Un nouveau visage est apparu à la FEL ! Gaëlle est la nouvelle chargée de projets au sein du staff. On vous la présente sans plus tarder !
Fédération des Organisations de Jeunesse libérales
Nouveau binôme à la tête de la CCOJ
Ce lundi 6 mars, les membres de la CCOJ ont choisi pour cette dernière un nouveau président et une nouvelle vice-présidente.
Adrien Pauly, assistant politique et chargé de communication de Jeunes & Libres, et Séverine Wolfs, secrétaire-générale adjointe à la politique & responsable du service communication et pédagogie du Conseil de la Jeunesse Catholique (CJC), ont été élus respectivement président et vice-présidente de la CCOJ pour la législature en cours.
Le binôme a été élu avec comme priorité d’assurer la continuité du travail réalisé par la précédente présidence, assurée par Joris Fakroune (CJC) et Adrien Pauly (J&L) et de continuer à améliorer le fonctionnement de la CCOJ en incitant toujours plus ses membres à s’investir dans son travail en cette période de changements et de situation financière tendue pour le secteur de la jeunesse.
Le binôme s’est engagé à améliorer et simplifier les processus de consultation et décision au sein de la CCOJ, à responsabiliser les mandataires au sein des différents organes de travail et mandats représentatifs, à améliorer la relation institutionnelle avec les différents partenaires administratifs et politiques de la commission et, enfin, coordonner la rédaction du mémorandum de la CCOJ en vue des élections de 2024, en lien avec le travail de réflexion qui est mené conjointement avec le Service Jeunesse et le Service Général de l’Inspection Générale de la Culture depuis le début de cette année.
La Commission Consultative des Organisations de Jeunesse (CCOJ), composée de représentants d’associations agréées en tant qu’Organisations de Jeunesses, a pour missions d’émettre des avis, d’initiative ou à la demande du Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, sur la reconnaissance et le retrait de reconnaissance des organisations de jeunesse et groupements de jeunesse ainsi que de formuler des avis et propositions sur toute question relative à la promotion des OJ et de leur public. Au-delà des missions qui lui sont confiées dans le Décret OJ de 2009, la CCOJ est avant tout le lieu de débat officiel du Secteur de la Jeunesse.
Cette élection marque la volonté continue des libéraux de s’investir au maximum au sein du secteur de la Jeunesse, au service des organisations de jeunesse.
Faire du lien grâce à l’assertivité
Depuis 2021 déjà, Jeunes & Libres a créé une journée entièrement dédiée à ses détachés pédagogiques. Le but visé étant de les faire se rencontrer, tisser du lien, échanger sur leurs pratiques et favoriser par la même occasion d’éventuels partenariats entre nos Organisations de Jeunesse membres.
Un projet en perpétuelle évolution
La première “Journée des DP” a officiellement vu le jour le 17 juin 2021. Après une première journée dédiée à la rencontre et l’échange, où l’objectif initial était la mise en place d’un outil pédagogique collectif, la volonté de nos détachés a été de travailler à s’outiller eux-mêmes et développer leurs compétences.
D’une journée par an, les détachés pédagogiques se retrouvent désormais deux fois au cours de l’année pour échanger autour d’une thématique déterminée au préalable et utile aux réalités de terrain de chacun et chacune.
C’est de cette manière, qu’après concertation avec les équipes, la gestion de conflits a été au cœur de leurs travaux cours de l’année 2022.
Et en 2023 …
Pour l’année 2023, les détachés pédagogiques ont souhaité être formés à l’assertivité, thématique étroitement en lien à la gestion de conflits.
Pour aborder cette thématique, parfois sensible, Jeunes & Libres a choisi de collaborer avec La Ligue de l’Enseignement et de l’Éducation permanente en faisant appel à une formatrice externe, psychologue de formation.
C’est ainsi que ce 16 février, la journée débute de manière informelle autour d’un petit-déjeuner. Après des retrouvailles et quelques nouvelles rencontres, la formation peut démarrer. Si la matinée était basée sur des aspects théoriques, l’après-midi était consacrée à des exercices plus pratiques.
Les détachés pédagogiques ont eu l’occasion de se familiariser avec l’assertivité, notion qui devient de plus en plus populaire. Si assertivité rime avec congruence, respect de soi et respect des autres, elle demande surtout d’être en accord avec soi et d’adopter des attitudes sereines. Elle demande une communication non violente ainsi qu’un langage verbal, para-verbal et non-verbal qui facilite l’échange.
C’est d’ailleurs sur la communication non violente que s’est clôturée la journée. En sous-groupes, ils ont pu s’essayer à cet exercice en communiquant de manière non violente sur base de situations conflictuelles proposées par la formatrice.
Prochaine journée des détachés pédagogiques le 15 juin.

« Sensibiliser la prochaine génération nous tient particulièrement à cœur. »
Philippe est l’administrateur délégué de La Besace depuis plusieurs années. Il a choisi de répondre à nos questions en compagnie de Maud, junior project manager au sein de la structure. Ce choix paraissait évident pour Philippe qui souhaitait inclure son équipe afin d’apporter une touche de peps et de dynamisme dans notre rencontre. D’ailleurs, vous remarquerez très vite que c’est Maud qui répondra à la majorité de nos questions. Philippe pouvant assister à la scène avec un regard extérieur, ce qui l’a beaucoup amusé tout au long de l’entretien. Vous souhaitez en savoir plus sur La Besace et ses membres, c’est par ici que ça se passe…
Jeunes & Libres : Pouvez-vous vous présenter ?
Philippe Jadot : Je suis Philippe, l’administrateur délégué à La Besace. Il fut une époque où j’étais détaché pédagogique, mais c’était il y a très longtemps.
Maud D. : Moi, je m’appelle Maud et j’ai 26 ans. Après mes secondaires, j’ai voyagé pendant un an à l’étranger. Lorsque je suis revenue, j’ai entamé un bachelier en communication à l’IHECS. J’ai enchainé avec un Master en publicité qui m’a amené à travailler dans une agence de pub. Par la suite, j’avais envie de me réorienter vers un travail plus ouvert et centré sur l’humain. C’est ce qui m’a amené à postuler à La Besace et maintenant, j’y travaille depuis le mois d’avril dernier.
J&L : Peux-tu m’en dire plus sur le fonctionnement en interne de La Besace ?
P.J. : Nous essayons de faire en sorte que la coordination se fasse au maximum par toute l’équipe. Qu’il s’agisse de l’engagement du personnel, de l’agenda des projets ou encore du choix des options, nous essayons de le faire tous ensemble. C’est d’ailleurs pour cette raison que j’ai souhaité associer Maud à l’interview et nous restons, de cette manière, dans une logique d’Organisation de Jeunesse. J’aime beaucoup cette idée de pouvoir laisser intervenir un membre de l’équipe.
M.D. : Nous sommes une équipe de neuf travailleurs répartie sur deux zones. Nous avons une équipe sur Bruxelles et une autre sur Liège. Philippe est le pivot entre les deux bureaux, il s’occupe de la gestion des deux équipes. Nous sommes tous chargés de projets, mais l’un des membres de l’équipe s’occupe beaucoup plus des côtés ressources humaines et administratifs de l’association. Nous organisons très régulièrement des réunions entre les deux antennes pour garder une bonne coordination et prendre les décisions qui s’imposent en équipe. Lors de ces réunions, le responsable du projet dont il est question est en charge de l’animation et prend ses responsabilités quant à la coordination dudit projet.
J&L : Maud, peux-tu me donner trois mots qui te caractérisent ?
M.D. : J’avais déjà un peu réfléchi à cette question en amont. Je l’ai également posée aux autres membres de l’équipe et il en est ressorti que je suis une personne motivée, déterminée et dynamique.
J&L : Peux-tu me dire une chose que les gens ne savent pas sur toi ?
M.D. : Peu de gens savent que je suis passionnée de céramique. J’ai d’ailleurs une page dédiée à ce sujet sur Instagram.
J&L : Quelle est l’histoire de La Besace ? Pourquoi l’OJ existe-t-elle ?
P.J. : L’association a été créée en 1974 grâce au mouvement libéral qui souhaitait soutenir et s’engager dans l’associatif. Le nom «La Besace» vient du fait que nous traitons un grand nombre de thématiques. Le nombre d’Organisations de Jeunesse de mouvance libérale est moins nombreux que dans d’autres mouvances politiques. On doit pouvoir rester assez généraliste, élargir nos horizons pour toucher un plus grand nombre de jeunes.
J&L : Quelles sont les thématiques que vous travaillez à La Besace ?
M.D. : Nous abordons des thématiques diverses et variées. Nous travaillons notamment sur le handicap et plus précisément les déficiences. Nous nous rendons dans les écoles et organisons des ateliers pour sensibiliser les élèves à cette thématique. Nous travaillons également sur la pollution lumineuse et ses conséquences écologiques à l’occasion de l’évènement intitulé La nuit de l’obscurité. Nous avons également le projet Zéro watt qui permet de sensibiliser à l’énergie et la consommation. Enfin, nous travaillons beaucoup sur l’entrepreunariat grâce au projet La vitrine de l’artisan. Le spectre de thématiques est assez
diversifié. Nous touchons beaucoup de thématiques différentes, ce qui est parfois très stressant, mais c’est également très enrichissant.
J&L : Qu’apporte les projets La vitrine de l’Artisan et La Nuit de l’Obscurité à l’association ? Comment ces projets ont-ils évolué ?
M.D. : La vitrine de l’Artisan est un projet important pour La Besace. Comme j’ai été engagée au mois d’avril, j’ai surtout participé à la deuxième partie du projet. Le sujet de l’artisanat est vraiment génial parce qu’on met en avant des métiers qui sont parfois oubliés ou peu mis en avant à cause de notre société de plus en plus industrialisée. Les jeunes, mis en avant lors de cette vitrine, ont une véritable passion et un métier différent de ce qu’on connait habituellement. C’est un projet qui est également fédéral. On peut voir des artisans tant du côté francophone que du côté néerlandophone, l’expérience n’en est que plus enrichissante. La spécificité de ce projet est de sensibiliser les jeunes à la liberté d’entreprendre, une thématique très peu traitée dans l’associatif. Nous tenons énormément à ce projet de par sa diversité.
La Nuit de l’Obscurité est un projet complètement différent du précédent. Ce projet permet de sensibiliser les jeunes, et les moins jeunes, aux problématiques sociétales actuelles. Notre objectif est de sensibiliser à la pollution lumineuse et se rendre compte de l’impact de cette dernière sur la faune et la flore. Cet évènement, qui se déroule au mois d’octobre, est ouvert à tout le monde et permet à chacun de se rendre compte de son impact sur l’environnement. C’est un projet sur lequel on travaille bien en amont et depuis l’année dernière, nous le développons sur deux sites à Bruxelles et dans les Hautes Fagnes.
J&L : Quelles sont les valeurs qui sont défendues par La Besace ?
M.D. : Nous défendons surtout l’esprit d’entreprendre. Sensibiliser la prochaine génération à avoir un enjeu envers la société nous tient particulièrement à cœur. Dans tous nos projets, nous essayons sincèrement d’avoir un impact sur les jeunes qui seront les adultes de demain.
J&L : Le coordinateur est-il le gardien des engagements décrétaux de l’asbl ?
P.J. : Pour moi, cette réflexion ne se fait pas qu’au niveau du coordinateur, mais au niveau de tous les responsables de projets. Chaque responsable doit bien avoir en tête le décret et respecter les engagements qu’il impose. De plus, nous avons un groupe de travail qui se réunit une fois par mois pour analyser le respect du plan quadriennal. Ce groupe de travail vérifie que nous respectons à la lettre le décret dans tous nos projets. Je souhaite vraiment insister sur le fait que chacun prend ses responsabilités, c’est ce qui permet que la structure tourne avec rigueur.
J&L : Peux-tu me parler d’un projet «coup de cœur» ?
M.D.: Le Handistand est un projet coup de cœur, car nous avons des échanges avec les jeunes,
on apprend à connaitre leurs aprioris et nous pouvons leur montrer qu’une personne atteinte de déficience peut vivre totalement normalement, que nous pouvons l’inclure dans la société et la vie de tous les jours. Le projet est très enrichissant, car il permet de nous rendre compte que le handicap n’est pas si bien inclus que ce que l’on peut penser dans notre société actuelle. C’est important de continuer à sensibiliser les jeunes à cette problématique. Aussi non, La vitrine de l’Artisan me touche également beaucoup comme je fais moi-même de la céramique.
P.J. : Pour ma part, j’ai envie de partager une expérience que j’ai eu l’occasion de vivre, il y a quelques années, à propos d’une activité qui traitait de la Seconde Guerre mondiale. Nous faisions intervenir des personnes qui avaient vécu cette guerre et je me suis retrouvé dans une classe où tous les jeunes ont commencé à chanter la Brabançonne. C’était extraordinaire d’entendre cet hymne et de voir cette personne qui avait vécu cette guerre émue et qui avait les larmes aux yeux. C’est un très beau souvenir d’une activité que nous avions eu l’occasion de mettre en place dans une école.
J&L : Quels sont les défis à venir pour l’association ?
M.D. : Nous souhaitons maintenir les projets déjà existants tout en les développant davantage.
J&L : Peux-tu nous parler des relations avec les autres OJ de Jeunes & Libres ?
M.D. : Actuellement, nous travaillons avec Délipro Jeunesse et ReForm sur le projet Jacques Brel. Ce projet a pour but de sensibiliser les jeunes aux textes du chanteur et faire des parallèles avec les artistes d’aujourd’hui comme Orelsan par exemple. Nous avons organisé plusieurs réunions avec les équipes pour construire le projet. Les animations ont commencé au mois de septembre et vont se poursuivre jusqu’à la fin de l’année. Cela a été très intéressant de rencontrer les autres Organisations de Jeunesse membres et d’échanger nos points de vue pour enrichir nos expériences.
J&L : Quel est ton rapport avec la Fédération ?
M.D. : Les rapports avec la Fédération sont très bons. L’équipe de Jeunes & Libres reste disponible pour répondre à nos questions et nous aider dans toutes nos tâches qu’elles soient administratives, financières ou dans le cadre de nos projets. La collaboration est d’autant plus facile pour l’équipe de Bruxelles puisque nos bureaux se trouvent au même étage. La fédération nous propose régulièrement des formations que l’on peut suivre. C’est un appui supplémentaire à disposition de tous les travailleurs.
J&L : Peux-tu me décrire une journée type au sein de La Besace ?
M.D. : A La Besace, une journée type n’existe pas. Les journées sont toutes différentes. Nous travaillons sur la gestion de projets, nous faisons des tâches administratives, et nous sommes également sur le terrain avec les jeunes. Certaines périodes, nous serons plus en animation et d’autres périodes, nous serons plus au bureau à créer et développer des projets. Toute la richesse de travailler pour La Besace réside dans le fait que les journées ne se ressemblent pas.
J&L : Un dernier mot pour clôturer cette interview ?
M.D. : A La Besace, nous essayons toujours de trouver des projets qui nous passionnent afin que chacun s’investisse à fond et puisse donner du sens à son projet.
Propos recueillis par Aurélie Provost

« Une asbl, cela ne se résume pas juste à percevoir des subsides. »
C’est dans le centre de Bruxelles, à deux pas de la Grand-Place, au café Capital, que Lisa, jeune coordinatrice des Jeunes MR a donné rendez-vous à Jeunes & Libres pour discuter de son rôle de gestionnaire, dans un endroit « cosy » et symbolique pour elle.
J&L : Quels ont été tes parcours scolaire et professionnel avant d’intégrer le staff des Jeunes MR ?
L. M. : J’ai d’abord réalisé un bachelier en communication, suivi d’un master en journalisme à l’Institut des Hautes Études des Communications Sociales (IHECS).
J’ai ensuite travaillé dans une épicerie « 0 déchet » juste avant de rejoindre les Jeunes MR. Il n’y a aucun rapport avec mon poste actuel, mais c’était mon travail d’étudiante. J’y ai travaillé quelque temps avant de trouver un travail dans un domaine qui me plaisait plus.
J&L : Pourquoi l’IHECS ?
L. M. : Au départ, j’ai suivi pendant une année un cursus en langues romanes, à l’Université de Liège, conseillée par un de mes professeurs de secondaire. Je me suis rendu compte très vite que ça ne me plaisait pas. Je suis donc allée faire un test d’orientation au Luxembourg et là-bas, sur base d’un dossier assez complet, on m’a conseillé soit de réaliser un cursus à l’IHECS, soit de devenir institutrice. L’IHECS me plaisait mieux et je connaissais quelqu’un qui y avait fait ses études. Ce sont des études qui demandent beaucoup d’efforts et qui ne sont pas évidentes, mais à l’arrivée, je ne regrette pas du tout.
J&L : Si tu devais donner une ou deux choses que l’IHECS t’a apportées dans ta vie professionnelle, qu’est-ce que ce serait ?
L. M. : D’emblée, une organisation de travail ! Parce que l’on avait beaucoup de travaux, notamment pratiques, dans beaucoup de cours différents. Il fallait donc passer de l’un à l’autre constamment et savoir donc organiser son planning en fonction. Et j’ajouterais « ne pas avoir peur de prendre des initiatives » et de savoir « rentrer dans la mêlée » quand il le faut.
J&L : Quel est ton parcours au sein des Jeunes MR ? En étais-tu membre avant de rejoindre le staff ?
L. M. : Je n’étais pas membre officiellement. Je connaissais l’OJ parce que je participais aux activités de la section de Spa, car je suis originaire de la commune. Je participais à toutes sortes d’activités, que ce soit chalet (au marché de Noël de Spa, NDLR), barbecue, etc. Je n’étais pas inscrite et je n’avais pas ma carte au Mouvement Réformateur car, en tant que journaliste, si tu es étiqueté en début de carrière, et surtout de droite, cela devient plus compliqué de trouver du travail. Donc je participais un peu aux activités mais dans l’ombre.
J&L : Comment en es-tu arrivée à fréquenter et participer aux activités des Jeunes MR ?
L. M. : Parce que je connaissais des Jeunes MR qui étaient à l’école avec moi et puis Spa est une commune qui est bleue, qui est libérale, donc assez bien de jeunes de la commune participaient aux activités. Je dirais que ce n’était même pas vraiment des activités étiquetées libérales, c’était plutôt des activités avec des potes et il se fait qu’ils étaient des Jeunes MR.
J&L : Et comment es-tu devenue coordinatrice du staff ?
L. M. : Au départ, je n’ai pas postulé pour le poste de coordinatrice, j’ai postulé pour devenir coordinatrice de projets locaux, mais je n’ai pas été reprise. Toutefois, l’entretien s’était très bien déroulé et j’ai postulé, par après, pour le remplacement de l’ancienne coordinatrice, Gwen, lors de son congé maternité. Entre temps, cette dernière est partie vers d’autres horizons professionnels et j’occupe toujours le poste.
J&L : Peux-tu donner trois mots qui te caractérisent ?
L. M. : Réservée, lorsque je ne connais pas les personnes à qui j’ai à faire. Énergique et volontaire.
J&L : Est-ce que tu peux nous dire quelque chose sur toi que les gens ne savent pas ?
L. M. : Je peux donner une anecdote qui va me faire passer pour une grand-mère… mais j’adore la broderie pour me détendre ! J’adore regarder un film avec ma petite broderie et avec mon thé à côté, donc je passe pour une totale mamie avec mon petit plaid.
Pour être tout à fait honnête, durant le confinement, je cherchais une activité à réaliser pour passer le temps. J’ai fait notamment du pain, j’ai essayé tout ce que les gens proposaient. Et puis un jour, je suis tombée sur une vidéo de quelqu’un qui fait de la broderie et je me suis dit « ça a l’air trop bien ! ». Depuis, chez moi, un de mes murs est rempli de broderies.
J&L : Pourquoi avoir choisi ce lieu, le Café Capital, à deux pas de la Grand-Place et de Manneken-Pis?
L. M. : Parce que nous sommes juste à côté de l’IHECS, là où j’ai fait mes études supérieures et lorsque nous avions des travaux à réaliser, nous venions souvent ici prendre un café, nous travaillions l’après-midi, car il y avait du Wifi. C’était un peu « l’option facile » vu que nous sommes tous d’horizons un peu différents. C’est un peu un lieu où je passais quand même beaucoup de temps et où nous nous rassemblions pour diverses occasions.
J&L : Quelle est l’histoire des Jeunes MR ? Pourquoi existent-ils ?
L. M. : L’histoire des Jeunes MR remonte au XIXe siècle, à 1870 plus exactement avec la constitution de « Jeunes Gardes Libérales » à travers les villes du pays qui se réuniront au début du XXe siècle dans une « Fédération Nationale des Jeunes Gardes Libérales de Belgique » dont les Jeunes MR, les Jong VLD et les JFF sont les successeurs. La Fédération na cessé de se développer jusqu’aux années ’60 et à la séparation linguistique. Côté francophone, on parle alors de « Jeunesses Libérales ». Au fur et à mesure des changements de nom du parti libéral francophone, les « Jeunesses libérales » se sont appelées les JLP, puis les Jeunesses pour les Réformes et la Liberté de Wallonie-Jeunesses Libérales de la Région bruxelloise (JRLW-JLRB), JunioR et enfin les Jeunes MR
J&L : Quelles sont les thématiques sur lesquelles vous travaillez ?
L. M. : Chez les Jeunes MR, les thématiques, ce sont les membres, donc les jeunes, qui les définissent. Donc nous travaillons sur tout ce qui touche de près ou de loin aux jeunes. Il s’agit forcément de l’emploi pour les jeunes, des logements étudiants et tous les sujets qui les touchent vraiment. Lors des Congrès, ce sont eux qui nous dirigent, qui décident sur quelles thématiques nous allons travailler. Ainsi, chaque année la ou les thématique(s) changent. Cependant, en début d’année, il se peut que la présidence des Jeunes MR fixe une ou des thématiques pour l’année à venir. Cette année, ce sont le logement, l’emploi et l’institutionnel. Et tout cela, du point de vue des jeunes et du point de vue libéral !
Les congrès sont un moment-clé pour la « vie » de notre OJ. Par exemple, lors de notre congrès de mars 2022, nous avons reçu vingt-huit propositions de motion. Ce sont donc vingt-huit jeunes ou groupes de jeunes qui sont venus présenter leurs projets devant les autres membres et qui les ont défendus. De là en ont découlé des débats et des votes.
J&L : Quelles sont les valeurs que les Jeunes MR défendent ?
L. M. : Les Jeunes MR défendent quatre grandes valeurs qui sont la solidarité, la liberté, l’accomplissement et l’éthique. Ces valeurs sont défendues au travers de nos actions, nos conférences, de nos propositions et les débats, notamment les débats « Apprentis-Citoyens » dans les écoles.
Même si au sein des Jeunes MR, tout le monde n’est pas d’accord sur tous les sujets, ces quatre valeurs qu’ils défendent tous font d’eux des Jeunes MR. Nos activités, qui sont en très grande majorité ouvertes à tous, permettent les rencontres et de véhiculer ces valeurs, pas seulement entre les Jeunes MR, mais également auprès de personnes extérieures à notre OJ.
J&L : Peux-tu nous présenter un projet qui t’a marqué depuis que tu es coordinatrice et ce que tu as pu en retirer ?
L. M. : Je n’ai pas une longue expérience chez les Jeunes MR, mais je vais revenir sur notre dernier congrès en mars 2022. Ayant été engagée durant la période des restrictions COVID, les activités étaient réalisées en ligne et il s’agissait du premier véritable congrès (les autres avaient été réalisées avec une équipe technique et des intervenants sur le lieu de tournage et le public chez lui, derrière son écran, NDLR) en présentiel et j’étais inquiète quant à la participation des membres pour ce premier « grand moment de retrouvailles ».
Au final, les membres étaient au rendez-vous et parmi eux, beaucoup de « nouvelles têtes » !
Et ils ne sont pas venus seuls, mais avec une foule d’idées. Ils ont passé une journée à défendre leurs propositions, les débats étaient de qualité et le public intéressé. Pour l’équipe et pour moi, c’était une réussite de voir autant de monde !
J&L : Qu’est-ce que c’est, pour toi, gérer une asbl ?
L. M. : Une asbl, c’est beaucoup de paperasse, c’est très structuré, c’est très cadré. Cela ne se résume pas juste à percevoir des subsides. Les asbl sont des acteurs économiques essentiels en tant que créateurs d’emploi. Rien que dans notre cas, nous sommes cinq équivalents temps plein, c’est-à-dire cinq emplois. Ensuite, nous n’avons pas de but commercial. Nos activités sont réalisées par les jeunes, pour les jeunes et notre mission est de former des CRACS. Nous aidons les jeunes et à ce titre, nous sommes un acteur économique essentiel. Sans les OJ, cela ne fonctionnerait pas aussi bien.
J&L : Quelle est ta qualité principale pour être coordinatrice d’OJ ?
L. M. : Je pense qu’il faut être organisée parce qu’il faut savoir être un peu partout en même temps et savoir gérer tout ce qui est du ressort administratif, des projets en cours et à venir, financier, ou encore en lien avec les ressources humaines. Une certaine organisation et une certaine rigueur sont indispensables.
J&L : Quelles sont les différentes casquettes que tu portes en tant que coordinatrice ?
L. M. : Il y a avant tout celle de la gestion journalière, c’est-à-dire tout ce qui est du ressort administratif et financier. Comme nous sommes une petite équipe, il y a ensuite tout le côté « manager », tel que le soutien de projets. L’ensemble de l’équipe est impliqué dans chaque projet.
Par ailleurs, je suis en charge des contacts avec le « grand public », que ce soit par téléphone ou par e-mail.
Enfin, il y a ce que j’appelle la casquette « petites mains », quand il faut organiser des événements, je m’occupe aussi de l’aspect logistique comme venir aider à installer le matériel, le désinstaller, apporter un coup de main durant les activités des sections et fédérations.
J&L : Comment t’es-tu formée au métier de manager ?
L. M. : Je n’ai pas suivi de formation en tant que telle. Toutefois, durant mes études, j’ai participé à beaucoup d’ateliers de groupes, souvent avec les mêmes personnes et nous étions une ou deux à diriger les travaux. Je possédais déjà un peu cet aspect « task management ».
Je pars juste du principe que je fais confiance à mon équipe et que je manage les gens comme j’aimerais être managée. Pour ainsi dire, je leur laisse la liberté. S’ils ont besoin d’aide, ils savent que je suis toujours là, en soutien. S’il faut, à un moment, que je tape du poing sur la table et remette les pendules à l’heure, je le fais également… mais ça m’arrive rarement !
Pour les aspects techniques, comme le « payroll » ou la comptabilité, l’ancienne coordinatrice m’avait laissé des notes très instructives en plus de formations, sur la comptabilité notamment. Mais en premier lieu, l’équipe de Jeunes & Libres, en particulier Benjamin, le coordinateur, m’a appris un certain nombre de choses à mon entrée en fonction.
J&L : Peux-tu présenter la structure des Jeunes MR ?
L. M. : Au niveau « décisionnel », nous avons ce qu’on appelle le « bureau politique ». Il est composé, pour une partie, des présidents de fédérations provinciales et de la régionale de Bruxelles, élus tous les deux ans en même temps que la présidence nationale. Dans l’autre partie, nous retrouvons les délégués qui sont missionnés par le conseil d’administration. Sous la présidence actuelle de Laura Hidalgo, les délégués sont des « délégués de contenu », c’est-à-dire qu’ils ont chacun une matière propre, comme l’environnement, la justice ou la jeunesse.
Au-dessus du « bureau politique » existe un conseil d’administration, composé de la présidente, de deux vice-présidents, d’un trésorier, d’un secrétaire administratif, d’une secrétaire générale et d’une secrétaire politique. Il agit comme le conseil d’administration « classique » d’une asbl. Le territoire de la Fédération Wallonie-Bruxelles est divisé entre les fédérations provinciales et la fédération régionale de Bruxelles, avec à leur tête leur propre bureau politique. Elles fonctionnent en quelque sorte en autonomie, mais participent via leurs présidents et présidentes au bureau national.
La base de notre structure, ce sont les membres Jeunes MR ! Le staff des Jeunes MR n’a pas vocation à être en contact direct avec les membres, mais nous sommes toujours disponibles si ces derniers nous interpellent. Nous sommes davantage en contact avec le bureau national et le conseil administration ainsi qu’avec les fédérations provinciales et sections locales qui sont nos relais auprès de nos membres. Mais si un membre fait appel à nous pour des vidéos, des visuels graphiques, des projets ou simplement des questions, nous répondons toujours présents ! Nous ne sommes pas cloisonnés.
J&L : Concrètement, comment fonctionne le bureau politique national, qui est un organe bien particulier chez les Jeunes MR ?
L. M. : Cela dépend à chaque fois de la présidence. Sous la présidence actuelle, comme je le disais, le bureau politique est en partie composé de délégués dits « de contenu ». À leur entrée en fonction, nous leur avons fait signer une sorte de convention, avec la présidence, qui balise en quelque sorte ce qu’on attend d’eux, et ce, afin qu’ils ne se sentent pas perdus dans leur tâche. Une autre raison est que ces postes de délégués étaient ouverts à tous sur candidature, la présidence a voulu sélectionner les personnes les plus compétentes et motivées.
Les délégués sont aussi tenus de remplir un certain nombre de tâches. Par exemple, ils doivent présenter une motion lors d’au moins un congrès durant l’année. En plus de cela, ils peuvent animer un groupe de travail, organiser des visites de terrain, des conférences, etc. Ils sont vraiment libres de faire toutes les activités qu’ils veulent. Lors des réunions du bureau, les délégués présentent leurs travaux, leurs projets et partager leurs envies.
Pour les présidents et présidentes de fédérations et de la fédération régionale de Bruxelles, cela est différent, car ils ont déjà leur propre entité à gérer. L’avis du bureau politique est toujours pris en compte, il influence le travail de notre association, mais la décision finale revient toujours au conseil d’administration qui est et reste un organe décisionnel en matière de gestion de l’asbl comme la gestion financière, RH, etc.
J&L : De combien de personnes as-tu la responsabilité ? Peux-tu nous dresser leurs portraits ?
L. M. : Nous sommes une équipe de cinq. En plus de moi, la coordinatrice, nous avons Thom, notre graphiste, qui gère l’infographie tant pour le « national » que pour les activités des sections, la production audiovisuelle, notre site internet. Ensuite, il y a Mathieu, notre coordinateur de projets locaux qui organise les événements, gère l’enregistrement des sections locales et la bonne tenue de leur organisation. Il y a aussi Pauline, qui est notre collaboratrice politique. Elle gère tout ce qui concerne l’aspect politique de notre OJ, de l’organisation des congrès à la proposition de positions politiques à la demande du bureau politique ou de la présidence. Et dernièrement, Sabrina nous a rejoint en tant que détachée pédagogique et s’occupe du suivi des débats « Apprentis-Citoyens » des membres Jeunes MR ainsi que de leur formation ou encore des cinés débats.
J&L : Quels sont les bénéfices à être reconnu comme OJ ? Qu’en est-il des contraintes dans votre cas ?
L. M. : Pour moi, notre plus gros bénéfice, c’est la reconnaissance officielle auprès de la FWB, en tant que formateur de Citoyens, Responsables, Actifs, Critiques et Solidaires (CRACS). Nous ne sommes pas un groupe de potes qui va jouer aux cartes ou va organiser un barbecue. Nous sommes bien plus que cela, il y a un cadre. C’est aussi une contrainte parce que nous ne pouvons pas faire tout ce que nous voulons non plus. Mais au final, il y a peu de contraintes… hormis remplir beaucoup de paperasse (rires, NDLR).
J&L : Quelles sont les plus grosses contraintes auxquelles tu fais face au quotidien ?
L. M. : Sans hésiter, le fait que beaucoup de personnes confondent Jeunes MR et Mouvement Réformateur ! Je reçois régulièrement des e-mails ou des coups de téléphone, pas toujours sympathiques, pour critiquer le parti ou des personnalités du parti. Moi, je suis coordinatrice des Jeunes MR et je ne travaille pas pour le parti. Il y a des gens mieux à même de leur répondre dans le parti.
Le fait que je sois la plus jeune de l’équipe est aussi une contrainte, car cela nécessite d’affirmer sa légitimité en tant que coordinatrice, surtout en ayant débuté ma fonction durant la période de confinement.
J&L : Quelle est l’expérience la plus difficile que tu aies eu à gérer jusqu’à présent ?
L. M. : Je crois que la plus grosse contrainte à laquelle j’ai dû faire face est le départ de l’un de nos anciens collègues. Je n’étais pas en poste depuis longtemps et il nous a rejoints alors qu’il n’était pas au meilleur de sa forme mentale, ce que nous ne savions pas. Je pensais m’en être pas trop mal sortie, mais il s’est avéré qu’il trouvait que j’étais une catastrophe en tant que responsable. Cela a constitué pour moi une grosse remise en question de mon travail et de la façon dont je le menais. Aujourd’hui encore, je m’interroge régulièrement sur ma façon de gérer l’équipe.
J&L : Comment arrivez-vous à gérer les personnalités, parfois fortes, de jeunes plein d’ambition ? Est-ce que celles-ci prennent parfois le pas sur l’intérêt de l’association ?
L. M. : C’est vrai que c’est spécifique à notre OJ. Nous sommes un peu politisés donc nous attirons des jeunes qui sont, parfois, plein d’ambitions, qui se voient déjà président du Mouvement Réformateur (rires, NDLR). D’où parfois l’impression qu’ils ont le destin de la Belgique entre leurs mains alors qu’ils sont, en fait, président d’une section, d’une fédération où ils occupent un autre poste.
De manière générale, ça ne gêne absolument pas l’organisation des événements. Je reconnais que parfois, nous avons dû dire à l’un ou l’autre « Écoute, calme-toi quand même. Reviens les pieds sur terre et souffle un coup ». Ce sont des cas individuels, mais en général, ça finit naturellement par leur passer non sans nous avoir fait sourire. Cela fait partie de la jeunesse et nous les apprécions tous au final !
J&L : Comment organises-tu ton management à court, moyen et long terme ?
L. M. : Le court terme dépend des activités des membres et de ce dont les membres, le bureau
politique et les délégués ont besoin. Le moyen terme dépend actuellement beaucoup de la trajectoire que la présidence a déterminé durant son mandat. Au delà, à long terme, c’est beaucoup plus difficile à organiser sachant que la présidence change généralement tous les deux ans.
Parfois, c’est assez compliqué parce que nous allons mettre en place un projet, que nous aimons beaucoup, pour lequel nous sommes très motivés et puis la prochaine présidence va l’abandonner. C’est frustrant, mais c’est la règle.
Toutefois, je pense que certaines dynamiques transcendent les présidences comme le développement du sentiment d’appartenance aux Jeunes MR. Comment vraiment faire en sorte que les membres se sentent bien au sein des jeunes MR ? Comment attirer plus de monde ? L’objectif reste, mais le ou les projets changent d’une présidence à l’autre.
J&L : Comment permets-tu à des jeunes de jouer pleinement et consciencieusement leur rôle de gestionnaires ?
L. M. : Il faut déjà avoir à l’esprit que ce sont des « bénévoles », soit qu’ils ont un métier, soit qu’ils suivent des études et que donc ils ne sont pas aussi disponibles que nous qui sommes des travailleurs. À partir de là, il faut trouver le bon moyen de communication parce que parfois, utiliser un e-mail ne fonctionne pas. Certains ne répondent pas par e-mail parce qu’ils ne vont pas lire leurs e-mails. Il reste Messenger, What’s App, le téléphone, etc. Donc trouver le bon moyen de communication est primordial.
Concernant le CA, je suis partisane de les laisser plutôt libres, de les laisser gérer comme eux ont un peu envie de gérer tout en essayant de guider quand cela « déraille », de les conseiller, en leur donnant notre avis. La décision finale reste toujours de leur responsabilité.
Aucun cas ne me vient en tête au cours duquel je me suis dit « Ils ne comprennent pas du tout ce qu’ils doivent faire ! ».
J&L : Quel est ou quels sont les défis à venir au sein de votre OJ ?
L. M. : Je pense qu’un gros défi va être 2024. J’espère qu’un certain nombre de nos membres vont être sur les listes électorales. Cela va constituer un gros défi parce qu’au sein du staff, ce seront les premières élections « à gérer ».
J&L : Est-ce que, selon toi, le coordinateur est le gardien des engagements décrétaux de l’asbl ?
L. M. : Je pense que gardien, c’est un terme exagéré. Nous réalisons toujours nos activités dans le respect des engagements décrétaux. C’est quelque chose qui nous parait tellement logique, former des CRACS fait partie de notre ADN. Il n’y a même pas besoin de jouer « les gardiens ».
J&L : Présente-nous une journée type de coordinatrice des Jeunes MR ?
L. M. : Une journée type commence par le traitement des mails, des urgences. Une fois par jour, je fais un point d’avancement des projets divers de la semaine avec l’équipe. Je gère également les points administratifs, financiers s’il y en a ainsi que les factures. Je vérifie que le BP, le CA et les fédérations n’ont besoin de rien. Une journée n’est pas l’autre, mais, globalement, voici comment cela se passe.
J&L : Quel est ton rapport avec la Fédération, Jeunes & Libres ?
L. M. : Très bon ! Je pense que cela est dû au fait que nous soyons dans le même bâtiment, au même étage. Ça aide quand même à avoir de bonnes relations. Dans mon cas, je suis arrivée pour un remplacement, en plein COVID. C’était mon premier « véritable » boulot donc j’étais un peu perdue et j’avoue qu’à ce niveau-là, je trouve qu’on a vraiment de la chance avec notre fédération. Toute l’équipe est hyper disponible pour nous aider collectivement ou à titre individuel.
J&L : Et avec le Mouvement Réformateur ?
L. M. : Je trouve que c’est une question très pertinente à poser parce que les gens ont, comme je disais tout à l’heure, parfois du mal à faire la différence entre MR et Jeunes MR, jusqu’au sein même de notre association. Nous sommes totalement indépendants, nous avons deux listings différents et deux structures différentes. Nous nous rassemblons quand même autour des valeurs libérales, donc nous ne sommes pas totalement étrangers, c’est sûr. Mais je pense que c’est aussi important de souligner que nous ne recevons aucun financement du parti, nous ne leur devons rien ! C’est très clair, c’est très net. Ce n’est pas le parti qui nous dicte ce qu’on doit faire, ce n’est pas lui qui nous dit ce que nous devons penser. Si nous ne sommes pas d’accord avec eux, nous le dirons. C’est déjà arrivé, ça arrivera encore.
Nous essayons tout de même d’entretenir de bonnes relations parce que je pense que c’est bénéfique. Après le dernier congrès, nous leur avons présenté toutes les motions qui en étaient ressorties et le parti s’est emparé, par exemple, de notre motion sur l’endométriose.
Propos recueillis par Adrien Pauly

« J’aime faire les choses sérieusement sans me prendre au sérieux. »
C’est par une belle matinée de fin d’été que nous retrouvons Benjamin, coordinateur de la fédération des Organisations de Jeunesse libérales, Jeunes & Libres. Il a choisi de nous emmener aux Galeries royales, à l’Aksum Coffee House pour y prendre un chocolat chaud, ce qui est très étonnant puisque Benjamin est plutôt un (grand) consommateur de café. Avant d’entamer l’interview, il nous explique qu’il aime se rendre aux Galeries le matin lorsqu’il en a l’occasion, car, bien que l’endroit soit assez touristique, il est assez calme pour pouvoir regarder les gens passer en toute discrétion. C’est donc tout naturellement, autour d’un petit-déjeuner et des passants que nous entamons l’interview…
Jeunes & Libres : Peux-tu nous dire qui tu es ?
Benjamin Cocriamont : Je m’appelle Benjamin, j’ai 34 ans. J’habite à Bruxelles et je suis le coordinateur de Jeunes & Libres, la fédération d’organisations de jeunesse libérales qui défend et représente les intérêts de huit OJ.
J&L : Peux-tu te décrire en trois mots ?
B.C. : Je suis loyal, parfois impulsif et libre-exaministe.
J&L : Peux-tu nous dire une chose que les gens ne savent pas sur toi ?
B.C. : Je collectionne les vieilles cartes postales de Bruxelles. J’en ai pour l’instant près de 150 qui sont répertoriées minutieusement dans un dossier Excel.
J&L : Peux-tu nous en dire un peu plus concernant tes parcours scolaire
et professionnel ?
B.C. : J’ai grandi à Waterloo où j’ai fait des humanités générales option langues. J’ai par la suite, étudié l’histoire à l’ULB et comme j’aimais beaucoup mon alma mater et sa vie folklorique, j’ai poursuivi avec un Master complémentaire en Études européennes durant un an. Ensuite, j’ai enseigné pendant deux ans, mais pour des questions administratives de titres requis, je me suis retrouvé à chercher un autre boulot. C’est de cette manière que j’ai postulé à la FEL où j’y ai été secrétaire général pendant environ un an et demi. En avril 2016, je suis devenu coordinateur de la fédération parce que j’avais à la fois ce côté libéral et que je comprenais bien les enjeux sectoriels. En 2020, j’ai également fait un court passage dans un cabinet ministériel, mais pour des raisons familiales, j’ai repris mon poste de coordinateur au sein de Jeunes & Libres.
J&L : Comment es-tu devenu coordinateur ?
B.C. : Le poste de coordinateur au sein de la fédération s’est libéré. J’ai alors postulé et ma candidature a été retenue. Ayant été secrétaire général de la FEL durant un an et demi, j’avais l’avantage d’avoir de l’expérience en gestion administrative et financière d’une Organisation de Jeunesse. À l’époque, je siégeais déjà en CCOJ, donc je connaissais un peu les enjeux du secteur même si je ne les maîtrisais pas aussi bien que maintenant. En même temps que coordinateur de Jeunes & Libres, je suis devenu président de la CCOJ et cela m’a appris énormément sur le secteur.
J&L : Quelle est l’histoire de Jeunes & Libres ?
B.C. : Jeunes & Libres a été fondée en 1972 sous le nom de Confédération des Organisations de Jeunesse libérales. C’est en 2009 que l’association est devenue Jeunes & Libres. Les «Jeunes» sont ceux pour qui nous œuvrons et le mot « Libres » fait référence à la liberté, valeur intrinsèque du libéralisme. Elle a été constituée pour représenter l’intérêt des associations qui se revendiquent de l’idéologie libérale. Il faut garder à l’esprit qu’à l’époque, la société est divisée en piliers qui ont une importance capitale. Il était donc tout naturel qu’ait émergé une fédération d’Organisations de Jeunesse libérales.
J&L : Le libéralisme est-il compatible avec les valeurs du non-marchand ?
B.C. : En FWB, le non-marchand représente plus de 16.000 travailleurs. Il s’agit donc d’un acteur économique non négligeable. Les valeurs libérales sont pleinement compatibles avec l’associatif et le non-marchand. Le libéral, par définition, va faire de la bonne gestion de deniers publics, un devoir. Il fait en sorte de créer de l’emploi, il est pour une facilité économique, pour moins de contraintes administratives et une facilité dans la gestion de l’emploi.
Tous les employeurs vont rejoindre ces valeurs-là. C’est donc parfois amusant, lorsque tu es dans un secteur qui penche plus à gauche, de voir qu’en tant qu’employeurs, les directions d’associations sont plus favorables à des mesures dites libérales.
J&L : Quelles sont les thématiques sur lesquelles travaillent Jeunes & Libres ?
B.C. : Plutôt que de thématiques, je parlerais de missions qui nous incombent en tant que fédération d’OJ. On retrouve la représentation sectorielle, la formation, le soutien et l’accompagnement de nos membres. Un des objectifs que l’on doit garder en tête est de simplifier la vie de nos organisations membres. On se doit d’être un facilitateur pour nos membres. Une fédération travaille toujours en deuxième ligne tandis qu’une OJ travaille sur le terrain directement avec les jeunes.
De manière plus ponctuelle, on peut travailler des thématiques particulières. Récemment, on a travaillé sur le populisme, on a créé des outils pédagogiques et de formations sur des thématiques bien précises, mais Jeunes & Libres fait véritablement ce pour quoi elle est subsidiée. On ne commence pas à prendre position sur des débats de société comme la réforme des pensions ou la crise énergétique dans la sphère publique. On privilégie le travail de concertation institutionnelle. L’avis de Jeunes & Libres n’est pas plus pertinent que l’avis d’un citoyen lambda et l’époque est déjà assez assourdissante de prises de position peu pertinentes. Je suis d’ailleurs toujours sidéré du nombre d’ASBL qui signent des cartes blanches sur des enjeux ou des problématiques qu’elles ne maîtrisent pas,
et ce, uniquement par posture idéologique.
J&L : La représentation sectorielle concerne une grande partie de ton travail. Est-ce que tu peux nous en dire plus ?
B.C. : Il faut avoir deux aspects en tête lorsque l’on parle de la représentation sectorielle. D’un côté, il y a la défense de nos membres et, de l’autre côté, l’intérêt du secteur au sens large.
Pour défendre au mieux nos membres, nous siègeons dans des organes de concertation qui permettent de faire avancer des enjeux de manière collective.
Les deux endroits qui sont importants pour Jeunes & Libres sont la CCOJ – qui est la commission d’avis principale du secteur dont on occupe la vice-présidence actuellement – et la FESOJ – qui est la fédération d’employeurs du secteur où les deux sous-secteurs OJ et CJ se rencontrent. Lorsqu’il y a des moyens financiers supplémentaires pour nos membres, c’est souvent dans ces instances qu’on les négocie.
Les positions de la fédération sont toujours passées au prisme de deux facteurs : est-ce que notre positionnement respecte la philosophie libérale et favorise-t-il l’intérêt de nos membres ?
J&L : Comment fais-tu pour gérer huit associations qui ont des réalités parfois bien différentes ?
B.C. : C’est très motivant, mais c’est aussi un défi permanent. Le premier défi en tant que coordinateur d’une fédération, c’est d’accorder la même importance à toutes les associations et à tous leurs besoins qui sont parfois bien différents. Certains auront besoin d’un soutien administratif, d’autres un soutien humain ou financier ou encore d’un accompagnement de projets.
Le deuxième défi est de toujours former et faire en sorte d’autonomiser les associations. Le but n’est pas de faire à leur place, mais bien de les accompagner. Pour cela, on met en place des outils et des formations. Parfois, les dossiers qu’on traite sont très techniques et il faut les rendre accessibles.
Le troisième défi, c’est de ne rien oublier parce qu’on a un travail de suivi et de rappel. Ma crainte est d’oublier quelque chose, car, par effet domino, si j’oublie, les associations pourraient oublier aussi. Il faut donc toujours bien avoir les délais et les détails en tête.
Le dernier défi est de pouvoir articuler mon travail avec des associations de tailles différentes et avec des réalités différentes. Je dois pouvoir passer d’une réalité à l’autre et d’une organisation à l’autre en très peu de temps.
Travailler avec huit associations, c’est aussi travailler avec huit directeurs et directrices qui ont des personnalités différentes et des modes de fonctionnement différents. Je dois garder à l’esprit que je ne décide pas pour les OJ et cela est tout à fait normal puisque Jeunes & Libres accompagne les associations. Je ne suis pas à la manœuvre de ce qu’elles font. Je pense sincèrement que c’est la meilleure manière de fonctionner dans une fédération de huit membres.
J&L : Justement, quel est ton rapport avec les huit organisations membres ?
B.C. : C’est un rapport de proximité. J’ai rencontré plus de 90% des travailleurs de toutes nos OJ. Je pense qu’ils me connaissent également, ou en tout cas m’identifient. Ils savent quel est mon rôle et le rôle de la fédération.
Un des gros avantages d’être dans une petite fédération, c’est d’avoir une proximité qui permet d’avoir une réponse quasiment immédiate pour toutes les demandes, qu’il s’agisse de relecture d’appels à projets, de formations ou d’accompagnement de projets. Le service est plus personnalisé et ça laisse plus de temps aux travailleurs d’être sur le terrain, car au final, c’est ça le but d’une OJ, avoir un impact sur le terrain auprès des jeunes.
A contrario, il s’agit d’une faiblesse lorsqu’on négocie des moyens supplémentaires puisque les négociations fonctionnent souvent au poids fédératif. Lorsque tu es la plus petite fédération et que tu représentes moins de 10% d’un secteur, c’est moins évident.
J&L : Peux-tu parler des relations que tu entretiens avec les directeurs et directrices des OJ membres ?
B.C. : J’entretiens de bonnes relations qui se développent ou se sont développées au fil du temps. Certaines relations se sont même transformées en amitié. Il y a certains directeurs que je connais depuis plus de sept ans et la crise du Covid nous a également rapprochés. J’ai pris l’habitude d’appeler régulièrement pour prendre des nouvelles des associations. Par contre, même s’il y a une forme de proximité, je ne dois pas oublier qu’ils sont souvent mes administrateurs, donc des personnes qui font partie de ma hiérarchie. Je garde ce paramètre en tête même si ça ne se ressent pas dans le quotidien.
J&L : Peux-tu nous parler d’un projet qui t’a marqué depuis que tu es coordinateur ?
B.C. : Je ne parlerais pas vraiment d’un projet, mais ce qui me marque c’est ce lien beaucoup plus fort qu’il y a avec les associations depuis que je suis arrivé. Je vais à la rencontre des travailleurs, je discute avec eux dès que j’ai l’occasion, car ça permet de m’alimenter sur les besoins et ainsi répercuter leurs demandes et besoins dans les lieux de concertation sectorielle. Je pense donc qu’il y a un sentiment plus fort d’appartenance à la fédération qu’il y a 6 ans et demi même s’il est encore perfectible. Je pense aussi que ça démystifie le fait qu’une fédération ne fait que du travail de deuxième ligne et est très peu en contact avec ses OJ.
J&L : Quelles sont les contraintes auxquelles tu dois faire face au quotidien au niveau décisionnel ?
B.C. : Les contraintes, je me les impose surtout moi-même parce que j’ai un certain niveau d’exigence, mais j’ai vraiment beaucoup de latitude laissée par mon conseil d’administration. Évidemment, je rends des comptes périodiquement à chaque CA, mais je ne dois pas toujours référer que ce soit dans ma gestion quotidienne ou au niveau des positionnements sectoriels que je prends. Après plus de six ans, je pense aussi avoir fait mes preuves pour qu’on me laisse cette latitude. Même si tout n’est pas parfait, les résultats sont là. Le suivi administratif est fait, des moyens financiers structurels supplémentaires importants ont été obtenus, et on a également une organisation de plus, les RYD, et j’en suis très fier.
Une des grosses difficultés du métier, qui est une forme de pression, est que je suis souvent sollicité lorsqu’il y a un problème parce que je suis considéré comme la personne qui a l’expertise. Je dois donc faire bien attention à ce que je réponds et je dois aussi répondre à des demandes qui sont assez éloignées des missions d’une fédération d’OJ. Parfois, on me pose des questions juridiques auxquelles je n’ai pas la réponse. Mon job consiste alors à bien aiguiller les travailleurs, mais la difficulté réside dans le fait que je ne peux pas me tromper ni oublier. Je dois absorber plus vite les informations pour pouvoir les répercuter sur les membres alors que je les découvre en même temps qu’eux. Au quotidien, j’ai quand même plus de leviers que de contraintes.
J&L : Quel est le défi à venir pour Jeunes & Libres ?
B.C. : Actuellement, le plus grand défi c’est la gestion de la masse salariale. En sachant que les subsides indexés ne suivent pas aussi vite que l’indexation réelle, je me demande comment faire aussi bien, voire mieux, avec proportionnellement moins de moyens qu’avant. C’est un réel défi à relever.
J&L : C’est quoi pour toi gérer une asbl ?
B.C. : Pour moi gérer une asbl c’est faire en sorte qu’elle fasse convenablement ce pour quoi elle existe. Il y a beaucoup de dimensions à prendre en compte : la gestion administrative, la gestion de projets, la gestion financière, le respect du cadre légal. C’est tout ça gérer une asbl.
C’est également permettre aux travailleurs de s’épanouir dans leur travail et faire en sorte que toutes les pièces du puzzle s’emboîtent pour donner un tout cohérent et aller dans la bonne direction.
J&L : Selon toi, quelle est la qualité principale d’un bon coordinateur ?
B.C. : Être organisé pour gérer son temps au mieux et l’accorder à tout ce qui est nécessaire de manière adéquate. Si un travailleur a un souci et qu’il souhaite en parler, je dois pouvoir lui accorder le temps qu’il faut. Dans l’organisation de ma semaine, la moitié de mon temps doit être flottant parce que je vais avoir des demandes des OJ et je dois pouvoir y répondre rapidement.
Avoir une pratique réflexive sur ce que je fais est également important pour comprendre les raisons qui me poussent à agir de telle ou telle manière et me remettre en question. Gérer tous ces paramètres demande donc beaucoup d’organisation, de disponibilité et d’adaptabilité.
J&L : Quelles sont les différentes casquettes que tu portes en tant que coordinateur ?
B.C. : J’ai pas mal de casquettes. Cela va de la gestion du personnel à la gestion financière en passant par la représentation sectorielle, la gestion administrative et enfin, l’accompagnement de tous ces volets pour nos associations membres. Il y a énormément de tâches que je fais et que je duplique chez les OJ. Je dois très souvent faire les mêmes démarches qu’eux alors je les fais avant et je fais en sorte de trouver des solutions pour leur faciliter la tâche. Je pense être un bon manager, c’est une de mes qualités principales. J’essaye également d’avoir ce regard avec beaucoup de recul sur les OJ membres et leurs activités.
J&L : Peux-tu me décrire la journée type de Benjamin, coordinateur de Jeunes & Libres ?
B.C. : Je distingue trois types de journées. Le premier, ce sont les journées où je suis au bureau. J’arrive entre 7h45 et 8h15 parce que j’aime bien avoir des moments où je peux me retrouver seul. Lors de ces journées, je fais le suivi administratif, le suivi avec mon équipe, je réponds aux demandes des associations, etc. Puis, il faut avouer qu’on a de chouettes pauses à midi. J’aime bien faire les choses sérieusement sans me prendre au sérieux.
Le deuxième, ce sont les journées de réunions sectorielles qui peuvent parfois être longues, très techniques et parfois éloignées des besoins de nos OJ. Tout ce qui est discuté en CCOJ ou en FESOJ n’a pas forcément d’impact sur nos organisations, mais il faut rester vigilant sur les sujets qui pourraient les impacter. Enfin, il y a aussi des journées que je passe dans les OJ et durant lesquelles j’aime échanger avec les équipes sur le terrain.
Bref, ce sont des journées classiques d’un travailleur de l’associatif de deuxième ligne qui a des responsabilités managériales et des mandats sectoriels.
J&L : Quel est ton horizon de gestion en tant que coordinateur ?
B.C. : Je me demande toujours si ce que je fais est dans l’intérêt des membres. Au niveau de mon équipe, je veille à ce qu’elle réponde aux besoins de nos associations, soit efficace et qu’elle se sente bien dans le métier qu’elle exerce. Si à la fin de la journée, les besoins des associations et les besoins de mon équipe sont rencontrés, je considère que c’est une bonne journée. Mais, une réelle bonne journée, c’est lorsque je suis seul au bureau et que toute mon équipe est en télétravail (rires).
J&L : Les enjeux d’une fédération diffèrent-ils des enjeux d’une OJ ?
B.C. : Les enjeux sont très différents. Lorsque tu travailles dans une OJ, le but est de faire par et pour les jeunes avec, très souvent, une thématique identifiable. Le travail de terrain est donc primordial. En tant que fédération, on est surtout le gardien du respect décrétal. On rappelle aux OJ ce qu’elles ne doivent pas oublier pour réaliser une activité ou un stage. On joue vraiment un rôle de facilitateur pour nos OJ.
J&L : Pour conclure, où vois-tu Jeunes & Libres dans 10 ans ?
B.C. : J’espère que le sentiment d’appartenance des membres à la fédération aura encore crû, que nous aurons obtenu et développé de nouveaux emplois et enfin que Jeunes & Libres sera toujours considérée comme un partenaire fiable et sérieux sur les enjeux sectoriels.
Propos recueillis par Aurélie Provost
