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Jeunes & Libres

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La Fédération des OJ libérales

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Le 26e Libre² est en ligne

20 novembre 2023 by jetl

Le 26e numéro de notre magazine Libre² vient de paraitre ! Vous y trouverez l’édito de notre président, Mathieu Bihet, les actualités du Secteur Jeunesse et les dernières activités de nos huit organisations. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que leur dynamisme n’est plus à démontrer : alors que certaines nous présentent leurs futurs équipes et projets sur le plan politique, d’autres nous relatent avec entrain leurs activités de théâtre à l’école ou de découverte de différents médias, en passant par la sensibilisation à la vaccination, à l’environnement et à la sécurité routière.

Plongez-y pour découvrir ce qui s’est passé à la Besace, chez Délipro Jeunesse, à la Fédération des Étudiants Libéraux, chez les Jeunes Mutualistes Libéraux, aux Jeunes MR, chez O’YES, chez ReForm ou chez les RYD Wallonie-Bruxelles ces 6 derniers mois.

Bonne lecture !

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Appels à projets en cours au sein du secteur Jeunesse

7 juin 2023 by jetl

  • Appel à projets « Lutte contre la Cyberhaine en lien avec le racisme et la xénophobie » (FWB-Région bruxelloise-Région wallonne)
    • Il s’adresse, entre autres, aux associations sans but lucratif œuvrant directement ou indirectement sur la thématique de la lutte contre la cyberhaine en lien avec le racisme et la xénophobie.  Le siège social de l’organisme candidat devra être établi sur le territoire de la Région Wallonne, la Fédération Wallonie-Bruxelles ou la Région de Bruxelles-Capitale ou qui y exerce de manière régulière et principale des activités (plusieurs organismes peuvent déposer un projet commun si une convention déterminant les modalités de la collaboration est établie entre eux) ;
    • Il vise à soutenir le développement d’actions visant à lutter contre la cyberhaine en lien avec le racisme et la xénophobie ;
    • Les projets ont pour objectifs :
      • La lutte contre les discours de haine sur internet ;
      • L’information, la prévention et l’aide aux victimes (accompagnement des personnes victimes de discriminations dans leurs démarches ainsi que leurs proches et les témoins) ;
      • La formation des professionnel(le)(s) à la lutte contre la cyberhaine ;
      • La lutte contre la cyberhaine par des actions de sensibilisation ou d’éducation à destination du grand public ;
    • Les projets déposés peuvent présenter les modes d’actions suivants :
      • Projet-pilote ;
      • Actions de soutien aux victimes ;
      • Formations ; 
      • Animations ; 
      • Outils pédagogiques ; 
      • Outils de sensibilisation ;
      • Développement de plateformes d’informations (site internet…) ;
    • Montant du subside : 10.000€ à 40.000€ maximum par projet ;
    • Délai pour organiser les activités : dès le lendemain de la notification de l’attribution de la subvention jusqu’au 31 décembre 2024 au plus tard ;
    • Date limite de dépôt des dossiers : 7 août à 23h59 ;
    • Dépôt via Jotform : https://form.jotform.com/231242773426353 ;
    • URL : https://pci.cfwb.be/cyber-haine-cyberhaat/.

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À la rencontre de Gaëlle, chargée de projets de la FEL

9 mars 2023 by jetl

Un nouveau visage est apparu à la FEL ! Gaëlle est la nouvelle chargée de projets au sein du staff. On vous la présente sans plus tarder !

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Faire du lien grâce à l’assertivité

21 février 2023 by jetl

Depuis 2021 déjà, Jeunes & Libres a créé une journée entièrement dédiée à ses détachés pédagogiques. Le but visé étant de les faire se rencontrer, tisser du lien, échanger sur leurs pratiques et favoriser par la même occasion d’éventuels partenariats entre nos Organisations de Jeunesse membres.

Un projet en perpétuelle évolution

La première “Journée des DP” a officiellement vu le jour le 17 juin 2021. Après une première journée dédiée à la rencontre et l’échange, où l’objectif initial était la mise en place d’un outil pédagogique collectif, la volonté de nos détachés a été de travailler à s’outiller eux-mêmes et développer leurs compétences.

D’une journée par an, les détachés pédagogiques se retrouvent désormais deux fois au cours de l’année pour échanger autour d’une thématique déterminée au préalable et utile aux réalités de terrain de chacun et chacune.

C’est de cette manière, qu’après concertation avec les équipes, la gestion de conflits a été au cœur de leurs travaux cours de l’année 2022.

Et en 2023 …

Pour l’année 2023, les détachés pédagogiques ont souhaité être formés à l’assertivité, thématique étroitement en lien à la gestion de conflits.

Pour aborder cette thématique, parfois sensible, Jeunes & Libres a choisi de collaborer avec La Ligue de l’Enseignement et de l’Éducation permanente en faisant appel à une formatrice externe, psychologue de formation.

C’est ainsi que ce 16 février, la journée débute de manière informelle autour d’un petit-déjeuner. Après des retrouvailles et quelques nouvelles rencontres, la formation peut démarrer. Si la matinée était basée sur des aspects théoriques, l’après-midi était consacrée à des exercices plus pratiques.

Les détachés pédagogiques ont eu l’occasion de se familiariser avec l’assertivité, notion qui devient de plus en plus populaire. Si assertivité rime avec congruence, respect de soi et respect des autres, elle demande surtout d’être en accord avec soi et d’adopter des attitudes sereines. Elle demande une communication non violente ainsi qu’un langage verbal, para-verbal et non-verbal qui facilite l’échange.

C’est d’ailleurs sur la communication non violente que s’est clôturée la journée. En sous-groupes, ils ont pu s’essayer à cet exercice en communiquant de manière non violente sur base de situations conflictuelles proposées par la formatrice.

Prochaine journée des détachés pédagogiques le 15 juin.

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« Sensibiliser la prochaine génération nous tient particulièrement à cœur. »

6 février 2023 by jetl

Philippe est l’administrateur délégué de La Besace depuis plusieurs années. Il a choisi de répondre à nos questions en compagnie de Maud, junior project manager au sein de la structure. Ce choix paraissait évident pour Philippe qui souhaitait inclure son équipe afin d’apporter une touche de peps et de dynamisme dans notre rencontre. D’ailleurs, vous remarquerez très vite que c’est Maud qui répondra à la majorité de nos questions. Philippe pouvant assister à la scène avec un regard extérieur, ce qui l’a beaucoup amusé tout au long de l’entretien. Vous souhaitez en savoir plus sur La Besace et ses membres, c’est par ici que ça se passe…

Jeunes & Libres : Pouvez-vous vous présenter ?

Philippe Jadot : Je suis Philippe, l’administrateur délégué à La Besace. Il fut une époque où j’étais détaché pédagogique, mais c’était il y a très longtemps.

Maud D. : Moi, je m’appelle Maud et j’ai 26 ans. Après mes secondaires, j’ai voyagé pendant un an à l’étranger. Lorsque je suis revenue, j’ai entamé un bachelier en communication à l’IHECS. J’ai enchainé avec un Master en publicité qui m’a amené à travailler dans une agence de pub. Par la suite, j’avais envie de me réorienter vers un travail plus ouvert et centré sur l’humain. C’est ce qui m’a amené à postuler à La Besace et maintenant, j’y travaille depuis le mois d’avril dernier.

J&L : Peux-tu m’en dire plus sur le fonctionnement en interne de La Besace ?

P.J. : Nous essayons de faire en sorte que la coordination se fasse au maximum par toute l’équipe. Qu’il s’agisse de l’engagement du personnel, de l’agenda des projets ou encore du choix des options, nous essayons de le faire tous ensemble. C’est d’ailleurs pour cette raison que j’ai souhaité associer Maud à l’interview et nous restons, de cette manière, dans une logique d’Organisation de Jeunesse. J’aime beaucoup cette idée de pouvoir laisser intervenir un membre de l’équipe.

M.D. : Nous sommes une équipe de neuf travailleurs répartie sur deux zones. Nous avons une équipe sur Bruxelles et une autre sur Liège. Philippe est le pivot entre les deux bureaux, il s’occupe de la gestion des deux équipes. Nous sommes tous chargés de projets, mais l’un des membres de l’équipe s’occupe beaucoup plus des côtés ressources humaines et administratifs de l’association. Nous organisons très régulièrement des réunions entre les deux antennes pour garder une bonne coordination et prendre les décisions qui s’imposent en équipe. Lors de ces réunions, le responsable du projet dont il est question est en charge de l’animation et prend ses responsabilités quant à la coordination dudit projet.

J&L : Maud, peux-tu me donner trois mots qui te caractérisent ?

M.D. : J’avais déjà un peu réfléchi à cette question en amont. Je l’ai également posée aux autres membres de l’équipe et il en est ressorti que je suis une personne motivée, déterminée et dynamique.

J&L : Peux-tu me dire une chose que les gens ne savent pas sur toi ?

M.D. : Peu de gens savent que je suis passionnée de céramique. J’ai d’ailleurs une page dédiée à ce sujet sur Instagram.

J&L : Quelle est l’histoire de La Besace ? Pourquoi l’OJ existe-t-elle ?

P.J. : L’association a été créée en 1974 grâce au mouvement libéral qui souhaitait soutenir et s’engager dans l’associatif. Le nom «La Besace» vient du fait que nous traitons un grand nombre de thématiques. Le nombre d’Organisations de Jeunesse de mouvance libérale est moins nombreux que dans d’autres mouvances politiques. On doit pouvoir rester assez généraliste, élargir nos horizons pour toucher un plus grand nombre de jeunes.

J&L : Quelles sont les thématiques que vous travaillez à La Besace ?

M.D. : Nous abordons des thématiques diverses et variées. Nous travaillons notamment sur le handicap et plus précisément les déficiences. Nous nous rendons dans les écoles et organisons des ateliers pour sensibiliser les élèves à cette thématique. Nous travaillons également sur la pollution lumineuse et ses conséquences écologiques à l’occasion de l’évènement intitulé La nuit de l’obscurité. Nous avons également le projet Zéro watt qui permet de sensibiliser à l’énergie et la consommation. Enfin, nous travaillons beaucoup sur l’entrepreunariat grâce au projet La vitrine de l’artisan. Le spectre de thématiques est assez
diversifié. Nous touchons beaucoup de thématiques différentes, ce qui est parfois très stressant, mais c’est également très enrichissant.

J&L : Qu’apporte les projets La vitrine de l’Artisan et La Nuit de l’Obscurité à l’association ? Comment ces projets ont-ils évolué ?

M.D. : La vitrine de l’Artisan est un projet important pour La Besace. Comme j’ai été engagée au mois d’avril, j’ai surtout participé à la deuxième partie du projet. Le sujet de l’artisanat est vraiment génial parce qu’on met en avant des métiers qui sont parfois oubliés ou peu mis en avant à cause de notre société de plus en plus industrialisée. Les jeunes, mis en avant lors de cette vitrine, ont une véritable passion et un métier différent de ce qu’on connait habituellement. C’est un projet qui est également fédéral. On peut voir des artisans tant du côté francophone que du côté néerlandophone, l’expérience n’en est que plus enrichissante. La spécificité de ce projet est de sensibiliser les jeunes à la liberté d’entreprendre, une thématique très peu traitée dans l’associatif. Nous tenons énormément à ce projet de par sa diversité.

La Nuit de l’Obscurité est un projet complètement différent du précédent. Ce projet permet de sensibiliser les jeunes, et les moins jeunes, aux problématiques sociétales actuelles. Notre objectif est de sensibiliser à la pollution lumineuse et se rendre compte de l’impact de cette dernière sur la faune et la flore. Cet évènement, qui se déroule au mois d’octobre, est ouvert à tout le monde et permet à chacun de se rendre compte de son impact sur l’environnement. C’est un projet sur lequel on travaille bien en amont et depuis l’année dernière, nous le développons sur deux sites à Bruxelles et dans les Hautes Fagnes.

J&L : Quelles sont les valeurs qui sont défendues par La Besace ?

M.D. : Nous défendons surtout l’esprit d’entreprendre. Sensibiliser la prochaine génération à avoir un enjeu envers la société nous tient particulièrement à cœur. Dans tous nos projets, nous essayons sincèrement d’avoir un impact sur les jeunes qui seront les adultes de demain.

J&L : Le coordinateur est-il le gardien des engagements décrétaux de l’asbl ?

P.J. : Pour moi, cette réflexion ne se fait pas qu’au niveau du coordinateur, mais au niveau de tous les responsables de projets. Chaque responsable doit bien avoir en tête le décret et respecter les engagements qu’il impose. De plus, nous avons un groupe de travail qui se réunit une fois par mois pour analyser le respect du plan quadriennal. Ce groupe de travail vérifie que nous respectons à la lettre le décret dans tous nos projets. Je souhaite vraiment insister sur le fait que chacun prend ses responsabilités, c’est ce qui permet que la structure tourne avec rigueur.

J&L : Peux-tu me parler d’un projet «coup de cœur» ?

M.D.: Le Handistand est un projet coup de cœur, car nous avons des échanges avec les jeunes,
on apprend à connaitre leurs aprioris et nous pouvons leur montrer qu’une personne atteinte de déficience peut vivre totalement normalement, que nous pouvons l’inclure dans la société et la vie de tous les jours. Le projet est très enrichissant, car il permet de nous rendre compte que le handicap n’est pas si bien inclus que ce que l’on peut penser dans notre société actuelle. C’est important de continuer à sensibiliser les jeunes à cette problématique. Aussi non, La vitrine de l’Artisan me touche également beaucoup comme je fais moi-même de la céramique.

P.J. : Pour ma part, j’ai envie de partager une expérience que j’ai eu l’occasion de vivre, il y a quelques années, à propos d’une activité qui traitait de la Seconde Guerre mondiale. Nous faisions intervenir des personnes qui avaient vécu cette guerre et je me suis retrouvé dans une classe où tous les jeunes ont commencé à chanter la Brabançonne. C’était extraordinaire d’entendre cet hymne et de voir cette personne qui avait vécu cette guerre émue et qui avait les larmes aux yeux. C’est un très beau souvenir d’une activité que nous avions eu l’occasion de mettre en place dans une école.

J&L : Quels sont les défis à venir pour l’association ?

M.D. : Nous souhaitons maintenir les projets déjà existants tout en les développant davantage.

J&L : Peux-tu nous parler des relations avec les autres OJ de Jeunes & Libres ?

M.D. : Actuellement, nous travaillons avec Délipro Jeunesse et ReForm sur le projet Jacques Brel. Ce projet a pour but de sensibiliser les jeunes aux textes du chanteur et faire des parallèles avec les artistes d’aujourd’hui comme Orelsan par exemple. Nous avons organisé plusieurs réunions avec les équipes pour construire le projet. Les animations ont commencé au mois de septembre et vont se poursuivre jusqu’à la fin de l’année. Cela a été très intéressant de rencontrer les autres Organisations de Jeunesse membres et d’échanger nos points de vue pour enrichir nos expériences.

J&L : Quel est ton rapport avec la Fédération ?

M.D. : Les rapports avec la Fédération sont très bons. L’équipe de Jeunes & Libres reste disponible pour répondre à nos questions et nous aider dans toutes nos tâches qu’elles soient administratives, financières ou dans le cadre de nos projets. La collaboration est d’autant plus facile pour l’équipe de Bruxelles puisque nos bureaux se trouvent au même étage. La fédération nous propose régulièrement des formations que l’on peut suivre. C’est un appui supplémentaire à disposition de tous les travailleurs.

J&L : Peux-tu me décrire une journée type au sein de La Besace ?

M.D. : A La Besace, une journée type n’existe pas. Les journées sont toutes différentes. Nous travaillons sur la gestion de projets, nous faisons des tâches administratives, et nous sommes également sur le terrain avec les jeunes. Certaines périodes, nous serons plus en animation et d’autres périodes, nous serons plus au bureau à créer et développer des projets. Toute la richesse de travailler pour La Besace réside dans le fait que les journées ne se ressemblent pas.

J&L : Un dernier mot pour clôturer cette interview ?

M.D. : A La Besace, nous essayons toujours de trouver des projets qui nous passionnent afin que chacun s’investisse à fond et puisse donner du sens à son projet.

Propos recueillis par Aurélie Provost

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« J’aime faire les choses sérieusement sans me prendre au sérieux. »

23 janvier 2023 by jetl

C’est par une belle matinée de fin d’été que nous retrouvons Benjamin, coordinateur de la fédération des Organisations de Jeunesse libérales, Jeunes & Libres. Il a choisi de nous emmener aux Galeries royales, à l’Aksum Coffee House pour y prendre un chocolat chaud, ce qui est très étonnant puisque Benjamin est plutôt un (grand) consommateur de café. Avant d’entamer l’interview, il nous explique qu’il aime se rendre aux Galeries le matin lorsqu’il en a l’occasion, car, bien que l’endroit soit assez touristique, il est assez calme pour pouvoir regarder les gens passer en toute discrétion. C’est donc tout naturellement, autour d’un petit-déjeuner et des passants que nous entamons l’interview…

Jeunes & Libres : Peux-tu nous dire qui tu es ?

Benjamin Cocriamont : Je m’appelle Benjamin, j’ai 34 ans. J’habite à Bruxelles et je suis le coordinateur de Jeunes & Libres, la fédération d’organisations de jeunesse libérales qui défend et représente les intérêts de huit OJ.

J&L : Peux-tu te décrire en trois mots ?

B.C. : Je suis loyal, parfois impulsif et libre-exaministe.

J&L : Peux-tu nous dire une chose que les gens ne savent pas sur toi ?

B.C. : Je collectionne les vieilles cartes postales de Bruxelles. J’en ai pour l’instant près de 150 qui sont répertoriées minutieusement dans un dossier Excel.

J&L : Peux-tu nous en dire un peu plus concernant tes parcours scolaire
et professionnel ?

B.C. : J’ai grandi à Waterloo où j’ai fait des humanités générales option langues. J’ai par la suite, étudié l’histoire à l’ULB et comme j’aimais beaucoup mon alma mater et sa vie folklorique, j’ai poursuivi avec un Master complémentaire en Études européennes durant un an. Ensuite, j’ai enseigné pendant deux ans, mais pour des questions administratives de titres requis, je me suis retrouvé à chercher un autre boulot. C’est de cette manière que j’ai postulé à la FEL où j’y ai été secrétaire général pendant environ un an et demi. En avril 2016, je suis devenu coordinateur de la fédération parce que j’avais à la fois ce côté libéral et que je comprenais bien les enjeux sectoriels. En 2020, j’ai également fait un court passage dans un cabinet ministériel, mais pour des raisons familiales, j’ai repris mon poste de coordinateur au sein de Jeunes & Libres.

J&L : Comment es-tu devenu coordinateur ?

B.C. : Le poste de coordinateur au sein de la fédération s’est libéré. J’ai alors postulé et ma candidature a été retenue. Ayant été secrétaire général de la FEL durant un an et demi, j’avais l’avantage d’avoir de l’expérience en gestion administrative et financière d’une Organisation de Jeunesse. À l’époque, je siégeais déjà en CCOJ, donc je connaissais un peu les enjeux du secteur même si je ne les maîtrisais pas aussi bien que maintenant. En même temps que coordinateur de Jeunes & Libres, je suis devenu président de la CCOJ et cela m’a appris énormément sur le secteur.

J&L : Quelle est l’histoire de Jeunes & Libres ?

B.C. : Jeunes & Libres a été fondée en 1972 sous le nom de Confédération des Organisations de Jeunesse libérales. C’est en 2009 que l’association est devenue Jeunes & Libres. Les «Jeunes» sont ceux pour qui nous œuvrons et le mot « Libres » fait référence à la liberté, valeur intrinsèque du libéralisme. Elle a été constituée pour représenter l’intérêt des associations qui se revendiquent de l’idéologie libérale. Il faut garder à l’esprit qu’à l’époque, la société est divisée en piliers qui ont une importance capitale. Il était donc tout naturel qu’ait émergé une fédération d’Organisations de Jeunesse libérales.

J&L : Le libéralisme est-il compatible avec les valeurs du non-marchand ?

B.C. : En FWB, le non-marchand représente plus de 16.000 travailleurs. Il s’agit donc d’un acteur économique non négligeable. Les valeurs libérales sont pleinement compatibles avec l’associatif et le non-marchand. Le libéral, par définition, va faire de la bonne gestion de deniers publics, un devoir. Il fait en sorte de créer de l’emploi, il est pour une facilité économique, pour moins de contraintes administratives et une facilité dans la gestion de l’emploi.

Tous les employeurs vont rejoindre ces valeurs-là. C’est donc parfois amusant, lorsque tu es dans un secteur qui penche plus à gauche, de voir qu’en tant qu’employeurs, les directions d’associations sont plus favorables à des mesures dites libérales.

J&L : Quelles sont les thématiques sur lesquelles travaillent Jeunes & Libres ?

B.C. : Plutôt que de thématiques, je parlerais de missions qui nous incombent en tant que fédération d’OJ. On retrouve la représentation sectorielle, la formation, le soutien et l’accompagnement de nos membres. Un des objectifs que l’on doit garder en tête est de simplifier la vie de nos organisations membres. On se doit d’être un facilitateur pour nos membres. Une fédération travaille toujours en deuxième ligne tandis qu’une OJ travaille sur le terrain directement avec les jeunes.

De manière plus ponctuelle, on peut travailler des thématiques particulières. Récemment, on a travaillé sur le populisme, on a créé des outils pédagogiques et de formations sur des thématiques bien précises, mais Jeunes & Libres fait véritablement ce pour quoi elle est subsidiée. On ne commence pas à prendre position sur des débats de société comme la réforme des pensions ou la crise énergétique dans la sphère publique. On privilégie le travail de concertation institutionnelle. L’avis de Jeunes & Libres n’est pas plus pertinent que l’avis d’un citoyen lambda et l’époque est déjà assez assourdissante de prises de position peu pertinentes. Je suis d’ailleurs toujours sidéré du nombre d’ASBL qui signent des cartes blanches sur des enjeux ou des problématiques qu’elles ne maîtrisent pas,
et ce, uniquement par posture idéologique.

J&L : La représentation sectorielle concerne une grande partie de ton travail. Est-ce que tu peux nous en dire plus ?

B.C. : Il faut avoir deux aspects en tête lorsque l’on parle de la représentation sectorielle. D’un côté, il y a la défense de nos membres et, de l’autre côté, l’intérêt du secteur au sens large.

Pour défendre au mieux nos membres, nous siègeons dans des organes de concertation qui permettent de faire avancer des enjeux de manière collective.

Les deux endroits qui sont importants pour Jeunes & Libres sont la CCOJ – qui est la commission d’avis principale du secteur dont on occupe la vice-présidence actuellement – et la FESOJ – qui est la fédération d’employeurs du secteur où les deux sous-secteurs OJ et CJ se rencontrent. Lorsqu’il y a des moyens financiers supplémentaires pour nos membres, c’est souvent dans ces instances qu’on les négocie.

Les positions de la fédération sont toujours passées au prisme de deux facteurs : est-ce que notre positionnement respecte la philosophie libérale et favorise-t-il l’intérêt de nos membres ?

J&L : Comment fais-tu pour gérer huit associations qui ont des réalités parfois bien différentes ?

B.C. : C’est très motivant, mais c’est aussi un défi permanent. Le premier défi en tant que coordinateur d’une fédération, c’est d’accorder la même importance à toutes les associations et à tous leurs besoins qui sont parfois bien différents. Certains auront besoin d’un soutien administratif, d’autres un soutien humain ou financier ou encore d’un accompagnement de projets.

Le deuxième défi est de toujours former et faire en sorte d’autonomiser les associations. Le but n’est pas de faire à leur place, mais bien de les accompagner. Pour cela, on met en place des outils et des formations. Parfois, les dossiers qu’on traite sont très techniques et il faut les rendre accessibles.

Le troisième défi, c’est de ne rien oublier parce qu’on a un travail de suivi et de rappel. Ma crainte est d’oublier quelque chose, car, par effet domino, si j’oublie, les associations pourraient oublier aussi. Il faut donc toujours bien avoir les délais et les détails en tête.

Le dernier défi est de pouvoir articuler mon travail avec des associations de tailles différentes et avec des réalités différentes. Je dois pouvoir passer d’une réalité à l’autre et d’une organisation à l’autre en très peu de temps.

Travailler avec huit associations, c’est aussi travailler avec huit directeurs et directrices qui ont des personnalités différentes et des modes de fonctionnement différents. Je dois garder à l’esprit que je ne décide pas pour les OJ et cela est tout à fait normal puisque Jeunes & Libres accompagne les associations. Je ne suis pas à la manœuvre de ce qu’elles font. Je pense sincèrement que c’est la meilleure manière de fonctionner dans une fédération de huit membres.

J&L : Justement, quel est ton rapport avec les huit organisations membres ?

B.C. : C’est un rapport de proximité. J’ai rencontré plus de 90% des travailleurs de toutes nos OJ. Je pense qu’ils me connaissent également, ou en tout cas m’identifient. Ils savent quel est mon rôle et le rôle de la fédération.

Un des gros avantages d’être dans une petite fédération, c’est d’avoir une proximité qui permet d’avoir une réponse quasiment immédiate pour toutes les demandes, qu’il s’agisse de relecture d’appels à projets, de formations ou d’accompagnement de projets. Le service est plus personnalisé et ça laisse plus de temps aux travailleurs d’être sur le terrain, car au final, c’est ça le but d’une OJ, avoir un impact sur le terrain auprès des jeunes.

A contrario, il s’agit d’une faiblesse lorsqu’on négocie des moyens supplémentaires puisque les négociations fonctionnent souvent au poids fédératif. Lorsque tu es la plus petite fédération et que tu représentes moins de 10% d’un secteur, c’est moins évident.

J&L : Peux-tu parler des relations que tu entretiens avec les directeurs et directrices des OJ membres ?

B.C. : J’entretiens de bonnes relations qui se développent ou se sont développées au fil du temps. Certaines relations se sont même transformées en amitié. Il y a certains directeurs que je connais depuis plus de sept ans et la crise du Covid nous a également rapprochés. J’ai pris l’habitude d’appeler régulièrement pour prendre des nouvelles des associations. Par contre, même s’il y a une forme de proximité, je ne dois pas oublier qu’ils sont souvent mes administrateurs, donc des personnes qui font partie de ma hiérarchie. Je garde ce paramètre en tête même si ça ne se ressent pas dans le quotidien.

J&L : Peux-tu nous parler d’un projet qui t’a marqué depuis que tu es coordinateur ?

B.C. : Je ne parlerais pas vraiment d’un projet, mais ce qui me marque c’est ce lien beaucoup plus fort qu’il y a avec les associations depuis que je suis arrivé. Je vais à la rencontre des travailleurs, je discute avec eux dès que j’ai l’occasion, car ça permet de m’alimenter sur les besoins et ainsi répercuter leurs demandes et besoins dans les lieux de concertation sectorielle. Je pense donc qu’il y a un sentiment plus fort d’appartenance à la fédération qu’il y a 6 ans et demi même s’il est encore perfectible. Je pense aussi que ça démystifie le fait qu’une fédération ne fait que du travail de deuxième ligne et est très peu en contact avec ses OJ.

J&L : Quelles sont les contraintes auxquelles tu dois faire face au quotidien au niveau décisionnel ?

B.C. : Les contraintes, je me les impose surtout moi-même parce que j’ai un certain niveau d’exigence, mais j’ai vraiment beaucoup de latitude laissée par mon conseil d’administration. Évidemment, je rends des comptes périodiquement à chaque CA, mais je ne dois pas toujours référer que ce soit dans ma gestion quotidienne ou au niveau des positionnements sectoriels que je prends. Après plus de six ans, je pense aussi avoir fait mes preuves pour qu’on me laisse cette latitude. Même si tout n’est pas parfait, les résultats sont là. Le suivi administratif est fait, des moyens financiers structurels supplémentaires importants ont été obtenus, et on a également une organisation de plus, les RYD, et j’en suis très fier.

Une des grosses difficultés du métier, qui est une forme de pression, est que je suis souvent sollicité lorsqu’il y a un problème parce que je suis considéré comme la personne qui a l’expertise. Je dois donc faire bien attention à ce que je réponds et je dois aussi répondre à des demandes qui sont assez éloignées des missions d’une fédération d’OJ. Parfois, on me pose des questions juridiques auxquelles je n’ai pas la réponse. Mon job consiste alors à bien aiguiller les travailleurs, mais la difficulté réside dans le fait que je ne peux pas me tromper ni oublier. Je dois absorber plus vite les informations pour pouvoir les répercuter sur les membres alors que je les découvre en même temps qu’eux. Au quotidien, j’ai quand même plus de leviers que de contraintes.

J&L : Quel est le défi à venir pour Jeunes & Libres ?

B.C. : Actuellement, le plus grand défi c’est la gestion de la masse salariale. En sachant que les subsides indexés ne suivent pas aussi vite que l’indexation réelle, je me demande comment faire aussi bien, voire mieux, avec proportionnellement moins de moyens qu’avant. C’est un réel défi à relever.

J&L : C’est quoi pour toi gérer une asbl ?

B.C. : Pour moi gérer une asbl c’est faire en sorte qu’elle fasse convenablement ce pour quoi elle existe. Il y a beaucoup de dimensions à prendre en compte : la gestion administrative, la gestion de projets, la gestion financière, le respect du cadre légal. C’est tout ça gérer une asbl.
C’est également permettre aux travailleurs de s’épanouir dans leur travail et faire en sorte que toutes les pièces du puzzle s’emboîtent pour donner un tout cohérent et aller dans la bonne direction.

J&L : Selon toi, quelle est la qualité principale d’un bon coordinateur ?

B.C. : Être organisé pour gérer son temps au mieux et l’accorder à tout ce qui est nécessaire de manière adéquate. Si un travailleur a un souci et qu’il souhaite en parler, je dois pouvoir lui accorder le temps qu’il faut. Dans l’organisation de ma semaine, la moitié de mon temps doit être flottant parce que je vais avoir des demandes des OJ et je dois pouvoir y répondre rapidement.

Avoir une pratique réflexive sur ce que je fais est également important pour comprendre les raisons qui me poussent à agir de telle ou telle manière et me remettre en question. Gérer tous ces paramètres demande donc beaucoup d’organisation, de disponibilité et d’adaptabilité.

J&L : Quelles sont les différentes casquettes que tu portes en tant que coordinateur ?

B.C. : J’ai pas mal de casquettes. Cela va de la gestion du personnel à la gestion financière en passant par la représentation sectorielle, la gestion administrative et enfin, l’accompagnement de tous ces volets pour nos associations membres. Il y a énormément de tâches que je fais et que je duplique chez les OJ. Je dois très souvent faire les mêmes démarches qu’eux alors je les fais avant et je fais en sorte de trouver des solutions pour leur faciliter la tâche. Je pense être un bon manager, c’est une de mes qualités principales. J’essaye également d’avoir ce regard avec beaucoup de recul sur les OJ membres et leurs activités.

J&L : Peux-tu me décrire la journée type de Benjamin, coordinateur de Jeunes & Libres ?

B.C. : Je distingue trois types de journées. Le premier, ce sont les journées où je suis au bureau. J’arrive entre 7h45 et 8h15 parce que j’aime bien avoir des moments où je peux me retrouver seul. Lors de ces journées, je fais le suivi administratif, le suivi avec mon équipe, je réponds aux demandes des associations, etc. Puis, il faut avouer qu’on a de chouettes pauses à midi. J’aime bien faire les choses sérieusement sans me prendre au sérieux.

Le deuxième, ce sont les journées de réunions sectorielles qui peuvent parfois être longues, très techniques et parfois éloignées des besoins de nos OJ. Tout ce qui est discuté en CCOJ ou en FESOJ n’a pas forcément d’impact sur nos organisations, mais il faut rester vigilant sur les sujets qui pourraient les impacter. Enfin, il y a aussi des journées que je passe dans les OJ et durant lesquelles j’aime échanger avec les équipes sur le terrain.

Bref, ce sont des journées classiques d’un travailleur de l’associatif de deuxième ligne qui a des responsabilités managériales et des mandats sectoriels.

J&L : Quel est ton horizon de gestion en tant que coordinateur ?

B.C. : Je me demande toujours si ce que je fais est dans l’intérêt des membres. Au niveau de mon équipe, je veille à ce qu’elle réponde aux besoins de nos associations, soit efficace et qu’elle se sente bien dans le métier qu’elle exerce. Si à la fin de la journée, les besoins des associations et les besoins de mon équipe sont rencontrés, je considère que c’est une bonne journée. Mais, une réelle bonne journée, c’est lorsque je suis seul au bureau et que toute mon équipe est en télétravail (rires).

J&L : Les enjeux d’une fédération diffèrent-ils des enjeux d’une OJ ?

B.C. : Les enjeux sont très différents. Lorsque tu travailles dans une OJ, le but est de faire par et pour les jeunes avec, très souvent, une thématique identifiable. Le travail de terrain est donc primordial. En tant que fédération, on est surtout le gardien du respect décrétal. On rappelle aux OJ ce qu’elles ne doivent pas oublier pour réaliser une activité ou un stage. On joue vraiment un rôle de facilitateur pour nos OJ.

J&L : Pour conclure, où vois-tu Jeunes & Libres dans 10 ans ?

B.C. : J’espère que le sentiment d’appartenance des membres à la fédération aura encore crû, que nous aurons obtenu et développé de nouveaux emplois et enfin que Jeunes & Libres sera toujours considérée comme un partenaire fiable et sérieux sur les enjeux sectoriels.

Propos recueillis par Aurélie Provost

Classé sous :Actualité Balisé avec :Fédération des Organisations de Jeunesse libérales, Fédération Wallonie-Bruxelles, Jeunes & Libres, Organisation de Jeunesse, Secteur Jeunesse

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