout niveau d’enseignement confondu. En conséquence, je défendrais l’idée que reprend le Pacte pour un Enseignement d’Excellence selon laquelle la gouvernance du système éducatif – et donc de l’école – doit être laissée à ses acteurs : parents, élèves, équipes éducatives et directions. C’est à eux, de manière autonome, en concertation franche et responsable de déterminer ce qui répond au mieux à leurs besoins spécifiques. C’est cela, la démocratie scolaire à charge pour le Gouvernement de fournir aux écoles les moyens minimums pour y arriver.
Cette proposition est pavée de bonnes intentions et totalement louable. Mais pouvons-nous vraiment espérer promouvoir une conscientisation citoyenne au travers d’une initiation de quelques jours en fin d’année ? Cette formation vise à simuler un bureau de vote et et travaillera en priorité sur la forme et non le fond. L’action démocratique ne peut pas se réduire juste au fait de voter mais doit devenir un savoir-être au quotidien. La Ministre Valérie De Bue, a engagé le pas et la réflexion sur cette thématique et nous pouvons espérer que cette initiative ne sera que la première étape d’un plus grand projet pour investir notre jeunesse dans le processus démocratique. Dans cette optique, Jeunes & Libres a développé un aspect pédagogique à sa publication Commun’OJ afin de permettre aux élèves de mettre en place des vraies élections au sein de leur établissement en vue de constituer un Conseil Etudiants.
Dans l’immédiat, notre établissement participant à l’expérience pilote des plans de pilotage, cela nous oblige à envisager l’organisation de nos pratiques de manière concertée et responsable comme le prévoit le Pacte pour un Enseignement d’Excellence. La gestion des jours blancs relève d’une réflexion plus globale sur l’intérêt de la suppression des épreuves certificatives dans certaines classes au profit de bilans ponctuels. Le temps ainsi libéré permettrait aux enseignants d’étaler leurs apprentissages en fonction du rythme objectif de leurs élèves. Cela permettrait d’oser des approches différentes au niveau pédagogique, méthodologique et au niveau des activités de remédiation. Au-delà de cet aspect concret, je ne peux pas encore dire comment le Pacte d’Excellence influera plus spécifiquement sur notre organisation future.
La situation est paradoxale car les deux secteurs sont demandeurs de partenariats mais pour autant les liens entre ceux-ci ne se font pas aisément. Pourtant, lorsque nous comparons le décrets Missions et celui des Organisations de Jeunesse, nous constatons des similitudes dans les missions. Ce qui rend complexe les partenariats sur le long terme est la divergence dans l’approche éducative. Sans caricaturer les deux secteurs, nous avons d’un côté des enseignants qui ont des programmes (composés de concepts et de compétences) avec des échéances claires à respecter pour être en règle avec l’inspection ; et de l’autre, nous avons les acteurs du secteur jeunesse qui partent du postulat qu’ils ne sont pas là pour soutenir le professeur dans l’apprentissage de sa matière mais apporter une approche et un expertise propres au secteur jeunesse au sein du monde scolaire. Pour moi les deux secteurs ont à apprendre l’un et de l’autre mais, malheureusement, l’un comme l’autre ne veulent pas faire un pas de côté afin de s’adapter mutuellement.
by jetl
by jetl
Le 1er mars 2018, les premières conventions de labellisation « Ma commune dit oui aux langues régionales » ont été signées par Alda Greoli, Ministre de la Culture, et dix communes concernées (Blegny, Charleroi, Durbuy, Gerpinnes, Gesves, Huy, Liège, Malmedy, Namur, Sivry-Rance). Ce projet a notamment pour objectif de constituer un réseau de communes qui s’engagent à mettre en valeur des langues régionales pratiquées sur leur territoire et à mettre en œuvre des actions en leur faveur. L’ambition globale de ce projet est de revaloriser et de revivifier les langues régionales au sein des communes wallonnes afin de faire perdurer un patrimoine commun.
L’histoire linguistique de notre pays est intrinsèquement liée à son histoire politique. Si la Belgique compte aujourd’hui trois langues officielles (le néerlandais, le français et l’allemand), en 1830, aucune de ces trois langues n’était la langue pratiquée par la majorité de la population qui échangeait en majorité au travers de langues régionales. Ces dialectes ont progressivement reculé au profit du français dans le Sud du pays et à Bruxelles et du néerlandais au Nord du pays.
Aujourd’hui, la politique linguistique relève des compétences communautaires. En 1990, à travers son Décret relatif aux langues régionales endogènes de la Communauté française, cette dernière reconnaît plusieurs langues comme des « langues régionales endogènes », tout en conservant le français comme langue officielle. Le postulat de base de ce décret est simple : si le français est la langue officielle, des parlers vernaculaires endogènes (le picard, le wallon, le luxembourgeois, le champenois, le lorrain) sont toujours pratiqués dans de nombreux lieux, ce qui aboutit à une situation de diglossie particulière. Ce décret institue donc ces dialectes comme patrimoine « non physique » en Communauté française. Ce statut n’a toutefois pas eu de réel impact sur la politique linguistique : il n’existe par exemple toujours aucun apprentissage de ces langues organisé par la Communauté française, bien que SPIROUS-R.A.P. répertorie les activités et publications en langue régionale à destination de la jeunesse.
C’est en ce sens que ReForm affirmait dans le neuvième numéro de notre Libre² que « malgré ce contexte défavorable à la survie de notre langue régionale, des mesures volontaristes peuvent redresser la barre. Dans l’attente d’initiatives politiques assorties de moyens financiers en faveur de l’enseignement, à nous, Organisations de Jeunesse, d’innover et de lancer des projets en ce sens ! »
Avec l’équipe de ReForm Namur, nous nous sommes rendus dans l’école pour des animations. En discutant avec les instituteurs, nous avons constaté que nous avions une envie commune d’initier le wallon et la culture wallonne aux enfants. Certaines activités ponctuelles avaient déjà été réalisées en wallon, comme le poème de fête des mères ou des comptines. L’engouement des élèves pour la langue régionale était assez clair : le projet est donc né tout naturellement. Nous voulions que le wallon soit transmis par des ‘native speakers’ – dans ce cas, les papys et les mamys de la région – et que cela se fasse de la manière la plus naturelle possible : avec des ateliers de cuisine, de danse, de chant,… selon les affinités des intervenants.
Nous avons clairement visé les enfants, tout d’abord car ce sont eux qui peuvent endiguer la disparition de ces langues régionales en continuant à les utiliser et à les transmettre. Mais leurs parents ont également été interpellés : ils ont redécouvert cette culture qu’ils avaient délaissée et le projet leur a donné envie de donner à nouveau une place à cette langue qu’ils n’utilisaient plus. Après le spectacle des enfants, nous avons vraiment assisté à un échange entre les parents et les proches qui se souvenaient de leur enfance, des expressions wallonnes, des traditions,… Le public était ravi de se replonger dans cette ambiance régionale traditionnelle.
C’est bien sûr une excellente idée… et j’ai envie de dire qu’il était temps ! Les spécialistes s’accordent pour dire que les langues régionales sont en voie de disparition et que les initiatives pour les promouvoir sont trop rares. Ce projet va donner aux autorités locales l’envie de développer plus d’activités culturelles dans ce sens.
L’apprentissage de la langue régionale relie naturellement les jeunes aux générations précédentes et les aide à faire partie de la société locale. Il est bien connu que le folklore rassemble les gens… or il n’y a qu’un pas entre le folklore et la langue régionale. De ce fait, les jeunes se sentent reliés aux coutumes locales et ont donc tendance à respecter les valeurs qui y sont associées.
by jetl
Ce Libre² numéro 13 est l’occasion d’une refonte de l’identité visuelle de notre magazine.
[Lire plus…] à proposLe Libre² numéro 13 est en ligne !