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Jeunes & Libres

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La Fédération des OJ libérales

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Actualité

En bref – Novembre 2022

2 décembre 2022 by jetl


⛷️  Vacances ski carnaval

Du 17 au 26 février 2023, durant la période de Carnaval, les JML partiront au ski. Une nouvelle fois, ce sera dans le domaine des Dolomites, en Italie, qu’ils planteront leurs bâtons pendant toute une semaine. Ce voyage est accessible en famille ou entre amis et garantit des paysages spectaculaires au sein de l’un des plus beaux domaines skiables d’Europe. Vous pouvez retrouver toutes les infos ici.


🕺🏻  Jeunes Talents

Le 26 novembre dernier, Délipro Jeunesse organisait la soirée de clôture de son concours Jeunes Talents à la Distillerie de Biercée. Pour cette édition consacrée à la danse, les huit groupes participant au concours sont montés sur scène afin d’exprimer la liberté à travers le 6ème art. Beaucoup de personnes étaient présentes pour soutenir les jeunes danseurs qui sont repartis avec des souvenirs plein la tête et l’envie de faire bouger le monde en dansant.


🚗  La Nuit Européenne Sans Accident (NESA)

Le 15 octobre dernier, les RYD se sont rendus dans trois boites de nuits de la Fédération Wallonie-Bruxelles afin de sensibiliser les fêtards à une conduite responsable. Concrètement, les jeunes ont été invités à souffler dans un éthylotest avant de reprendre la route. S’ils étaient « safe”, ils recevaient des petits cadeaux. Au total, 110 jeunes conducteurs sont venus se tester auprès de l’équipe et des volontaires et 85% d’entre eux ont pu reprendre la route en toute quiétude.


:drapeau-eu:  Séjour politico-culturel à Strasbourg

Les 21, 22 et 23 novembre dernier, une quinzaine de membres de la FEL se sont rendus à Strasbourg qui accueille le siège officiel du Parlement européen. Durant ce séjour politico-culturel, ils ont eu le plaisir de découvrir la ville et ses rues grâce à un jeu interactif et de visiter les institutions européennes avec le député Olivier Chastel. Ce voyage était l’occasion de comprendre les pouvoirs et les missions du plus grand parlement transnational au monde et de réfléchir ensemble autour d’un café à l’avenir de l’Europe.


🗳️  Les Jeunes MR débattent de l’avenir institutionnel de la Belgique

Le 27 novembre s’est tenu le deuxième Congrès thématiques des Jeunes MR qui portait sur l’institutionnel. Lors de cette journée, les Jeunes MR ont adopté bon nombre de positions. Ils souhaitent notamment une refédéralisation complète des transports publics, l’accélération du développement de la fibre optique et de la 5G, le développement de l’offre de formation dans les technologies de l’information ou encore l’amélioration du système électoral belge.


🎂  20 ans… déjà ? Les jeunes à l’honneur

Le 15 décembre prochain, l’antenne liégeoise de ReForm fêtera ses 20 ans. Pour cette occasion, la régionale prévoit un apéro-performance interdisciplinaire qui mettra à l’honneur les jeunes qui fréquentent ou ont fréquenté l’ASBL depuis ces vingt dernières années. Le programme concocté par l’antenne sera aussi riche et varié que les activités qu’elle propose depuis 20 ans : inauguration d’une fresque, sérigraphie, graffiti, photo et soirée électro mettront l’ambiance tout au long de la soirée.


👴🏻  Reprise du projet InterG !

La Besace relance son projet intergénérationnel qui regroupe des élèves de primaire et des résidents de homes d’un même quartier. Le projet consiste en des rencontres intergénérationnelles qui s’articulent autour d’ateliers de créations artistiques. Lors de ces rencontres La Besace permet aux deux générations de se rencontrer autour d’activités ludiques et créatives, pour renouer et nourrir un lien social parfois ténu.


💉  Semaine européenne du dépistage

Lors de la semaine européenne du dépistage, qui a eu lieu du 21 au 28 novembre, les ASBL O’YES et Exaequo ont relancé la campagne Depistage.be. C’était l’occasion pour O’YES de rappeler de se faire dépister régulièrement, de suivre un traitement si nécessaire et de prévenir les partenaires susceptibles d’avoir été infectés. Toutes les informations concernant les IST et les dépistages sont à retrouver sur le site depistage.be.


🧑‍🏫 Les formations de Jeunes & Libres

La formation “Découvrir le Secteur Jeunesse”, donnée par Aurélie, a rencontré son petit succès pour les nouveaux travailleurs lors des sessions du 28 septembre et du 11 octobre dernier. Une nouvelle session sera programmée au mois de janvier pour les nouveaux travailleurs qui n’auraient pas encore eu l’opportunité de la suivre. Stay tuned… La formation “Soutien aux Projets jeunes”, donnée par Adrien, a également attiré pas mal de travailleurs lors de la session du 22 novembre. Vous n’avez pas pu y assister et êtes intéressés ? Vous pouvez toujours vous inscrire à la prochaine session de 2022 qui aura le 14 décembre.


🎙️ Point presse

(Re)découvrez l’interview de Raoul d’ O’YES ASBL 
sur le plateau de Tendances première pour parler du projet Ça m’saoule.

Pourquoi s’engager en politique quand on est jeune ? C’est quoi présider une organisation de jeunesse politique ? Laura Hidalgo, présidente des Jeunes MR, était de passage dans l’émission « Superpause » sur Tipik, pour en parler.

📅  La journée des OJ approche

C’est ce vendredi 9 décembre qu’aura lieu la journée des OJ à l’Aula Magna de Louvain-la-Neuve. La journée, organisée par la Commission Consultative des Organisations de Jeunesse pour faire découvrir le secteur et le faire se rassembler, est ouverte à toutes les organisations de jeunesse qui pouvaient y inscrire deux personnes mais il reste encore quelques places. Si vous êtes intéressés, ne tardez pas !
Informations et inscriptions :
https://organisationsdejeunesse.be/journee-des-organisations-de-jeunesse/actus/

🔁  Réforme des décrets Jeunesse : suite et pas fin

Un nouveau projet de réforme des décrets OJ et CJ a été présenté aux secteurs et au Gouvernement de la FWB et ce, afin d’« améliorer la bonne gouvernance et la qualité de l’encadrement ». Entre autres mesures, l’obligation de fournir un extrait de casier judiciaire pour toute personne en contact avec des mineurs, de personnels formés à la gestion d’asbl ou encore l’obligation pour le personnel administratif de se former au Code des Sociétés et Associations et à la comptabilité.

Bien que la mouture initiale du texte ait déjà été remaniée, les premières réunions entre le Cabinet Jeunesse et le secteur n’ont pas permis de faire avancer la concertation. Cependant Jeunes & Libres, avec ses partenaires des secteurs, suit le dossier de près et restera vigilant.

Classé sous :Actualité

« Paus’ons-nous » : S1.E3 – Immigration et populisme en Europe ?

30 novembre 2022 by jetl

En 2015 était officiellement lancé le Brexit. L’immigration a été au cœur de la campagne des brexiters. Comment cela a-t-il été possible ? Nous vous proposons d’aborder la question avec Julien Liégeois, rédacteur en chef de l’ancien magazine des Jeunes MR, le Piccolo.

Classé sous :Actualité Balisé avec :Fédération des Organisations de Jeunesse libérales, Fédération Wallonie-Bruxelles, Jeunes, Jeunes et Libres, Jeunesse, Organisation de Jeunesse, Populisme

« Les bénévoles et les stagiaires représentent le cœur de l’association. »

28 novembre 2022 by jetl

Sensibiliser les jeunes, créer et mettre en place des projets, former des pairs éducateurs et j’en passe… C’est un travail de longue haleine ! C’est donc par téléphone que nous avons interviewé Céline Danhier, directrice de O’YES. Cet entretien téléphonique, initialement prévu pour 30 minutes, a duré plus de 2 heures. C’est ce qui arrive quand on échange avec une passionnée !

Jeunes & Libres : Qui est tu ? Quel est ton parcours scolaire et professionnel ?

Céline Danhier : Je m’appelle Céline et je suis la directrice de O’YES, anciennement appelée SIDA’SOS. J’ai fait des études en marketing à l’EPHEC puis un master en gestion d’entreprise à l’ICHEC.

J&L : Peux-tu donner trois mots qui te caractérisent ?

C. D. : Je suis quelqu’un de bienveillant, à l’écoute du personnel et de leurs besoins, leur bien-être est important pour moi. J’aime également mettre les gens ensemble et les mobiliser autour d’un projet commun. Je suis militante et je n’ai pas peur « de déplacer des montagnes » pour les causes qui m’importent.

J&L : Peux-tu nous dire une chose que les gens ne savent pas sur toi ?

C. D. : J’ai été braquée avec une amie par deux inconnus armés à Auderghem. Ils ont voulu voler nos sacs ainsi que la voiture qui appartenait à mon employeur. On a refusé de leur donner le véhicule et ils se sont enfuis avec nos sacs. Malheureusement pour nous, les clés de la voiture étaient dans mon sac à main. Aujourd’hui, je leur donnerais directement mon sac et les clefs.

J&L : Quelle est l’histoire de O’YES ? Pourquoi l’asbl existe-t-elle ?

C. D. : Lors de mes études, j’ai réalisé un mémoire sur des campagnes de prévention à destination des jeunes par rapport aux IST et au VIH, c’est un sujet qui m’intéresse depuis longtemps, mon oncle était chef de pédiatrie pour les enfants vivant avec le VIH.

J’ai réalisé mon deuxième mémoire au sein des Responsible Young Drivers car je trouvais intéressant de travailler dans le secteur associatif. Suite à ce mémoire, j’ai été engagée en 2006 par l’association.

Chez les RYD, j’étais en charge du réseau de volontaires et par la suite des projets européens. Dans ce cadre, je devais, entre autres, comparer les meilleures pratiques de prévention sur différentes thématiques : alcool, drogues, sécurité routière et santé sexuelle. Cela m’a permis d’avoir une vision globale sur tout ce qui était fait au niveau de la prévention, du VIH, des IST et de la santé sexuelle ainsi que les différentes stratégies de prévention utilisées. Très rapidement, j’ai remarqué que l’éducation par les pairs était la meilleure pratique pour la sensibilisation à la santé sexuelle et que ça n’existait pas encore ou très peu en Belgique.

En parallèle, avec une amie de l’EPHEC, nous avions comme souhait de mettre sur pied un projet commun. Après plusieurs mois/années de réflexion et d’analyses, nous avons créé SIDA’SOS afin de sensibiliser les jeunes sur la santé sexuelle sur les campus.

J&L : Quelles démarches as-tu entreprises pour créer ton asbl et pourquoi t’es-tu orientée vers le secteur de la jeunesse ?

C. D. : Pour commencer, nous avons choisi un nom, « SIDA’SOS », rédigé les statuts et fait les démarches administratives pour créer l’association. Ensuite, nous avons réfléchi aux méthodes que nous souhaitions utiliser pour sensibiliser les jeunes. L’éducation par les pairs était une évidence ainsi que la création d’outils pédagogiques, le tout de façon fun et ludique. Nous nous sommes également beaucoup inspirées des pratiques de l’étranger.

Pendant six ans, nous avons travaillé chez moi, dans mon salon. Nous étions tous des volontaires motivés par la cause et avec une envie débordante de mobiliser les jeunes et de créer un réseau de volontaires. Par contre, il s’avérait très difficile de débloquer des fonds pour développer nos projets.

J’ai eu la chance de rencontrer une amie de ma maman qui travaillait dans le secteur de la Jeunesse. D’après elle, l’association respectait tous les critères pour être reconnue comme Organisation de Jeunesse. Nous avions déjà un volume d’activités conséquent car nous étions présents sur plusieurs régions et l’implication des jeunes était au cœur de l’asbl. Nous avons rentré un dossier et un an plus tard, nous étions reconnus en tant qu’Organisation de Jeunesse.

A partir de ce moment-là, tout a changé, nous avons pu compter sur le soutien de notre fédération. Nous avons également obtenu un subside structurel, ce qui nous a permis d’engager du personnel et d’envisager plus sereinement le futur.

J&L : Quelles sont les thématiques sur lesquelles vous travaillez ?

C. D. : Au départ, nous travaillions sur les IST et le VIH pour finalement nous orienter vers toutes les thématiques qui concernent l’EVRAS et la santé sexuelle. Selon nous, le bien-être global des jeunes dans leur santé, et leur santé sexuelle en particulier, est primordial.

Aujourd’hui, nous abordons des thématiques telles que le harcèlement, le consentement, le plaisir, la contraception, … Nous essayons de sensibiliser les jeunes avec des messages plus « positifs » quand la thématique le permet.

Notre priorité est de former les jeunes de 18 à 30 ans afin qu’ils deviennent des CRACS, qu’ils aient des informations de qualité, répondant à leurs attentes pour pouvoir prendre des décisions éclairées par rapport à leur santé sexuelle. Nous souhaitons également qu’ils puissent identifier les structures ressources qu’ils pourront solliciter par la suite.

J&L : Pourquoi avoir changé de nom ?

C. D. : L’asbl a fortement évolué et beaucoup de gens trouvaient que le nom SIDA’SOS ne correspondait plus du tout à ce que nous faisions sur le terrain. Effectivement, SIDA’SOS donnait l’impression que nous étions une association de patients alors que nous faisons de la prévention et la promotion de la santé sexuelle. Cela a entrainé un gros questionnement au sein de l’équipe, des volontaires, des administrateurs et des partenaires.

Nous souhaitions un nom plus positif et donc O’YES (Organization for Youth Education & Sexuality) est née pour les 10 ans de l’association. Nous sommes ravis de ce changement de nom qui nous correspond beaucoup plus.

J&L : Quelles sont les valeurs de O’YES que tu défends ?

C. D. : La bienveillance, le respect, l’écoute, l’inclusion, le travail communautaire et l’implication des jeunes dans nos projets sont des valeurs très importantes pour nous.

Nos projets doivent être le plus possible en adéquation avec les besoins des jeunes. Chaque année, ils sont remis en question, réévalués et réadaptés. Il faut être constamment en phase avec notre public cible qui évolue chaque année. Nous devons être novateurs et proposer une communication accessible et vulgarisée pour tout le monde. Nous devons également soutenir et défendre les combats de nos jeunes pour arriver à des changements parfois légaux mais nécessaires.

J&L : Peux-tu nous parler d’un projet coup de cœur depuis que tu es directrice ?

C. D. : J’adore tous les projets et il m’est difficile d’en choisir un.

Le projet HPV (Infections à papillomavirus humains), est un projet qui me tient particulièrement à cœur. Grâce à une mobilisation politique depuis 2017, nous avons obtenu pour tous les garçons de 12 à 18 ans inclus la gratuité et/ou le remboursement du vaccin contre les HPV. Il s’agissait d’une inégalité sociale de santé vu que les filles y avaient accès mais pas les garçons qui sont pourtant tout autant concernés. C’était un de nos grands combats et nous sommes fiers d’y être parvenus !

Un autre super projet qui a pris énormément d’ampleur, c’est notre chaîne YouTube intitulée « Moules Frites ». Ce projet a été conçu pendant la pandémie avec la volonté de donner la parole aux jeunes sur les réseaux sociaux. Il est complémentaire des actions qui sont menées sur le terrain et nous permet d’atteindre les jeunes hors des campus. Cette chaîne peut également être utilisée comme outil pédagogique par les professeurs, les parents, les grands-parents, pour installer un dialogue avec les jeunes. Même si le public cible de l’OJ est les 18-30 ans, c’est chouette de voir que l’on touche toutes les générations.

J&L : Qu’est-ce que c’est, pour toi, gérer une asbl ?

C. D. : Gérer une asbl, selon moi, c’est définir des objectifs prioritaires avec l’équipe, établir la direction à suivre dans les années futures et mettre en place les actions en fonction des problématiques identifiées par le public.

Nous devons avoir une stratégie à long terme, pensée par nos administrateurs, la direction, mais également avec l’équipe pour avoir un cap. En fonction de ce cap à suivre, nous devons trouver les financements pour pouvoir développer nos projets, nos actions et atteindre finalement nos objectifs. La remise en question pour pouvoir se réinventer en fonction de l’actualité, du retour des jeunes, de l’évaluation réalisée avec les parties-prenantes est également synonyme d’une bonne gestion d’asbl selon moi.

Pour conclure, le management d’équipe est primordial. En tant que directrice, à mes débuts, j’ai peut-être sous-estimé le recrutement. A l’heure actuelle, il m’est toujours aussi difficile de me séparer d’un membre de mon équipe. Si le recrutement a bien été peaufiné, il y a moins de risque de devoir se séparer d’un employé par la suite.

J&L : Comment t’es-tu formée au métier de manager ?

C. D. : J’ai suivi quelques cours sur le management lors de mes études sinon j’ai du apprendre à manager au fur et à mesure que l’asbl grandissait. Ce n’est pas facile de dégager du temps, en plus du travail au quotidien, pour se former au management. Fin septembre, avec les coordinatrices des pôles, nous avons justement suivi une formation sur la gestion d’équipe, c’était très constructif.

J&L : Quelle est la qualité principale pour être coordinateur d’uns association ?

C. D. : Forte de mon expérience, j’ai pu constater la difficulté pour les jeunes employés d’aller vers la direction. Il faut souvent faire le premier pas. C’est pourquoi, je m’assure que tout le monde se sente bien au sein de la structure, en discutant avec eux, en leur posant des questions.

J&L : Peux-tu présenter la structure de O’YES ?

C. D. : L’asbl est divisée en différents pôles. Chaque pôle est coordonné par une coordinatrice. Son rôle est de veiller au bon fonctionnement de celui-ci, des projets et au bien-être de son équipe.

Le pôle administratif est composé de la directrice et de deux personnes qui s’occupent de la comptabilité, de la gestion des subsides ainsi que de la gestion quotidienne de l’asbl.

Le pôle communication est également composé de quatre personnes qui gèrent les différents projets tels que le projet Moules frites, Go to Gyneco, HPV. Ils sont en charge de la conception de tous les visuels pour l’association, de la gestion des volontaires, des réseaux sociaux, du réseau de diffusion des campagnes sur les campus et des contacts presse.

Le pôle pédagogique est composé de cinq personnes. Ils s’occupent de la prévention et de la formation des pairs éducateurs en hautes écoles et universités, du projet de concertation local EVRAS, de la gestion des volontaires ainsi que de l’implication de la communauté sur les différents projets.

J&L : Quel est ton rôle au sein de la structure ?

C. D. : J’ai un rôle multitâche. Je m’occupe de la gestion du budget, de la mobilisation des partenaires et des politiques, de la représentation sectorielle, de la gestion des ressources humaines et de la stratégie générale de l’association. Je suis l’avancement de tous les projets ainsi que des nouvelles demandes (partenariats, suivis des étudiants, création de campagnes, création et prêt d’outils pédagogiques, …).

J&L : Comment s’organise la coordination de vos trois pôles de gestion ?

C. D. : La richesse de notre équipe, c’est la diversité et la complémentarité des profils. Les débats et les discussions avec l’équipe sont nombreux, diversifiés et intéressants. Tous les lundis, nous organisons des réunions de pôle, des réunions « one to one », des réunions direction/coordination et une réunion d’équipe. C’est important de se tenir informée des décisions qui ont été prises et de se mettre d’accord sur la communication à relayer aux employés. C’est important pour ne pas donner d’informations contradictoires à l’équipe.

J&L : Quelle est l’importance des volontaires dans les projets de O’YES ?

C. D. : Les bénévoles et les stagiaires représentent le cœur de l’association. Ils participent activement à la vie de l’asbl. Ils prennent part aux projets, à la création des outils pédagogiques et autres. C’est un peu comme une fourmilière.

Nous avons également des réunions « volontaires » une fois par mois, qui permettent d’échanger, de se rencontrer et de réfléchir ensemble aux différents projets. Chaque année, nous organisons un « Week-end des Volontaires » afin de tisser des liens et de créer une cohésion d’équipe. Il ne faut pas sous-estimer le temps que prend la gestion du réseau de volontaires, l’accompagnement, leur formation.

J&L : Quelles sont les contraintes auxquelles tu fais face au quotidien ?

C. D. : Le manque de subsides structurels et le délai de validation des appels à projets. Souvent, nous devons nous projeter budgétairement sur des suppositions. C’est compliqué d’avoir une stratégie concrète sur le long terme sans être sûr des financements.

J&L : Quels sont les défis à venir au sein de votre OJ ?

C. D. : La surcharge de travail vécue par les employés, due aux nombreux projets. Il nous faudra accepter de ne pas pouvoir répondre positivement à toutes les nouvelles demandes de projets.

J&L : Quel est ton horizon de gestion ? Comment projettes-tu ton management ?

C. D. : Sur le court et moyen terme, nous souhaitons continuer à nous former au management et à la gestion d’équipe avec les coordinatrices des pôles. Sur le long terme, idéalement, il nous faudrait agrandir l’équipe afin d’avoir une personne par projet. Cela représenterait quatre personnes supplémentaires. En parallèle, il faut continuer à pérenniser et renforcer l’existant afin de pouvoir accepter de nouvelles opportunités et des projets ambitieux pour le futur.

J&L : Comment géres-tu la multitude d’appels à projets ?

C. D. : En moyenne, nous répondons à une cinquantaine d’appels à projets par an. Vu le nombre conséquent, je n’hésite pas à demander de l’aide à mon équipe si besoin.

J&L : Comment est-ce que tu gères le quotidien ? Présente-nous une journée type ?

C. D. : Chez O’YES, il n’y a pas de journée type. A l’exception des lundis qui sont consacrés aux réunions d’équipe où l’on discute des priorités de la semaine et de la direction à prendre pour les différents pôles. Quotidiennement, je passe beaucoup de temps au téléphone pour débloquer des situations ou répondre aux urgences. Je me partage entre les tâches administratives, la rédaction des appels à projets, les réunions plus politiques, la représentation sectorielle, la réflexion autour des campagnes de communication et les prises de décision concernant tous les projets. Il y a également énormément d’imprévus auxquels je dois faire face souvent en lien avec l’actualité.

J&L : Quelles sont les dernières avancées législatives dans les matières sur lesquelles vous travaillez ?

C. D. : Les rebondissements politiques et législatifs ont un impact sur le quotidien de l’association. Comme évoqué plus haut, le projet HPV (Infections à papillomavirus humains) a mobilisé l’équipe pour créer une campagne de communication pour informer le public, les médecins, etc. Dernièrement, nous nous sommes également mobilisés suite à ce qu’il s’est passé aux Etats-Unis, concernant l’IVG. Une autre avancée est la légalisation du travail du sexe.

Afin de communiquer directement avec le public sur les avancées législatives et politiques, nous avons créé une nouvelle capsule « Hot News » sur notre chaîne YouTube « Moules Frites ».

J&L : Quel est ton rapport avec la fédération ?

C. D. : La fédération est un soutien sur lequel nous pouvons compter au quotidien peu importe la demande. Ils nous soutiennent sur les projets, les actions, la compréhension du secteur, la rédaction des appels à projets, les démarches administratives, les formations . Nous pouvons également compter sur Jeunes & Libres pour nous rappeler les deadlines importantes pour notre structure.

J&L : Peux-tu nous parler des relations avec les autres OJ de Jeunes & Libres ?

C. D. : Malheureusement, le manque de temps nous empêche de plus échanger avec les autres OJ. Nous mobilisons beaucoup de partenaires dans le secteur mais qui travaillent sur les mêmes thématiques que nous.

Nous avons déjà pu mettre en place différents projets avec la FEL parce que nous partageons le même public cible et que nous nous mobilisons tous les deux sur les campus.

Deux fois par an, Jeunes & Libres organise les « Journées des Coordinateurs » qui nous permettent d’échanger avec les autres OJ.

J&L : O’YES déménage bientôt. Quels défis demande l’aménagement d’un bâtiment ?

C. D. : Fin d’année, nous déménagerons dans notre tout nouveau centre CECSI (Centre Evras Collaboratif et de Santé Inclusive). Le bâtiment rassemblera différentes structures associatives en lien avec notre thématique afin d’échanger, de co-construire et de créer un réseau d’experts orientés vers les jeunes et leur entourage. Ce sera un lieu accueillant, bienveillant et transdisciplinaire.

Pour ce projet, j’ai dû endosser le rôle de chef de chantier, c’est un nouveau défi pour moi.

Propos recueillis par Pauline Bettonville

Classé sous :Actualité Balisé avec :Fédération des Organisations de Jeunesse libérales, Fédération Wallonie-Bruxelles, Jeunes, Jeunes et Libres, Jeunesse, Libre², Organisation de Jeunesse, Secteur Jeunesse

« J’adore que les gens autour de la table soient différents, c’est toujours intéressant de voir les personnalités sortir derrière les idées. »

21 novembre 2022 by jetl

C’est autour d’un lunch que nous avons rencontré Pierre Escojido, directeur des Jeunes Mutualistes Libéraux afin d’échanger sur sa gestion de l’asbl et sur ses 30 ans d’expertise.

Jeunes & Libres : Qui es-tu ?

Pierre Escojido : Je m’appelle Pierre Escojido et je suis le directeur des Jeunes Mutualistes Libéraux. Je ne vous dirai pas mon âge, mais en sachant que j’y travaille depuis plus de trente ans, cela donne déjà une bonne indication.

J&L : Quel est ton parcours scolaire/professionnel ?

P. E. : J’ai fait mes humanités dans un Athénée à Wavre, j’y étais en internat. Ensuite, j’ai eu l’opportunité de travailler durant un an dans la bande dessinée. Par la suite, j’ai souhaité reprendre des études, mais j’ai d’abord dû passer par le service militaire, obligatoire à l’époque. Après deux ans de service civil au sein d’un asile psychiatrique, j’ai enfin pu reprendre des études à l’ULB où j’ai obtenu ma licence en santé publique. Je me suis mis à la recherche d’un job et on m’a proposé un poste au sein de la mutualité libérale. Comme j’étais jeune, on m’a aiguillé aux JML reconnus en tant qu’Organisation de Jeunesse qui proposaient des activités diverses autour d’un public jusqu’à 35 ans. C’était suffisamment varié et une partie de ce boulot, comme les formations, se déroulait à la côte belge dans nos bâtiments.
A l’époque, j’étais souvent à la mer où je faisais de la voile, j’ai donc occupé le poste.

J&L : Comment es-tu devenu directeur ?

P. E. : Nous n’étions que quatre à l’époque. Ma gestion et le travail réalisé ont, je suppose, joué en ma faveur pour un poste qui se libérait.

J&L : Peux-tu donner trois mots qui te caractérisent ?

P. E. : L’espoir, parce que je pense qu’il faut rester très optimiste et continuer à se dire que des choses vont marcher. De manière différente, mais elles vont marcher quand même. Nous défendons un modèle démocratique européen, imparfait, mais loin de la tentation autoritaire de nombreux pays à travers le monde.

L’amitié. C’est une valeur fondamentale dans ma vie, c’est quelque chose auquel je tiens.
Sans doute lié à mon passé d’interne.

Un peu désabusé, c’est un peu regarder les éléments avec un recul neutre non dénué d’intérêt, mais décalé.

J&L : Peux-tu nous dire une chose que les gens ne savent pas sur toi ?

P. E. : J’ai eu une petite société, où je fabriquais des planches à voile avec des matériaux composites. J’aimais bien l’idée de « shaper » moi-même mes propres planches pour pouvoir naviguer ensuite. Il fallait trouver les époxys , styrènes et autres fibres de carbone ,dans les années ‘80, pas si simples à se fournir et d’une qualité encore inégale.

J&L : Quelle est l’histoire des JML?

P. E. : Tout ça existait bien avant moi. Les JML ont débuté en 1964, bien avant le premier décret jeunesse qui date du début des années ‘80. Nos principaux axes sont la santé et la prophylaxie. Le bien-être de la population, et de la jeunesse en particulier, est primordial pour nous, c’est un cercle vertueux et cela réduit les coûts de sécurité sociale. Quand de bonnes habitudes sont prises, qu’elles soient alimentaires, en matière d’hygiène ou en santé mentale, cela évite de possibles futurs ennuis de santé. La Mutualité libérale a donc décidé de créer une organisation qui s’occuperait de la jeunesse en général.

Elle n’a pas été la première à le faire, mais la Mutualité libérale est quand même un des organismes les plus anciens en termes d’assurance santé. C’est une préoccupation fondamentale pour la population et donc pour son adhésion à nos valeurs libérales.

J&L : Quelles sont les thématiques sur lesquelles vous travaillez ?

P. E. : Le bien-être, la formation en règle générale et l’éducation, qui sont principalement des thématiques qui restent liées à notre objet social. On essaie également d’être un soutien. Nous organisons des gardes d’enfants malades à domicile ainsi que des cours de rattrapage.
Il s’agit d’avoir un rôle social que je trouve essentiel.

J&L : Quelles sont les valeurs des jml que tu défends ?

P. E. : Ce sont des valeurs de solidarité. C’est un élément important de pouvoir utiliser le ciment qu’il y a entre les gens, à défaut de le créer, car on ne peut pas s’en sortir seul. C’est aussi l’humanisme. Je pense que pour trouver son chemin, si tu as une bonne dose de valeurs humaines, tu es déjà mieux armé pour pouvoir comprendre, agir et corriger le cas échéant.

J&L : Peux-tu présenter une activité coup de cœur depuis que tu es directeur ?

P. E. : Les vacances « répit-famille » correspondent tout à fait à notre ADN. L’idée est de partir en vacances avec un enfant porteur d’un handicap et au moins un des deux parents. Pourquoi au moins un des deux parents ? Parce qu’il y a beaucoup de divorces au sein des couples qui ont un enfant porteur d’un handicap. C’était donc pour moi important de pouvoir offrir un moment de détente en juillet ou en août et que les parents puissent se reposer tout en ayant leurs enfants à leurs côtés encadrés par des animateurs formés. Je loue deux hôtels en Italie en bord de mer. Les parents échangent sur les difficultés, se soutiennent. Avec le temps c’est une véritable famille qui, le temps des vacances, trouve un moment d’apaisement.

J&L : Qu’est-ce que c’est, pour toi, gérer une asbl ?

P. E. : Il y a différents aspects dans la gestion : la gestion humaine et la gestion financière et administrative. Parfois, en tant que libéraux, on a plutôt tendance à s’occuper de la gestion financière avant la gestion humaine. Mais il est tout aussi important d’avoir une bonne gestion humaine qu’une bonne gestion financière. Le problème, c’est l’équilibre entre les deux. L’ASBL ressemble à une société, certaines sont d’ailleurs astreintes à la TVA. Les obligations, et c’est normal, sont quasiment celles d’une PME. La différence est que les bénéfices, si il y en a, ne sont pas distribués aux actionnaires.

La gestion humaine peut apparaître compliquée, car on est dans un cadre mutualiste qui est assez formaliste et, évidemment, une Organisation de Jeunesse trop formaliste n’a pas beaucoup d’ intérêt. C’est donc assez difficile de combiner les deux. Moi, j’essaie de pouvoir laisser un peu libre cours à la créativité de mes équipes. Mais les fonctions demandent de plus en plus de spécialisations et donc il est nécessaire d’avoir des personnes pointues.

J&L : Quel est le lien entre les JML et la mutualité libérale ?

P. E. : Notre asbl est indépendante de la mutualité. Ce sont deux entités juridiques distinctes, évidemment, il y a des liens entre nous. On discute, on échange, on se réunit. Je fais partie de certains conseils d’administration au sein de la Mutualité. Je donne mon avis et j’essaie de développer des projets.

J&L : Peux-tu présenter la structure des jml ?

P. E. : Actuellement, nous sommes seize personnes réparties dans les différentes antennes régionales en Fédération Wallonie-Bruxelles. Le siège social est à Bruxelles. C’est là que je travaille avec Quentin, notre animateur ainsi que Natasha et Myriem au secrétariat national. Nous avons des délégués qui ont leurs bureaux dans chaque mutualité, nous sommes réfèrents en matière d’animations et de projets pour l’année et en fonction des objectifs. Chaque antenne régionale développe des projets autonomes. On en discute et ils se réalisent en fonction des régions, ce sont les antennes qui connaissent le mieux les besoins des publics spécifiques.

J&L : Quelle est la qualité principale pour être directeur d’une association ?

P. E. : On ne peut pas résumer ça en un seul terme. C’est un ensemble de fonctionnements. Être à l’écoute des autres est sans doute quelque chose d’important. Mais il faut être à l’écoute tout en gardant en tête les objectifs de la structure et le chemin que l’on prend.

J&L : Comment t’es-tu formé au métier de manager ?

P. E. : Je n’ai pas suivi de formation complémentaire en management. A l’époque tout était orienté commercial, « business ». Cela ne collait pas avec une structure non marchande. Maintenant c’est une évidence que la structure a rejoint le commercial et les méthodes de management sont quasiment identiques. Quelquefois pires…

J&L : Quel est ton rôle au sein de la structure ?

P. E. : J’ai eu toutes les casquettes. C’est vrai qu’à un moment donné, il faut être spécialiste dans tout. Quand je discute avec le réviseur d’entreprise, je suis censé connaître la comptabilité convenablement. Quand je discute avec un secrétariat social, il faut être pointu dans ce domaine-là aussi. Quand je négocie la location d’hôtels, il faut connaître le marché. J’ai l’impression que pour les Organisations de Jeunesse, on est un peu présents dans tous les domaines auxquels on est confrontés. Pourquoi ? Parce qu’on s’adapte et puis on se forme, on se pose des questions et on essaie de trouver les réponses.

J&L : Quelles sont les contraintes auxquelles tu fais face au quotidien ?

P. E. : Je n’ai pas trop de contraintes, mais ce sont des négociations permanentes. Il y a des contraintes, mais qui, pour moi, sont plutôt des challenges que des problèmes.

J&L : Quels sont les défis à venir au sein des jml ?

P. E. : Il faudra le demander à mon successeur. On a une assemblée générale et un organe d’administration qui ont été renouvelés quasiment à 95%. J’espère qu’il y aura de nouvelles idées, de nouveaux défis, de nouvelles orientations qui pourront nous donner du grain à moudre pour quelques temps.

J&L : Est-ce que, selon toi, le coordinateur est le gardien des engagements décrétaux de l’OJ ?

P. E. : Ça, c’est le rôle de l’inspection de la Culture et l’administration. Je ne suis pas du tout le gardien de lois édictées par d’autres personnes. Mais c’est vrai qu’en tant que légaliste, il faut respecter les engagements et se battre pour faire changer ceux qui semblent inadéquats.

J&L : Comment organises-tu ton management ?

P. E. : En essayant de développer une vision à long terme, en tenant compte des risques et des investissements. C’est une gestion qui nécessite aussi un apport intellectuel de la part des collaborateurs pour pouvoir implémenter des modifications. Avoir développé des services et des emplois depuis de longues années est déjà une réussite en soi.

Évidemment, il y a des évolutions que l’on ne peut pas véritablement prévoir. Il faudra s’adapter aux changements de législatures et de mentalités, mais la structure est saine. Il y a du personnel, du public, des objectifs. Il faut que le public réponde présent et pour cela, nous devons nous adapter à une jeunesse qui a de nouvelles demandes.

J&L : Beaucoup de jeunes participent à vos projets?

P. E. : C’est compliqué. Il faut faire face à une offre concurrente de plus en plus importante,
y compris dans le secteur marchand. Les coûts sont de plus en plus importants et il n’est donc pas toujours évident de proposer une offre accessible à tous. Cela dépend du public que nous avons.

J&L : Comment est-ce que tu géres le quotidien ? Présente-nous une journée type ?

P. E. : En fonction des rendez-vous, des liens que j’entretiens avec les formateurs ou des demandes, la journée s’agence d’elle-même. Avant, j’avais beaucoup de réunions, maintenant moins. Par exemple, j’ai délégué à Benjamin (coordinateur de Jeunes & Libres, NDLR) mes mandats Fesoj. Ces mandats découlent des JML et non de la fédération. Je lui ai tout doucement passé le relais pour plusieurs raisons. Tout d’abord, sa compétence est évidente et puis surtout, il y a un passage de flambeau qui doit s’effectuer entre les générations.

J&L : Peux-tu me parler de ton rapport avec la fédération Jeunes & Libres ?

P. E. : Jeunes & Libres est sympathique et très agréable. Chaque OJ a des activités et des thèmes divers, l’ambiance entre les membres est bonne. C’est beaucoup moins « politique » qu’auparavant. Il est important d’avoir des diversités et le mouvement libéral est un mouvement diversifié. L’aide de la fédération est précieuse, elle joue vraiment un rôle d’aide et de conseil efficace.

J&L : Quelles sont vos relations avec les autres OJ de Jeunes & Libres ?

P. E. : Cela a toujours été une question de personnes et d’opportunités. Au départ, nous étions six membres, chacun dans son secteur. On a essayé d’être unis et de voir quels partenariats étaient possibles. Il faut essayer de partager une vision et des objectifs communs. J’adore que les gens autour de la table soient différents, c’est toujours intéressant de voir les personnalités sortir derrière les idées.

Propos recueillis par Pauline Bettonville

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À la rencontre de Mathieu, coordinateur de projets locaux des Jeunes MR

17 novembre 2022 by jetl

Les Jeunes MR sont la plus grande OJ de Jeunes & Libres en termes de membres. Comment est-elle organisée ? Comment suivre son actualité ? Mathieu Veltri, coordinateur de projets locaux, vous explique ça en moins de 3 minutes !

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Quand le bien-être des jeunes rime avec incertitude

16 novembre 2022 by jetl

L’adolescence est une période où de nombreux changements (physiques, émotionnels, sociaux, …) se produisent. Ces changements peuvent, parfois, être vécus difficilement par les jeunes et il est important de les accompagner afin qu’ils puissent s’épanouir. Délipro Jeunesse a à cœur le bien-être des jeunes et c’est pour cette raison que le nouveau numéro de notre magazine Flash est consacré à cette thématique.

Nous n’avons pas seulement voulu nous attarder sur leur bien-être depuis la crise sanitaire mais bien d’établir un bilan plus général. Pour ce faire, nous avons été à la rencontre de plusieurs jeunes et nous leur avons directement demandé comment ils se sentaient en leur posant trois questions sur leur état de stress actuel et général. En lisant ce qui suit, vous comprendrez très vite que le constat est assez interpellant.

Des raisons multiples et variées

Au vu des réponses récoltées et des différentes recherches effectuées, le stress est très présent chez les jeunes et est loin d’être un phénomène nouveau. En effet, même si le bien-être des jeunes est au centre des préoccupations depuis la crise sanitaire, cela semble déjà bien loin pour eux. D’ailleurs, aucun jeune interrogé n’a évoqué la crise du COVID dans ses facteurs de stress.

Le mal-être qu’ils peuvent ressentir semble bien plus profond et bien plus ancré dans leur quotidien. Les facteurs qui y sont liés concernent des domaines assez divers selon leur réalité et leur vécu.

Le facteur le plus fréquent qui contribue au stress à l’adolescence semble être l’école. De nombreux jeunes se sentent démunis face à la quantité de travail qu’ils ont à abattre et éprouvent de grosses difficultés à gérer la pression que génèrent le travail journalier. Ils ont peur d’échouer à leurs examens et à plus long terme, de perdre le contrôle et de rater leur vie.

La pression pour se conformer aux autres est également un facteur qui revient très souvent. Ils ont peur du regard des autres, de leur famille s’ils ne répondent pas aux exigences attendues. La peur de blesser l’autre est aussi très présente. Dès qu’une tension ou un conflit se présente avec un ami ou un membre de la famille, le stress monte d’un cran.

Les médias sont une source de stress pour les adolescents. L’actualité dramatique à laquelle ils assistent, impuissants, peut les mettre dans un état de stress constant. Ils ne peuvent que constater l’augmentation de la violence autour d’eux et dans le monde. Le conflit qui oppose la Russie et l’Ukraine actuellement, semble être un gros facteur de stress.

Enfin, de manière plus générale, la peur de l’avenir et surtout de l’inconnu est un facteur important. Si certains ont peur d’un souci de santé au sein de leur famille, d’autres ont peur de ne pas trouver leur voie ou de prendre une mauvaise décision qui aurait des conséquences dramatiques voire irréversibles pour leur futur.

Des symptômes multiples et variés

Les symptômes liés au stress peuvent eux aussi être très différents d’une personne à l’autre. Les symptômes physiques semblent être les plus fréquents avec des maux de ventre, de tête, de la fatigue, une perte d’appétit ou encore l’accélération du rythme cardiaque. Si le stress ressenti perdure, s’ajouteront aux symptômes physiques des symptômes émotionnels tels que des changements d’humeur, de l’irritabilité, de l’angoisse et plus gravement encore de la dépression.

Lorsque le stress devient permanent, des comportements typiques pour compenser les différents symptômes évoqués ci-dessus peuvent s’installer : isolement, addiction et difficulté à gérer les relations sont les symptômes les plus souvent cités par les jeunes que nous avons interrogés.

Un constat indiscutable

Le constat est indiscutable, notre jeune génération ne se sent pas toujours bien dans ses baskets. Il est plus que temps que nous consacrions l’attention nécessaire aux problèmes du mal-être qui affectent les jeunes.

Délipro Jeunesse – comme bon nombre de parents, d’enseignants et toutes personnes concernées par le bien-être –  est bien consciente de l’importance de protéger la santé mentale des enfants. C’est pour cette raison, qu’à son niveau, elle a décidé d’aborder ce sujet et de proposer tout au long du magazine des conseils pour aider les jeunes à déculpabiliser et à gérer leur stress.

Parce que se soucier du bien-être des jeunes est crucial si l’on veut qu’à l’âge adulte, ils mènent une vie épanouissante et qu’ils s’insèrent dans la société.

Retrouvez l’ensemble du 32ème numéro du Flash de Délipro Jeunesse.

Aurélie Provost


Maeva, 17 ans

La plupart du temps, je suis stressée pour l’école. Le travail qu’on doit faire pour les devoirs et les examens. Je suis vite énervée. J’ai déjà eu des symptômes comme des maux de tête, une pointe au cœur mais ça reste dans l’extrême.

Romain, 17 ans

Je suis stressé pour l’école car je suis perfectionniste. J’ai besoin de garder le contrôle pour me sentir bien. Dans les moments stressants, je ronge mes ongles et parfois j’ai des difficultés à respirer et des sueurs froides.

Achille, 18 ans

Je ne suis pas stressé de nature mais certaines situations scolaires ou sentimentales peuvent me stresser. Dès qu’il y a une tension avec un proche, je vais avoir tendance à stresser. Je deviens alors irritable, ce qui mène à des conflits ou alors je décide carrément de ne plus parler.

Alice, 16 ans

Je suis très souvent stressée. Je me sens surchargée par le travail de l’école mais l’avenir me stresse aussi. Surtout avec ce qu’il se passe dans le monde actuellement. J’ai souvent des palpitations et je me mets à trembler. Je prends alors des fleurs de Bach pour me détendre.

Delphine, 24 ans

Tout me stresse : le boulot, passer un coup de téléphone, prendre des décisions… Je pense que cela est dû au fait que je manque de confiance en moi et que j’ai peur du regard des autres. J’ai très souvent des maux de ventre et des maux de tête. Pour évacuer mon stress, je mange énormément.


Sources

https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/adolescent-mental-health

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