Lorsque l’on a demandé à Louis, le coordinateur et secrétaire général de la Fédération des Étudiants libéraux où l’on réaliserait l’interview, on pensait partir pour la statue de Théodore Verhaegen près de l’ULB. Son choix se porta sur la place de la Liberté, à Bruxelles, et plus précisément au « Titanic », restaurant-café, métaphore désignant, hélas, selon lui, la situation de détresse de certaines institutions, certains partis et courants de pensée en Belgique.
Jeunes & Libres : Quels ont été tes parcours scolaire et professionnel avant d’intégrer le staff de la Fédération des Étudiants Libéraux ?
Louis Mareschal : Après avoir hésité entre le droit et la philosophie, je me suis lancé dans un bachelier en droit à l’Université de Namur suivi d’un master en droit à l’Université libre de Bruxelles. En étudiant le droit, j’ai envisagé sérieusement la carrière d’avocat, mais après un stage d’observation dans le milieu du droit pénal, je me suis rendu compte que cela n’était pas fait, à l’heure actuelle, pour moi. Certains aspects « éthiques » et « moraux » dont je n’avais pas pris compte, sont apparus contraires à mes convictions. À titre personnel, je considère que tout le monde a le droit d’être défendu en justice, mais il y a une étape supplémentaire à défendre soi-même des personnes responsables de faits immoraux. Il y a le noble principe et il y a la mise en application de ce dernier.
Je me suis dès lors mis à rechercher un emploi et c’est à ce moment-là qu’une amie m’a envoyé l’offre d’emploi pour le poste de coordinateur et secrétaire général de la Fédération des Étudiants Libéraux. Je connaissais la FEL, entre autres, grâce à mon ami Adrien Pironnet, qui en a été son président. Par ailleurs, j’ai rédigé quelques articles pour leur magazine, le Blue Line, tout en n’étant pas membre de la fédération. De par ce fait, j’avais déjà rencontré Coralie, notre détachée pédagogique et j’avais déjà assisté à quelques conférences assez intéressantes. Postuler le poste de coordinateur m’a paru évident et depuis le mois de novembre 2021, je l’occupe.
J&L : Peux-tu donner trois mots qui te caractérisent ?
L. M. : Intègre car j’ai des principes moraux sur lesquels je ne transige pas. Responsable, car j’ai des devoirs, comme citoyen et au sein de la FEL. Et enfin curieux, car mon grand-père m’a appris à ne jamais me coucher sans avoir appris quelque chose durant la journée et à être toujours attentif, aux aguets.
J&L : Pourquoi avoir choisi la Place de la Liberté pour cette interview ?
L. M. : Parce que nous sommes une OJ libérale, tout simplement. Quant au « Titanic », le nom colle bien à la situation de détresse de certaines institutions, certains partis et courants de pensée en Belgique. Mais ce n’est pas une situation rédhibitoire, dramatique ou désespérée. Il faut continuer à rester optimiste, à opérer les bons choix orientés selon la raison et à aller de l’avant.
J&L : L’Université libre de Bruxelles n’aurait-elle pas été un lieu plus symbolique ?
L. M. : L’ULB a symbolisé la grande tradition libérale en Belgique avec des figures comme Janson, Choquier, Defacqz, etc. Bien que je sois coordinateur de la FEL, je ne suis plus étudiant et de plus, je trouve que l’ULB, aujourd’hui, est trop « timide » à défendre les valeurs de liberté. Comme la liberté de conscience et la liberté d’expression, en dehors de tout dogme et qui reposent sur le libre examen.
J&L : Un libéralisme qui n’a plus vraiment la cote aujourd’hui sur les campus…
L. M. : Parce qu’il y a une assimilation faussement entretenue par un certain nombre de personnalités et d’organisations entre libéralisme et capitalisme. D’ailleurs, avec des étudiants, nous nous sommes mis pour objectif durant l’année académique qui arrive de faire vraiment tout un travail de déconstruction de cette idée reçue. Le capitalisme n’est pas le libéralisme !
J&L : Quelle est l’histoire de la Fédération des Étudiants Libéraux ?
L. M. : La FEL, en tant que telle, existe depuis 1974. Elle est née au sein du PLP, le Parti de la Liberté et du Progrès, parti libéral francophone d’alors. Il s’agissait déjà d’une organisation indépendante du parti, composée uniquement d’étudiants se revendiquant du libéralisme. C’est ce qui nous distingue d’une OJ purement politique, comme les Jeunes MR. Ils ont, de ce fait, un lien plus étroit que nous avec le parti, bien qu’ils soient tout aussi indépendants de lui que nous le sommes. Nous nous exprimons sur tous les sujets en rapport avec l’enseignement supérieur et la vie des étudiants. Récemment, nous nous sommes mobilisés autour des questions des numéros INAMI et de la réforme du Décret Paysage. Nous sommes une OJ par et pour les étudiants.
J&L : Vous pourriez prendre une position à 180° de celle du Mouvement Réformateur ?
L. M. : Dans l’état actuel des choses, non. Il n’y a pas encore eu, à ma connaissance, récemment, de dossiers où on est parti aux antipodes de celle du parti. Mais selon notre vision de l’OJ et de son indépendance, oui, c’est tout à fait possible. C’est-à-dire que si un jour, un ou une ministre ou le parti venait à se positionner contre nos valeurs, nous n’aurions aucun scrupule à dire pourquoi cela nous gêne et à réaffirmer notre position, quand bien même elle ne plairait pas. C’est sur cette indépendance que nous insistons avec les étudiants, tout en revendiquant notre sympathie pour le parti. Des anciens dirigeants de la FEL ont réalisé de belles carrières au sein de ce dernier.
J&L : Tu as déjà indiqué l’enseignement supérieur et la vie des étudiants comme thématiques de la FEL. Y en a-t-il d’autres ?
L. M. : Nous sommes aussi préoccupés par les questions liées au travail, tels que les jobs étudiants, les stages rémunérés ou encore la façon de conjuguer travail et études. La question des kots figure parmi nos thématiques tout comme les trajets du domicile jusqu’au campus au même titre que la question de l’abus d’alcool. Bref, la vie des étudiants dans sa globalité.
J&L : Quelles sont les valeurs de la FEL que tu défends ?
L. M. : J’ai évoqué tout à l’heure la liberté de conscience et la liberté d’expression, mais il y a également l’individualisme, non pas au sens d’égoïsme, mais au sens de se préoccuper de l’Humain. C’est plus un humanisme. L’individu est une subjectivité au sein d’une collectivité. Ce n’est pas le collectif avant l’individu, c’est l’individu et le collectif.
J&L : Peux-tu nous présenter un projet qui t’a marqué depuis que tu es coordinateur et ce que tu as pu en retirer ?
L. M. : La revue Blue Line. Notre staff s’investit beaucoup, aux côtés des étudiants, pour réaliser ce projet quatre fois par an. Je suis très attaché à le préserver et à tout mettre en œuvre pour garantir la pérennité de de ce projet parce qu’il répond à énormément de valeurs du libéralisme, en premier lieu celle de liberté d’expression. Au travers d’un dossier central qui change à chaque numéro et à des cartes blanches, nous permettons aux étudiants d’écrire, de donner leur opinion et c’est un exercice qui n’est pas si simple. Il n’existe malheureusement pas tant d’endroits d’expression que cela.
Et pour parfaire ce travail, nous insistons sur l’approche académique, la rigueur, qui sont une charpente nécessaire pour que cette revue ne devienne pas n’importe quoi. Écrire est à la fois simple et compliqué, dans le sens où je peux prendre mon compte Facebook ou Twitter et commencer à déblatérer toutes sortes de bêtises. Notre magazine offre cet espace de qualité et notre équipe offre un accompagnement dans l’écriture grâce à l’excellent travail de Coralie, notre détachée pédagogique, qui constate régulièrement une amélioration de la qualité du travail de nos rédacteurs. Il y a donc un aspect pédagogique dans ce projet de Blue Line que j’apprécie beaucoup.
J&L : Quel serait l’objectif « fou » que tu voudrais atteindre avec la FEL ?
L. M. : Rendre au libéralisme ses lettres de noblesse et qu’il retrouve une place « respectable » au sein du débat politique. C’est une des missions de la FEL.
J&L : Qu’est-ce que c’est, pour toi, gérer une asbl ?
L. M. : Depuis quelques années et la réforme du code de société, les asbl sont devenues comme des sociétés. Cela fonctionne de la même manière, sur le plan comptable, sur le plan des organes de gestion, etc. C’est véritablement une société, si ce n’est dans l’objet social qui demeure sans but lucratif. C’est pourquoi elles vivent des revenus de leurs activités, de dons privés ou de subsides publics. Cette dernière façon de se financer est celle de la FEL.
Dans ce cas, il y a un impératif moral à agir en homme raisonnable, avec prudence et précaution et toujours selon l’objet social de l’asbl. C’est en quelque sorte mon rôle en tant que secrétaire général, qui fait de moi un membre du staff et un administrateur. C’est une particularité de notre asbl : le secrétaire général est administrateur, mais aussi le premier permanent, donc employé. Les autres administrateurs sont des bénévoles.
De ce fait, une plus grande responsabilité pèse sur mes épaules. Je suis parfois amené, lors de discussions entre administrateurs, à recentrer le débat ou les activités sur notre objet social et dans le respect du décret Organisation de Jeunesse.
J&L : Quelle est la qualité principale pour être coordinateur d’une association ?
L. M. : Le dévouement à l’égard de l’association et de son conseil d’administration. Il faut parfois savoir mettre ses principes personnels de côté au profit de l’association sur certaines questions. Je n’appelle pas à faire fi de tous ses principes, mais en n’agissant pas de la même manière que si c’était en notre nom propre.
J&L : Comment t’es-tu formé au métier de manager ?
L. M. : Une petite expérience dans ma vie étudiante m’a beaucoup aidé. En troisième année de bachelier, j’étais président de la revue de droit et je gérais une équipe d’une quinzaine d’étudiants, les conflits et divergences d’opinion. Aujourd’hui, je suis dans un véritable environnement professionnel avec des travailleurs, mais dans l’esprit, nous pouvons retrouver des points communs : un objectif à atteindre, ne jamais réfléchir pour soi, mais selon cet objectif et aux méthodes pour y parvenir.
J&L : Peux-tu présenter la structure de la FEL ?
L. M. : La principale figure de notre fédération, c’est le président, qui est actuellement Ömer Candan. Il gère tant le conseil d’administration que le bureau politique, que l’image publique de la FEL, étant sa « figure de proue ». Le secrétaire général travaille en très étroite collaboration avec lui, c’est-à-dire que l’on communique tous les jours sur les avancées administratives, la stratégie politique, les campagnes, sur le staff. Il est l’autre administrateur, avec le secrétaire général, au cœur de la structure administrative.
Il est secondé par deux vice-présidents, membres du conseil d’administration, mais moins impliqués dans la vie administrative de notre association, mais plus dans l’objet social. Le trésorier s’occupe des questions financières et m’accompagne dans toute une série de ces tâches. Et enfin, un secrétaire administratif complète le conseil d’administration. Pour résumer, le conseil d’administration gère exclusivement les questions d’ordre administratives, financières et de ressources humaines. Il ne se réunit que quatre ou cinq fois maximum par an. Le bureau politique est davantage tourné vers notre objet social et est ouvert à plus de membres de la FEL. Il est composé des présidents et secrétaires politiques de chaque section, du secrétaire politique national, du staff ainsi que tout le conseil d’administration et se réunit tous les mois. Le bureau politique coopte ses délégués aux relations internationales qui vont représenter la FEL aux congrès du European Liberal Youth (LYMEC) et de l’International Federation of Liberal Youth (IFLRY). Nous y discutons également des prochains numéros du Blue Line, des actions à mener sur les réseaux sociaux et les campus. C’est le « forum » politique de la FEL.
L’assemblée générale de la FEL se réunit deux fois par an, une fois pour approuver les comptes et l’autre fois pour désigner le conseil d’administration. Voici toute la structure nationale de la FEL, qui est une fédération. Ses membres sont les sept sections de l’ULB, de l’ULiège, de l’UMons, de l’UCL, de l’Université Saint-Louis, de l’Institut Catholique des Hautes Études Commerciales et de l’Université de Namur. Chaque section dispose d’un bureau politique, à l’image du bureau national, et est indépendante. Elles organisent leurs activités que nous soutenons financièrement et logistiquement.
J&L : De combien de personnes as-tu la responsabilité ? Peux-tu nous dresser leurs portraits ?
L. M. : J’ai déjà cité Coralie, notre détachée pédagogique qui est en charge de tout l’aspect communication écrite de notre fédération, sur papier et en version digitale. Elle organise et anime un certain nombre d’activités, comme la « journée des présidents de section » ou notre mise au vert. Il y a également Daphné, notre chargée de communication et infographiste qui est en charge de notre site et de nos visuels et de ceux de nos sections.
J&L : Quels sont les bénéfices à être reconnu comme OJ ? pourquoi ne pas se faire également reconnaître comme Organisation Représentative au niveau Communautaire (ORC), pour devenir une sorte de syndicat étudiant ?
L. M. : C’est un vieux débat au sein de la FEL. En tant qu’ORC, nous pourrions gagner davantage en légitimité en tant que représentants des étudiants et obtenir beaucoup plus de subsides, d’autant plus qu’il n’existe plus qu’une seule ORC en FWB, la Fédération des Étudiants Francophones (FEF).
Or, ça n’est pas en adéquation avec notre objet social actuel. Si nous devenions une ORC, nous devrions être en mesure de représenter TOUS les étudiants et cela est difficile de promouvoir les valeurs du libéralisme tout en se réclamant d’être le représentant de tous les étudiants. C’est le problème de la FEF, qui est avant tout le porte-voix d’une minorité d’activistes aux objectifs très éloignés de ceux de la majorité des étudiants.
Notre agrément OJ nous permet déjà de réaliser nos objectifs et d’assurer une légitimité institutionnelle. Cela nous suffit pour le moment.
J&L : Quelle est la plus grosse contrainte à laquelle tu fais face au quotidien ?
L. M. : Militer dans un environnement dominé par la gauche. À tout bout de champ, quand on sort un projet, nous sommes attaqués par la gauche… je dirais même sa frange radicale. Nous avons dû avorter un projet de sensibilisation des autorités à propos de leurs inactions à l’égard des agressions sexuelles sur les campus. Nous avions utilisé l’ironie dans notre communication, mais force est de constater que tout le monde n’a pas eu le niveau suffisant pour la comprendre. Nous vivons dans une époque où il est impossible de faire preuve de réflexion à cet égard du simple fait que nous sommes libéraux.
J&L : Qu’en est-il de la mobilisation de vos membres ?
L. M. : On peut ressentir une certaine difficulté à les mobiliser, mais cela est très inégal selon nos sections. Nous en avons certaines qui fonctionnent extrêmement bien, qui sont presque autonomes, avec beaucoup de membres. Et dans d’autres sections, il n’y a pas beaucoup de membres et c’est plus difficile de réaliser certaines activités.
Mais nous restons optimistes. Récemment, une section, qui n’était plus très active depuis deux ans, a redémarré grâce à une nouvelle équipe dirigeante. Je m’en réjouis vraiment. Le président est en 2e année, il a mis en place tout un nouveau bureau politique, il a recruté énormément de membres et il a vraiment, à lui seul, réanimé une section.
Quand un nouveau membre rejoint la FEL, il reçoit une newsletter qui lui présente la FEL. Le staff n’intervient pas directement auprès de lui, c’est la section à laquelle il est rattaché qui s’en charge. Quand un membre occupe un nouveau poste à responsabilité, par exemple un président de section ou un secrétaire politique, je lui envoie moi-même un petit mail sur mesure en fonction de l’étudiant et dans quelle section il se trouve. Je lui rappelle que moi-même et le staff sommes là pour répondre à toutes ses questions, ses interrogations, qu’il est responsable d’un cercle étudiant et qu’il agit pour lui. C’est une chance en quelque sorte. Il bénéficie d’un réseau, d’un horizon, d’un auditoire de personnes attirées par l’attention qu’il suscite.
J&L : Comment organises-tu ton management à court, moyen et long terme ?
L. M. : Pour le court terme, nous faisons une réunion d’équipe toutes les semaines. Pour le moyen terme, nous recevons le planning des activités et projets de nos sections et nous planifions le soutien. Pour le long terme, ce n’est plus vraiment dans nos habitudes, hormis de suivre le plan quadriennal. L’air du temps n’est plus trop aux campagnes thématiques, qui s’étalaient sur toute une année académique. Nous faisons plutôt des « mini campagnes ». La dernière traitait d’ailleurs du phénomène des piqures dans les événements festifs.
J&L : Comment s’assurer une stabilité dans les projets lorsque l’équipe dirigeante change, en partie ou en totalité, tous les ans ?
L. M. : En s’assurant que les personnes qui intègrent nos organes décisionnels ne sortent pas de « nulle part », mais soient des personnes avec un minimum d’expérience au sein de la FEL et qui ont suivi les projets à moyen terme. L’avantage est l’apport constant d’innovation dans ces organes. L’innovation est une bonne chose.
J&L : Comment permets-tu à des jeunes de jouer pleinement et consciencieusement leur rôle de gestionnaire, alors qu’ils n’ont souvent aucune expérience professionnelle ou de vie ?
L. M. : D’une part, je suis jeune, je n’ai que 24 ans et donc, j’essaie de rester « cool » avec les étudiants, de passer de bons moments avec eux et de m’amuser. Ça doit être un plaisir pour eux de participer à la vie de la FEL. D’autre part, je sais rester « formel » dans la façon dont je m’adresse à eux. Par exemple, dans mes e-mails, je suis très protocolaire.
Par ailleurs, grâce à Jeunes & Libres, nos administrateurs bénéficient d’une formation sur leurs devoirs inhérents à cette fonction.
Et enfin, le président actuel est déjà actif dans la vie professionnelle en étant étudiant et entrepreneur et est tout à fait conscient des réalités de la vie d’une association.
J&L : quels sont les défis à venir au sein de votre OJ ?
L. M. : Montrer aux étudiants que nous, les étudiants libéraux, ne sommes pas capitalistes. Nous ne sommes pas du tout à l’image des préjugés dont on nous affuble. Nous ne sommes pas simplement une alternative à la gauche ambiante sur le campus, mais nous avons notre propre ligne politique, notre façon de concevoir l’enseignement supérieur et la société en général pour les étudiants, qu’ils sont toutes et tous les bienvenus. Et nous espérons voir de plus en plus d’étudiants qui organisent de plus en plus d’événements.
J&L : Est-ce que, selon toi, le coordinateur est le gardien des engagements décrétaux de l’OJ ?
L. M. : Oui, bien entendu. Je vais prendre un aspect très important : notre volume d’activités. Nos membres n’en ont pas conscience, mais je surveille que le volume minimal soit atteint. Rien qu’en cela, je suis gardien des engagements décrétaux. De manière générale, je dois connaître le décret OJ, savoir pourquoi nous existons en tant que telle, pourquoi on nous finance et respecter cela.
J&L : Comment est-ce que tu gères le quotidien ? Présente-nous une journée type ?
L. M. : Il n’y a pas de journée type ! Toutefois, la plupart de mes journées commencent par la consultation de mes e-mails et des réseaux sociaux, même en dehors des heures de bureau. Je réponds aux diverses questions et demandes des membres et du staff. Je travaille régulièrement sur les projets et les tâches administratives.
J&L : Quel est ton rapport avec la fédération, Jeunes & Libres ?
L. M. : C’est un gros bonus pour nous d’avoir une fédération libérale qui est là pour nous soutenir dans tout l’aspect administratif de la vie de notre association, ressources humaines, financier, graphique ainsi que pour les formations.
Et cela me permet de réaliser quelques parties d’échecs endiablées avec le coordinateur de la fédération (rires, ndlr).
Propos recueillis par Adrien Pauly